Haïti : on sait ce qu’on doit faire!

Le chef d'état-major de la Défense canadienne, le général Wayne Eyre, se dit préoccupé par le fait que les forces armées du Canada, mobilisées pour le soutien de l'Ukraine et de l'OTAN, n'ont pas la capacité de mener une éventuelle mission de sécurité en Haïti, a rapporté Radio-Canada ce jeudi 9 mars (L’armée canadienne n’a pas la capacité de diriger une force sécuritaire en Haïti | Radio-Canada.ca)

Pourtant les gouvernements (dits démocratiques) ont la responsabilité d’assurer la protection de leur population. Dans le cas d’Haïti, le gouvernement haïtien (provisoire) a clairement démontré son incapacité à tenir cette responsabilité; il en incombe aux gouvernements des Amériques d’intervenir.

Les Amériques s’illustrant hésitantes, incapables ou incompétentes, on doit considérer la mise en œuvre d’une mission de sécurité internationale.

Rappel: il s’agit de secourir la population haïtienne prise en otage par un mouvement terroriste grugeant la vie socio-économique dans l’ensemble du pays déjà extrêmement fragilisé depuis trop longtemps.

On n’a plus le choix devant la situation d’insécurité totale et de misère extrême en Haïti maintenue sous le contrôle de ces gangs armés; la Police nationale d’Haïti n’en peut plus!

On doit faire face à la réalité; faire face à nos responsabilités. Mais à une condition! Aucune mission internationale ne serait salutaire en Haïti, sans être accompagnée d’un plan de paix officiel préalablement approuvé par Haïti.

Cela signifie la mise en place d’une cellule de crise chargée d’élaborer rapidement les prémisses dudit plan devant inclure (dans un premier temps) un calendrier concret visant des élections démocratiques en Haïti dans le but d’établir un gouvernement imputable.

Une telle cellule devrait être composée de représentants haïtiens (mouvements politiques et civils) et d’alliés internationaux. Face au dilemme actuel, on se doit de collaborer ensemble efficacement et rapidement: leadership, médiation, négociation…

Avançons! On sait très bien ce qu’on doit faire! Viser un plan de paix à long terme avec et pour Haïti.

Première étape: rétablir la sécurité civile; mettre en œuvre le processus électoral démocratique.

 

Annik Chalifour 2023.03.10

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