Trumpisme : Copie conforme du Nazisme !

Le Nazisme était une doctrine politique totalitaire associée à Adolf Hitler et au Parti national-socialiste des travailleurs Allemands de 1933 à 1945. Ce régime prônait la supériorité d’une nation ou d’un groupe ethnique spécifique. Il discriminait les minorités en les tenant responsables des problèmes sociétaux. Cette idéologie bornée se réclamant d’un nationalisme extrême a déclenché l’antisémitisme, la violence sociale et politique. Le régime nazi a conduit à la Seconde Guerre mondiale et a été responsable de la persécution et du génocide systématique de six millions de personnes. Les Juifs, les personnes handicapées et d'autres groupes perçus dans les lentilles des Nazis comme « inférieurs » furent victimes de cette énorme atrocité, connue sous le nom d'Holocauste.

Par ses graves crimes contre l’humanité, le Nazisme a laissé une empreinte négative profonde sur l’histoire du 20e siècle. Aujourd’hui, près de neuf décennies plus tard, les États-Unis s’incrustent visiblement à travers le Trumpisme dans le champ de l’exclusion et de la discrimination. À juste titre, d’aucuns se demandent si le Trumpisme peut être considéré comme un mouvement qui s’inspire du Nazisme ? Avec peu d'exceptions, le Trumpisme et le Nazisme sont fondés sur la même rhétorique absurde bondée de préjugés et de préjudices ; ils partagent plusieurs traits communs. Les deux propagent la xénophobie et la haine, mettant ainsi en péril la paix et la cohésion sociale. En dehors des balises judiciaires et des contraintes institutionnelles émanant des remarquables progrès humains qui ont été imposées par plusieurs organisations mondiales, le Trumpisme aurait pu causer des catastrophes similaires à celles du Nazisme.

Les deux principales figures du Trumpisme et du Nazisme, respectivement Donald Trump et Adolf Hitler, sont deux psychopathes, deux leaders cyniques et narcissiques qui piétinent les vertus et les valeurs intrinsèques qui fondent l’existence humaine. Complexés, cruels, antipathiques ; Trump et Hitler sont semblables à bien des égards, mais simplement séparés par deux époques différentes. Les deux hommes politiques mesquins s’identifient tous deux à cette idéologie raciste de promouvoir l'ostracisme et l’animosité, entraînant des offenses et des violations graves des droits fondamentaux.

 

Trumpisme, défaite posthume des pionniers des droits humains

Le seul fait d’accepter en ce plein 21e siècle la candidature d’un raciste aux élections américaines signe un recul notoire par rapport aux avancées et aux prouesses des précurseurs des droits humains. Au milieu du 20e siècle, environ une décennie après la Seconde Guerre mondiale, Martin Luther King Jr. luttait pour transformer notre univers en un village mondial où chaque être humain serait valorisé et intégré tant en Amérique que dans le reste du monde. L’intégration de toutes les races dans la vie sociopolitique aux USA jusqu’au triomphe de Barak Obama aux élections américaines de 2008, cristallise le rêve de MLK, notamment contre l’exclusion. Martin Luther King luttait inlassablement contre le « Giant Triplex » du racisme, du matérialisme et du militarisme.

Avant Martin Luther King Jr., des pères fondateurs de la première république noire au monde, perçus comme des précurseurs des droits humains - tels que Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines - imaginaient un monde fondé sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Ces champions de la liberté avaient galvanisé leurs semblables dans une impossible conquête de liberté en les poussant à l’arbitrage de mourir dans la dignité plutôt que de vivre comme des bêtes. Le crédo « Liberté ou la mort » était devenu un paradigme imperturbable pour propulser vers le triomphe de la bataille contre les colons Français à la fin du 18e siècle, pour conduire à l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804.

Si les conventions relatives au respect de la vie et à la promotion de la dignité humaine allaient prendre naissance particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, c’est depuis la fin du 18e siècle que naquit l’idée d’abolir l’esclavage et toutes formes d’injustices. Avant la création de la SDN puis de l’ONU, existaient de fervents mouvements citoyens, en Haïti, pour dire NON aux crimes contre l’humanité. Traçant le sentier de la liberté à leurs frères et à d’autres peuples maintenus par la déraison dans une douloureuse servitude, les héros Haïtiens étaient en avance de phase par rapport à la date d’édition des conventions internationales portant sur la justice, l’inclusion et l’équité.

Quand en 1885 Anténor Firmin riposta au raciste Français Arthur de Gobineau pour publier « De l’égalité des races humaines », l’auteur Haïtien faisait la plaidoirie pour des relations humaines harmonieuses, pour un monde pacifique. Au 20e siècle, si les dirigeants mondiaux avaient prêté attention à la voix de la raison, proclamée par ces champions haïtiens qui prônaient l'égalité des races humaines, la Seconde Guerre mondiale aurait pu être évitée. Le nazisme n'aurait pas causé autant de ravages. Aujourd'hui encore, où le Nazisme est théoriquement révolu, la vigie doit être de mise pour éviter des catastrophes en Amérique et dans le monde. Il est essentiel de rester vigilant afin d’empêcher que le Trumpisme ne vienne compromettre la paix et les relations fraternelles entre les humains.

