Les corrompus et leurs hommes de main de la classe moyenne qui dirigent les affaires de la république ne sont pas tombés du ciel ni sortis d’un quelconque terrier; ils ont une famille, des amis, sont bien réseautés socialement et super-branchés diplomatiquement. Ces gens disent croire en l’éducation, la science et apparemment dotés de compétences, de savoir-faire, qui devraient les habiliter à faire fonctionner un pays. Mais leur comportement erratique trahit leur prétention à comprendre une problématique par la raison et la logique. Quand un ancien ministre des TPTC, professeur d’université et un ex-sénateur, député et ex-président de l’Assemblée nationale vantent sur les ondes les bienfaits de la sorcellerie, il y a lieu de se demander s‘ils ne marchent pas sur la tête et n’embarrassent pas leurs familles. Le premier relatait qu’il a été transformé en fumée par un « hougan » de l’Artibonite, lorsqu’un huissier était venu lui signifier une invitation à se présenter devant la justice dans le cadre de l’affaire opposant la SOGENER à l’État haïtien. Le second, médecin de son état, reliait l’ACV dont aurait été victime son ancien collègue sénateur et néanmoins président d’un parti se réclamant du fondateur de la patrie, à un sort que lui aurait jeté ses ennemis politiques. Le médecin-politicien avouait avoir prévenu son ami et homme du nord comme lui de s’en préserver, ainsi qu’il avait su le faire lorsque lui-même fut frappé d’une attaque similaire sur la route de Dondon. Comment leurs parents vivent-ils de telles âneries, eux qui avaient trimé durement pour leur permettre de faire des études supérieures et leur offrir la possibilité de grimper dans l’échelle sociale? Quelle est la corrélation entre la sorcellerie et la prise et l’exercice du pouvoir en Haïti ? Cet appareillage maléfique ne serait-il pas responsable de la plongée du pays dans les abymes?
Le pays produit trop de ces éléments tourmentés qui sont prêts à tout pour réussir; à l’instar de cet obscur juge au tribunal de Première instance de province, inculte à souhait, qui a été bombardé juge à la Cour de cassation de la république et qui, sous l’emprise du pervers Me Zabelbok Michel, rêvait de pouvoir et des fastes qui l’accompagnent et terminait sa vie active dans le déshonneur et la honte. Que dire de ce pasteur qui fut kidnappé parce qu’il forniquait de manière répétée avec l’épouse d’un individu pas plus recommandable qui allait devenir ministre, dès le lendemain de l’assassinat du président Jovenel Moise? Sa fille, qui était au courant des frasques sexuelles et des séances orgiaques de son religieux paternel, menaçait de révéler l’identité du Kidnappeur si celui-ci ne libérait pas son père. Le brave pasteur a été relâché après versement de près d’un million de dollars US au négociateur en chef, que Pierre Espérance accusait d’en être à la fois le cocu et justicier-ministre. Comme promis, sous d’autres cieux elle place sous triple tours les secrets et détails croustillants du berger prodigue.
La liste serait trop longue s’il s’agissait de répertorier l’ensemble de la faune politicienne et économique qui aspirent comme une pompe les maigres ressources de l’État. Nous n’en tenons qu’aux plus loufoques : par exemple cet honorable sénateur de la république et néanmoins professeur de droit constitutionnel, qui a été tabassé et sa voiture officielle interceptée au cours d’une opération anti-kidnapping par la police? L’honorable sénateur, jusqu’à date, ne s’est pas expliqué pour laver son honneur et son nom. Ses enfants continuent-ils d’aller à l’école et affronter le sarcasme et les quolibets de leurs camarades concernant leur papa à la réputation d’un Al Capone au petit pied? Ils ne sont pas que des mâles, des femmes aussi sont de cette cabale mortifère et prennent maris bien qu’elles portent souvent le pantalon. N’ayant pas froid aux yeux et tout aussi trempé dans des histoires sordides pour permettre au mari émasculé d’occuper des positions dans la fonction publique et dans les consulats; des visas et des bourses d’études à leur rejeton. Souvent, leurs maris profitent du grade de madame à la capitale pour piller et déposséder les braves paysans de leurs terres et de leur bétail. Comment font enfants et proches de l’actuel PM vivant aux USA quand CNN tourne en boucle son implication dans l’assassinat Jovenel et sa face à la Une des grands quotidiens étatsuniens? Ils font comme tout le monde : ils « call sick ». Quel courage!
