Comment la diaspora haïtienne peut-elle contribuer dans le développement durable d'Haïti ?

Ce lundi 8 juillet 2024, Mouvement Point Final et MEDIC Haïti en Partenariat avec CEHAC et MLAH ont organisé un Forum assez intéressant sur la participation de la Diaspora dans le développement durable d'Haïti. Plusieurs dizaines d'organisations haïtiennes de la Diaspora ont répondu à l'invitation.

Durant deux heures de temps, sur la Plateforme de l'émission " Une nouvelle Haïti" animée par Madame Kettly Excellent du Canada et Madame Chantal Auguste des États Unis sur la touche magique de l'ingénieur André Angrand.

Les participants étaient enthousiasmés à présenter leurs projets pour Haïti. Vraiment, il y a de l'espoir, mais les choses ne paraissent pas aussi faciles à cause de l'insécurité et d'autres problèmes politiques.

Ulysse Jean Chenet, PDG Medic Haïti et Coordonnateur général du Mouvement Point Final a fait la mise en contexte avant de céder la place aux responsables des organisations de la Diaspora.

Mr Eddy Lahens du 11th.department.org a proposé qu'au lieu d'avoir des centaines d'organisations de la Diaspora qui fonctionnent d'une manière disparate, il serait mieux de construire un Bloc de Projets avec toutes les organisations haïtiennes de la Diaspora dans les différents domaines liés au développement d'Haïti.

Madame Guirlène Brutus, de l'Angleterre étant a dit que son organisation Haitian Diaspora Found met en place un Fond spécial pour investir dans des projets de développement durable en Haïti. Ce fond est géré par une grande compagnie anglaise qui a une expertise dans ce genre de choses. Elle est intéressée à financer des Bourses d'études pour des jeunes haïtiens avec ce fond collecté à partir du prix d'un Café, soit $ 5 US.

Mr Herzen Clergé a mentionné 3 handicaps majeurs dans l'investissement en Haïti :

La Corruption, l'impunité et la spoliation.

Guyverson Vermont de l'organisation AUH qui investit déjà dans le secteur agricole et sécurité alimentaire en Haïti, spécialement à Petit Goâve évoque certaines inquiétudes et des contraintes. Mais, il encourage les Haïtiens de la Diaspora à investir en Haïti.

Me Jesula Blanc du Canada, membre de PGNE a fait des propositions très pertinentes en ce qui a trait à la participation de la Diaspora dans le développement durable d'Haïti.

Alex Civil de BTC ( Bring The Change) qui investit dans le développement humain en Haïti, spécialement dans la formation des jeunes Leaders à Léogâne interesse les Haïtiens de la Diaspora à financer des projets importants dans le pays.

Genor Zamor qui s'occupe dans la sensibilisation des Haïtiens de la diaspora à venir investir en Haïti. C'est lui qui a invité Pasteur Moncoeur à participer à ce Forum. Il est très actif dans la Diaspora, c'est un élément important pour ce genre d'activité.

Mr Moncoeur de la Radio Concorde FM travaille sur un fameux projet de récupération de la dignité haïtienne. Ce directeur de médias est très innovant dans ses activités. Il a déjà commencé avec d'autres partenaires à rassembler des Fonds pour la construction du Palais national d'Haïti détruit par le séisme du 12 janvier 2010 , 14 ans après, le Palais national qui symbolise la fierté et la souveraineté nationale d'Haïti est encore dans un abri, pourtant, maintenant le pays compte 9 présidents qui n'ont pas même un bureau.

Mr Ronald Joseph de l'organisation UNIDADH a mentionné qu'on ne doit pas mettre trop d'accent sur la politique. Il faut construire une force économique à partir de la Diaspora pour développer Haïti, parce que c'est l'économie qui dirige.

Judes Isidor, lui même voit les choses différemment. Il croit que la Diaspora Haïtienne doit intéresser à la politique de son pays. Parce que sans la politique, on ne peut rien faire en Haïti. Une idée supportée par la Co-animatrice du Forum, Madame Kettly Excellent.

Mr Marcel 1203 a fait croire qu'il est extrêmement important développer la technologie pour connecter Haïti avec le monde. Parce que le monde d'aujourd'hui est un petit village via la nouvelle technologie de l'informatique et de la communication. Tandis que, jusqu'à présent l'accès à l'internet à grande vitesse en Haïti est un luxe.