 

2016-2020, pic du racisme aux USA

Au cours de l’ère moderne, le racisme s'est toujours manifesté, mais uniquement de manière subreptice au sein de nombreux pays. Que ce soit dans les milieux académiques, professionnels ou sociaux, les Noirs et les immigrants éprouvent parfois des tensions et perçoivent certaines formes d'hypocrisie dans cette dynamique contemporaine d'intégration des minorités. Toutefois, n’empêche d’admettre que les progrès contre les préjugés de couleurs soient substantiels. Pour nous en convaincre, il suffit de savourer les chauds câlins entre des joueurs Noirs, Blancs, Bruns et Jaunes au sein des sélections de football, par exemple en France, aux USA et en Allemagne. Que c’est beau !

Sous la présidence de Donald Trump, cette idéologie absurde de la prétendue supériorité d'une certaine couleur s'est manifestée de manière flagrante, atteignant vraisemblablement son apogée aux États-Unis au cours de l’ère moderne. Durant le quadriennat trumpiste, des groupes suprémacistes blancs, des néonazis, en particulier le Ku Klux Klan (KKK), s’affichaient ouvertement, exprimant leur haine et exacerbant les hostilités envers d’autres races. Donald Trump a montré, par son silence complice, une certaine indulgence envers ces groupuscules d’extrême droite. Alors que le monde moderne est interpellé à bâtir des ponts entre les humains et les nations, Donald Trump a exposé son inimitié et son inhumanité en y érigeant des barricades. Le fameux mur mexicain soutenu par une vile rhétorique nourrie en permanence par le stupide facteur racial illustre la haine qui habite un tel personnage vaniteux.

Durant la présidence de Trump, de 2016 à 2020, l’Amérique a enduré quatre ans de disgrâce sous une administration sinistre qui n'a pas su condamner la barbarie. À propos du racisme et bien d’autres préjudices, Donald Trump péchait en parole, par action et par omission. Le triste incident durant la pandémie de la Covid conduisant au décès de George Floyd a mis en évidence le mépris de Trump pour la vie humaine, en particulier la vie des Noirs. Ce fait a prouvé son indifférence à l'injustice et à la brutalité policière envers des gens de descendance africaine. Après d'innombrables luttes pour l'équité, la dignité et la reconnaissance de la valeur de chaque vie humaine, il est décevant que la société humaine doive encore rappeler que « Black Lives Matter ».

Que vous soyez Noir ou Blanc : votre vie est sacrée. En effet, c’est par son cœur et/ou son esprit qu’un individu parvient à se démarquer pour apporter une contribution significative à l'évolution de l'humanité. Dans le modèle de développement et de création du bien-être, la teinte épidermique qui ne dépend d’ailleurs que de mélanine - un cadeau de la nature - est un facteur creux, aux impacts nuls. Après avoir enduré tant de préjugés et de violences motivées par le racisme, le monde moderne ne peut se permettre de revenir en arrière, en adoptant une idéologie exigüe qui converge vers le Nazisme. Les institutions centrées sur les droits de l’homme devraient être plus attentives en s’attelant à éradiquer le Trumpisme de la sphère politique afin d’éviter les mêmes catastrophes du triste passé de l’humanité.

Le comportement provocateur de Donald Trump couplé de sa petitesse et ses nombreuses lacunes exacerbent les dissensions sociales aux États-Unis. Faut-il rappeler que les États-Unis sont une terre d’immigrés et que la prospérité économique des États-Unis et celle de nombreux pays industrialisés repose sur le travail acharné des immigrants venus des quatre coins du monde ? Tant dans le milieu universitaire que dans l'industrie, les contributions des immigrants, y compris des Haïtiens, sont substantielles dans le maintien de la suprématie américaine. Pourtant, dans leurs discours sordides, Donald Trump et son équipe mettent en péril la vie des immigrants, particulièrement des Noirs et des Haïtiens vivant aux États-Unis.

C’était une erreur d’accepter qu’une figure raciste comme Donald Trump, aimant l’injustice et la discorde, puisse recevoir le feu vert de se rendre à des élections présidentielles aux USA. Cependant, il n’est pas trop tard pour y apporter des corrections. Martin L. King stipulait qu’une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. Dans l'esprit de la promotion des valeurs démocratiques, il est vital pour le peuple américain de mettre fin au Trumpisme en prenant des mesures décisives pour empêcher que Donald Trump soit réélu. À ce stade, puissent les électeurs - Noirs, Blancs, Jaunes, Bruns, etc. - en être conscients en se rendant aux urnes pour voter contre le Trumpisme aux prochaines élections de ce novembre 2024.

Par ses élans d’animosité et d’hostilité, convergeant vers la même psychopathie qui engendrait la Seconde Guerre mondiale, le Trumpisme se rapproche dangereusement du Nazisme. Donald Trump se positionne comme un ardent défenseur de la xénophobie, de la diffamation et de la misogynie. Il demeure un individu vindicatif, intolérant et impulsif, qui emploie des tactiques manipulatrices pour encourager la discrimination, la haine et l'hostilité. Il ne possède pas les qualités nécessaires pour diriger un pays aussi prestigieux que les États-Unis.  

En vue de préserver les sacrifices consentis par les pères fondateurs de cette nation en faveur de la protection des valeurs universelles, les citoyens conscients ne doivent pas ménager leurs efforts pour casser la fureur du Trumpisme. Ensemble, « guérissons le monde et faisons-en un endroit meilleur pour vous, pour moi, et pour toute l'humanité ».

Dans notre silence et notre passivité aux affaires électorales, n’accordons pas au Trumpisme l'occasion de rendre l'Amérique de nouveau toxique et hostile ! Voter contre le Trumpisme est la seule démarche qui nous garantit l’amour, la paix et la fraternité !

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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