Pour l’instauration d’une période de grâce

Cette fois-ci, pour faire ce que doit pour le peuple haïtien, il faudrait décréter une période de grâce pour l’actuel Président et pour celui qui le succédera, avant que ne commence la messe! Celle-ci permettra d’atteindre un état serein, qui nous amènerait à jauger «l’état de notre conscience.»

Il y a, sans nul doute, péril en la demeure.

Mais, devant une situation donnée perdue d'avance, l’on se doit d’instaurer, d’imposer même : une période de grâce!

Quitte à le faire par décorum!

Voire même par un amour soudain, pour ce peuple meurtri, que l’on dit aimer plus que tout autre.

 Et l’amour retrouvé, n’amène-t-il pas en son train, la joie?

Pour tout le mal dont on a infligé le peuple haïtien, par omission: une période de grâce! Et si aucune de ces considérations ne parvient pas à vous ramollir: L’auteur, en même temps que vous, veut retenir que “l’histoire nous apprend qu’en de tels accidents on fait de pareils dévouements.”

Et ce n’est qu’un bail, pour un nombre x de temps! Car, par le sang froid, le flegme que l’on voit Fritz Alphonse Jean exuder, durant ses prestations initiales, tout osbservateur en face d’une situation donnée pour perdue d'avance, ne peut que lui réclamer une période de grâce.

Il y a qu’une certaine éclaircie s’est opportunément interposée à deux intronisations. L’on ne peut s’empêcher, ici, même pour un moment furtif, de ressentir un léger frétillement qui souvent accompagne tout regain de confiance.

D’où nous vient, donc cela?

Cela vient, en remémorant l’impact que peut venir jouer les faits internationaux sur la politique d’un pays. D’une part. D’autre part, l’alignement de “l'astre” de deux hommes qui ont eu un parcours typique, se trouvant sur la scène politique internationale, au même moment; et dont l’influence “amicale” de son pays pèse lourd sur la politique d'Haïti.

Est-ce par enchantement, qu’ils viennent mettre le pied à l’étrier politique de leur pays respectif?

Et la parallèle, bien franchement, vient aussi proche que celles-là peuvent se rapprocher.

 Plus encore.

Tandis que l’un, à l’orée du mandat à lui decerné par son parti, se voit en butte à de sérieux problèmes d'annexation du pays qu’il va diriger, qu’il lui faudra résoudre; l’autre se voit, lui et son peuple, de tous côtés, exposés aux armes meurtrières de bandes assasines, terroristes disent certains. Pour comble, le règne de la terreur n’a jamais été si présent et si vicieux dans l’histoire récente d’Haïti.

En attendant de voir ce que Mark Carney, le tout nouveau Premier Ministre du Canada, peut concocter, ex central banquier comme Fritz Alphonse Jean, dans sa première vie, il est bon de laisser du temps au temps imparti à ce dernier. Et, c’est la période de grâce qui dira, conseillera à Fritz Alphonse comment parlementer une issue à nos déboires.

Après tout, en se rassérenant au tempo de ce nouveau Président, Fritz Alphonse Jean, n’y a-t-il pas l’éminente possibilité de découvrir en même temps que lui, de quoi construire sur des choses entreprises par la précédente administration?

Ce qui reviendrait à donner dans une tradition toute nouvelle, que l’on peut appeler: une continuité de l'État.

C’est un sentier peu parcouru, vous conviendrez.

Chose élémentaire même. Mais royalement ignoré dans notre contexte actuel. L’absence de ce concept revient à nous clouer dans un retard ignominieux, comme peuple.

Il y a du chemin à faire. Mais rien qu’un plan soutenu par une vitesse délibérée, étudiée, puis, en dernier ressort savamment appliqué, ne peut en venir à bout. Ainsi, vient le début du commencement du répit de mon peuple aux abois, pourchassé de tout bord, tout côté.

 

Pierre Gerhome Eugène

Trou-du-Nord

10 Mars 2025

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