Liberté ou la mort!

Nous devons choisir. Nous devons choisir de vivre libres ou de mourir.    Nous devons choisir d’affronter le mal dans sa racine. Car les actes des malfrats, vers de terre, larves infectes, qui nous déstabilisent, qui ont ôté la vie à Osny Zidor, jeune étudiante en 5e année de médecine, samedi 23 avril, et de mille autres jeunes espoirs comme elle, ne constituent pas la racine de nos maux.

 

La racine de nos maux, ce n’est pas le chef de gang ni le bandit sans âme qui étend son influence, qui élargit ses quartiers, qui installe la peur en permanence. La racine de nos maux, ce sont ces hommes et ces femmes qui ont dirigé l’État, ce sont ces hommes et ces femmes qui dirigent l’État aujourd’hui en complicité avec les forces de l’ordre au plus haut niveau et une mafia dite communauté internationale.

 

La racine de nos maux, ce sont ces partenaires internationaux qui font débloquer des millions en nos noms pour se remplir les poches, qui manipulent nos dirigeants, les transformant en marionnettes, qui nous maintiennent dans le dénuement, la crasse pour se donner de bonnes raisons de nous assujettir.

 

Nous devons comprendre que nous sommes piégés, nous sommes pris dans un immense complot sordide et tridimensionnel: cette communauté internationale du flou qui engendre le mal, ces gouvernants marionnettes qui l’implémentent et ces gangs armés, bandits de tous ordres qui l’exécutent.

 

Nous devons réagir. Nous devons choisir de vivre libres ou de mourir. Nous devons choisir le courage à la lâcheté. Nous devons choisir d’affronter nos bourreaux que sont les hommes et les femmes au pouvoir. Ce sont eux qui s’enrichissent de nos malheurs, ce sont eux qui nous appauvrissent, ce sont eux qui nous font kidnapper, maltraiter, terroriser. Ils sont nos pires cauchemars.

 

Nous devons réagir. Nous devons choisir de vivre libres ou de mourir. J’ai analysé diverses options et celle-là me revient en boucle et me trotte dans la tête. Les dirigeants haïtiens comme les partenaires internationaux qui les soutiennent n’entendent que la violence. C’est la violence qui les réveille, c’est la violence qui leur fait prendre conscience de leurs bêtises sans nombre. Nous devons réagir. Nous devons choisir de vivre libres ou de mourir.

 

Et même au-delà du fait haïtien, les hommes ont toujours du mal à abandonner le pouvoir. Car il a cet élixir qui les ensorcelle et les aveugle. La révolution haïtienne n’est toujours pas achevée. Elle doit se poursuivre. Nous devons réagir. Très souvent, l’on se trouve obligé de déconstruire pour reconstruire ou même de tout détruire pour reconstruire. Quand ils nous livrent la guerre, nous ne pouvons plus rester assis sur nos coussins de velours à attendre la paix. Et d’ailleurs, quels coussins de velours!

 

Nous devons choisir de vivre libres ou de mourir. Et c’est aujourd’hui que nous devons comprendre qu’il faut attaquer nos maux dans leurs racines peu importe qu’ils soient nombreux et peu importe qu’elles soient profondes.

 

 

Jackson Joseph

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