Mr Kepler lui même, s'intéresse à la politique et à l'économie, parce que les deux marchent de pair.

Mr Louis Pierre pense que le plus grand problème pour investir en Haïti est la question de l'insécurité. On ne peut rien faire dans le pays à cause de l'insécurité. Il faut résoudre d'abord le problème de l'insécurité en Haïti, et on verra que tout bonnement, les Diaspora viennent pour investir dans le pays.

Il y avait des propositions de projets et des projets en cours qui sont assez intéressants. Tout le monde n'a pas eu le temps de prendre la parole. Par exemple, il y a le responsable du projet Jardin communautaire de Bagadère, Wolguer Subtyl, les membres du projet Banque de la Diaspora Haïtienne, Ronise François et Fedeline Guirand. Et d'autres personnes, comme Guerda Lorient, Mr Lionel, etc...

Dans la dernière série des interventions, le PDG de MEDIC Haïti et Coordonnateur général du Mouvement Point Final , Ulysse Jean Chenet a présenté 7 secteurs porteurs aux Diaspora pour investir en Haïti :

 

1) Logements, en construisant des Eco-villages à travers toutes les communes du pays.

2) Énergie renouvelable, Haïti est le seul pays de la caraïbe qui ne dispose pas de l'électricité 24/24 , tandis que le pays a des atouts pour exporter de l'électricité vers les autres de la région. Parque Haïti est une île, un pays tropical et qui est balayé  régulièrement par la brise.

3) Agriculture et Sécurité alimentaire :

Haïti est le seul pays de la région qui pratique une agriculture bio. Malheureusement, l'agriculture est abandonnée et non industrialisée. Ce secteur porteur est un axe très intéressant pour l'investissement de la Diaspora. Que ce soit pour la production de riz dans le Nord-est, l'Artibonite et le Sud du pays.

L'élevage en Haïti, bétail et pisciculture. Il y a de quoi à la Diaspora à venir investir dans le pays.

4) Santé, dans le secteur de la santé en Haïti, il y a 3 spécialités qui pourraient intéresser la Diaspora Haïtienne qui travaille dans le secteur de la santé. Par exemple, les soins d'urgence pour les infarctus du myocarde, les insuffisances rénales, les acv, etc...

Il y a aussi la construction de Nursing Home et des Centres de gériatrie. Parce qu'il y a beaucoup d'haïtiens septa et octogénaires qui veulent venir passer leurs derniers jours en Haïti, mais par rapport à manque de soins médicaux et des Centres d'accueil pour les personnes âgées, ils ne peuvent pas venir.

5) Tourisme, à travers tous les pays de la caraïbe et même le monde, le tourisme est un secteur porteur. Tandis que Haïti dispose tous les atouts pour devenir l'une des plus grandes destinations touristiques de l'Amérique, l' industrie touristique est presque inexistant dans le pays. Les haïtiens de la diaspora peuvent tirer de gros profits dans le secteur touristique en Haïti, en construisant des chaînes d'hôtels, des Maisons Hôtes, des Plages, des Stations balnéaires, des Marinas, des Eco-villages, des Parcs d'attraction. Et surtout, le Projet de Construction d'une téléphérique reliant Labadie à la Citadelle. Parce que ce n'est pas possible pour que Labadie reçoive annuellement 300 mille croisiéristes et qui ne peuvent pas se rendre à la Citadelle pour explorer l'une des merveilles du monde, la fierté de la race noire.

6) Entreprenariat, placer des Fonds pour financer des projets communautaires ou personnels sous forme de prêts aux logements et de promotion à la Création des Petites et moyennes entreprises dans le pays.

7) Import-Export :

Qu'est-ce qui empêche à Haïti d'établir des relations commerciales avec des pays comme la Chine, l'Inde,  l'Arabie Saoudite, etc...

On peut construire des Mall sur les Frontières haïtiano-dominicaines et dans les Grandes villes du pays. Ça va rapporter beaucoup d'argent aux investisseurs et créer beaucoup d'emplois dans le pays.

Haïti est un pays vierge, c'est à la Diaspora Haïtienne de prendre en charge le développement durable d'Haïti.

 

Ulysse Jean Chenet

PDG Medic Haïti et Coordonnateur général du Mouvement Point Final

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