Cynisme, narcissisme, proxénétisme, showbiz, hypocrisie, culte de personnalité, cupidité ; malheureusement, les faussaires au faux air de salvateurs politiques et de sauveteurs humanistes – en soutanes de vrais faux samaritains - ne loupent pas les occasions de turbulence et de confusion pour accroître leurs capitaux et donner libre cours à leur désir égocentriste.
Dans les ténèbres des cris perçants occasionnés par la parasité, l’insécurité et l’insalubrité, les cleptomanes profitent aisément du feu vert du contexte noir pour tenter de redorer leurs blasons blasés véhiculés dans les rapports techniques qui les épinglent de dilapidateurs des fonds publics destinés à l’amélioration des conditions de vie de la collectivité.
Les nymphomanes internes de la pornographie gérontocratique en état léthargique en raison du kidnapping et les érotomanes étrangers trop longtemps pris en otage par la quarantaine covidique en profiteraient pour « abuser la race », savourer la virginité des fleurs de pucelle et exploiter les femmes réfugiées sous les tonnelles inaptes à triompher sur la pluie.
Les mégalomanes de cet État moribond de facto truffé d’autorités sans notoriété, de dignitaires sans dignité et d’honorables sans honorabilité, se vanteront avec leurs gros ventres en des exhibitions de 4x4, d’avions et d’hélicoptères en dépensant « million vingt » dans les per diem pour apporter un pain, un savon ou un « rien » du tout aux familles affligées et endeuillées.
Dieu merci qu’il se défile également dans ce décor psychotique délabré de « bons chrétiens vivants » ici et d’ailleurs qui partagent des ressources dans le respect, l’empathie et l’efficacité. Par contre, ces âmes de bienfaisance sont quantitativement trop faibles pour contrecarrer les forces maléfiques en concurrence déloyale effrénée.
En dehors d’une coordination dynamique et intelligente à opérer par des structures jouissant de bonnes réputations, les aides massives en nature et en espèce visant à soigner les victimes, les reloger et les nourrir ne seront d’aucune efficience.
Temps du leadership compact pour dégager un impact positif
« Dans le business de l’humanitaire, chacun plante son drapeau, marque sa cible, déclame son chiffre ; un bidon d’huile, un sac de riz, une maison en bois ; rien n’y échappe. On épelle son nom sur la portière de sa voiture. La dictature de l’aide est violente, arbitraire, aveugle, imbue d’elle-même, un monde paternaliste qui balaie tout sur son passage ; elle fait semblant de résoudre les problèmes qu’elle s’applique à entretenir. (Assistance mortelle) »
Il est évident que de tels moments traumatiques dans un présent flou et un futur incertain charrient des émotions intenses ; cependant, les sentinelles de la vigilance doivent être constamment aux aguets afin de minimiser les risques d’exploitation des enfants, notamment des jeunes filles.
Les médecins et tout le personnel de la santé sont interpellés à être patients envers les patients aux pieds et aux bras cassés. Les approches d’amputation devraient être un dernier recours. Enfin, puisse l’effrayant monstre Canaan - conçu au lendemain du séisme de 2010 - telle une grossesse ectopique en perdition ne se reproduire guère dans le Grand-Sud.
Les collectivités territoriales (Asecs, Casecs, Mairies), les organisations de base, les écoles et les églises sont appelées à jouer un rôle de leadership crucial pour éviter des effets post-traumatiques encore plus chaotiques. Les mêmes erreurs des coopérations repérées dans la gestion catastrophique de la CIRH au lendemain du séisme mortel de 2010 ne sont point à réitérer en 2021.
L’État doit être fort
En route vers le Grand-Sud ! D’une part, les politiciens et humanistes affairistes ménagent leur monture dans la perspective de faire leur beurre dans la forfaiture, la rature et l’imposture. D’autre part, les honnêtes gens s’y pointent pour véritablement exercer des actions magnanimes que leurs cœurs empathiques et leurs esprits de solidarité exigent.
Telles des plaques tectoniques activées par les aides massives des fondations, des gouvernements étrangers, des coopérations bilatérales et multilatérales, les énergies folles et lucides débordent à des amplitudes paroxysmiques. Elles seraient capables de produire des effets chaotiques à l’image de ceux de la catastrophe sismique, tout comme des effets positifs soutenables pour relever le peuple résilient, l’armer de courage et l’encadrer à reconstruire et à se reconstruire dans la dignité et dans les normes.
D’où la portée cruciale d’un régulateur (l’État) qui devrait canaliser de telles énergies dans le sens de trouver des réponses durables aux énigmes posées par les cataclysmes.
Ce serait une utopie de croire que tout le monde est censé être moral et loyal. Loin de là. Le malin, le malandrin, le mesquin et le vilain font leurs jeux pervers de porter des coups bas à la probité et la justice en s’enrichissant aveuglément dans l’indignité. Il faut comprendre que les pervers sont rationnels.
Il revient alors aux entités de vigie de les contrecarrer en jouant avec ferveur leur partition à travers les projecteurs de la transparence et de la droiture pour faire échec aux cœurs inhumains et sinistres sans gêne dans leur boulimie et leur indécence de gargoter les projets conçus au profit des plus vulnérables.
Témoins des dégâts de la cacophonie politique du creux institutionnel abyssal provoqués par la médiocratie rancie de cette décennie d’ineptie inédite, espérons que les forces vives de la population se rendent à l’évidence qu’en dehors de la compétence et de la conscience au sommet de l’État, aucun pays ne saurait se détacher des chaines de la pauvreté et de la misère abjecte.
Les personnes dignes et honnêtes au bercail et à la diaspora ont « le devoir de s’indigner » en vue de renverser la tendance vers des praxis vertueuses, n’est-ce pas Roceny Féné ? C’est une malédiction d’accepter que n'importe qui, venu de n’importe où et qui faisait n’importe quoi puisse déposer ses fesses sur les fauteuils stratégiques de la république historique. Ce n’est pas le tremblement de terre qui tue les gens ; mais, l’absence de politiques publiques que les élites politiques et économiques sont appelées à concevoir et à implémenter au profit du bien-être collectif.
Finissons-en avec des dealers au chapeau de parlementaires, des imposteurs comme présidents, Premiers ministres et ministres, des thuriféraires comme conseillers des présidents et des médiocres comme directeurs, gouverneurs et coordonnateurs des projets qui gaspillent les ressources du pays dans une sinécure révoltante.
Le monde est entré dans un nouveau millénaire, celui de la culture, de la science et de la conscience dans les affaires politiques. Haïti doit emboiter le pas aux pays émergents qui capitalisent sur des leaders politiques avisés qui font la promotion du capital humain en vue d’emprunter le sentier de la modernité et de la prospérité.
Haiti needs to wake up!
Carly Dollin, carlydollin@gmail.com
Instructor-PhD Student in Economics
Master Student in Statistics
Washington State University (WSU)
wsu.edu