Si les parents de ces pourritures humaines les ont eues en cadeau du hasard de la procréation ou d’un viol, ce n’est pourtant pas le cas de leurs femmes, maris, maîtresses, concubins, amis etc. Curieusement, ces fossoyeurs de la nation sont partout; s’exhibant même à l’église en première rangée, attirant sur leur auguste personne la bénédiction divine pour crimes ou complicité de crime à l’instar de ce PM de facto. Comment les paroissiens ne les fuient pas comme recommandé dans le premier des psaumes et leur laisser jouir en solo leur petite messe comme quand la protection rapprochée d’Ariel Henry a dû l’exfiltrer de la cathédrale des Gonaïves, le 1er janvier 2022, parce qu’il eut l’audace de braver la ville et ses habitants encore attachés pour beaucoup d’entre eux au souvenir du défunt président. Les adventistes du 7e jour, ceux-là même qui ont cru longtemps qu’Ellen G. White les avait tirés aux pincettes des cendres de la cérémonie du Bois-Caïman et qui se gargarisent d’une différence par le 4e commandement, découvrent avec stupéfaction que les Loïs Maître, les Luc Désir du monde clos d’Haïti ne sont pas que de l’ADN des autres cultes réformés. La bande à Ariel a sordidement pollué leur réputation comme une prostituée portant pour toujours sur son visage la tâche hideuse de la petite vérole.
Un autre sénateur, jouant allègrement le nègre de jardin des intérêts de l’étranger racontait sur les ondes que ses 25 années de loyaux services à la mission diplomatique étoilée lui accordent une longueur d’avance sur ses pareils dans le choix du docile négro pour liquider le maigre héritage de Jovenel Moise, les quelques avancées qu’il avait tenté d’opérer dans la conduite de l’État avant son assassinat. Un autre sénateur était encore plus indélicat (comme si la délicatesse avait quelque chose à voir avec) quand il avait appelé ses partisans à répandre de l’huile sur la chaussée dans le but de tuer le maximum de citoyens et rendre le défunt président responsable de ces atrocités. Le lendemain de l’assassinat du président, s’était répandu dans les médias, croyant se racheter et obtenir l’absolution des partisans du président, nombreux dans le Nord-ouest, disant que le président Jovenel n’était pas ce monstre, dont l’opposition l’avait accablé et qu’il était prêt à céder 95% de postes du gouvernement pour pouvoir résoudre pacifiquement la crise. L’honorable sénateur n’avait pas donné suite aux propositions du président parce ce qu’il attendait sagement le feu vert de l’ambassade. Sûrement, il était prêt tout en salivant à se lancer comme un lévrier sur ses pattes arrière attendant l’encouragement de son maître pour finalement refuser afin ne pas déplaire et se priver demain des os de table. Non, le Sénat de la République n’est pas une caverne de voleurs et de bandits plus que les autres espaces de pouvoirs, d’affaires et de relations du pays et ce cénacle de vils individus a l’exclusivité d’être convié lors des rencontres derrière les portes closes avec les émissaires et envoyés des chancelleries occidentales. Ils sont comme l’argile dans la main du potier et réagissent au doigt et à l’œil des proprios de la plantation, qui enregistrent toutes leurs immoralités et bassesses pour au besoin les briser en mille morceaux quand ils ne seront plus dans les cartons de la sainte ambassade.
L’histoire des 50 dernières du pays recèle de ces éléments immoraux, violents, des êtres peu recommandables à la solde d’une oligarchie tout aussi répugnante qu’une encyclopédie aurait du mal à contenir une infirme fraction. Il vaut mieux ignorer les menus fretins comme les SDPistes (Souteneurs Dédiés à la Prostitution Politique), qui à l’extérieur du pouvoir détruisent les biens publics et privés et de l’intérieur cannibalisent les institutions. Aussi bien omettre l’ancien gouverneur de la BRH désigné président au quarantième degré par une coterie d’affairistes, il est sali par la clameur publique, mais reste coi au coin attendant cette présidence guignol. Une femme l’accompagnait lors de sa marche triomphale, serait-elle toujours partante pour être la première amazone du cirque? Le plus troublant est que ces abjects individus ont de l’audace à revendre et continuent sans jamais être troublés par les dénonciations surtout quand elles viennent des étrangers. Hommes, femmes et jeunesse du pays si d’aventure vous n’avez pas la disgrâce d’avoir ces gens dans votre parenté, comme amis ou ne fut-ce comme une lointaine connaissance, estimez-vous heureux. Ne sombrez pas dans la caricature, restez vous-mêmes en étant la réserve du pays et sa gloire future. Les autres, les bienheureux de la déchéance éthique et morale, c’est à vous que revient le choix de traiter avec vos pestiférés. Si vous salivez devant les richesses, le butin de crimes et forfaitures, pensez-y à plusieurs fois avant de mettre le nez dehors. On rigolera bientôt à vos dépens, bêtes bizarres unicornes ou bouc à cinq pattes; les espèces curieuses ne durent qu’un temps. Fuyez ces ignobles et cyniques monstres, anges destructeurs allumant généralement les braises inquisitrices en leurs propres seins.
Félix Marré
