Il était une fois, la vie en Haïti

Alors qu'il ne reste presque plus rien du pays où j'ai grandi, pourtant je regarde des décennies en arrière pour revivre mes beaux et mauvais souvenirs d'enfance dans cette Haïti de contrastes de deux peuples et de deux modes de vie.

Quand bien même, en dépit de notre état de pauvreté d’alors, je ne peux pas oublier les bons souvenirs des réveillons de Noël et des fêtes de fin d’année du 31 décembre de chez nous. De mon temps, généralement, on commence à célébrer la fête de Noël bien des semaines avant le 24 décembre.  Dès le début du mois d’octobre, en attendant les décorations des maisons de commerce de la place qui, d’habitude, se faisaient à la mi-novembre, à longueur journée, on jouait des chansons de noël de Tino Rossi, Léon Dimanche, Emma Achile, Lionel Benjamin, etc.

Mais, il n’y avait pas seulement la fête de Noël et de fin d’année comme fêtes de réjouissance.  Il y avait aussi toute une liste d’activités. Les unes plus intéressantes que les autres. Par exemple, je me rappelle encore des jeux de correspondances et les journées récréatives pendant les grandes vacances d’été.

Dans l’Haïti où j’ai grandi, les villes de province étaient des endroits de vacances pour les jeunes qui n'avaient pas de visas pour aller à l'étranger durant l’été.

Comme à l’époque il n’y avait pas cette peur de traverser Martissant ou Carrefour aviation, donc du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, les jeunes de Port-au-Prince et de ses environs aimaient faire du touriste local pour apprécier et découvrir le charme aussi bien que le côté primitif du pays.  

Mémorable par son caractère pittoresque, dans des bus ‘bwa fouye” pour des journées au bord de la mer, spécialement dans des plages comme: Grosse Roche, Amaniyi, Guillou Beach, etc., on s’amusait sans avoir peur d’être inquieté d’un problème quelconque d’insécurité.

Si durant tout le trajet, de fins causeurs profitaient pour faire des déclarations d’amour à de jeunes filles qui n’étaient pas accompagnées par leurs petits copains, dans l’intervalle, des comédiens du groupe créaient l’ambiance. Alors qu’on riait de leurs blagues, des amis et moi, tout en prenant note du côté archaïque de certaines zones, nous avions mis à profit le temps pour explorer ville après ville, la beauté du pays, en dehors de la capitale.

De ce fait, si les jeunes aimaient aller dans les villes de province pour pouvoir, non seulement baigner à la mer, respirer l’air frais de la campagne et déguster l’abondance des arbres fruitiers dans les marchés publics ou les jardins de leurs membres de familles, par la même occasion, ils adoraient aller à la chasse où l'on n’avait pas besoin de matériels sophistiqués et de fusils de chasse pour le faire.  

Tandisque, dans d’autres occasions, quand on n’avait pas les moyens de transport pour faire le déplacement dans des villes de province les plus proches, en petit groupe de camarades, si on ne marchait pas à pied pour fréquenter certaines zones non encore construites dans les communes de Delmas et de Carrefour, pour pouvoir dominer la baie de Port-au-Prince, c’était dans bien des cas, du côté de Boutilier qu’on s’est rendu.

Là, mis à part des antennes ou des pylônes électriques qui y étaient implantés, caractéristiquement, la zone de Bourtillier était, la journée, le lieu de prière pour les croyants, et le soir, un espace romantique pour des amoureux avec des voitures.

Je garde aussi de très beaux souvenirs des championnats interscolaires, inter-philos et inter- universitaires. Je me rappelle des exploits de très bons joueurs de football dans des quartiers pauvres, des écoles et d’universités privées et publiques. En parlant de championnat universitaire, logé provisoirement dans l’un des bâtiments du Petit Seminaire Collège Saint-Martial au Bel-Air, la faculté d'Ethnologie n'avait pas de local, mais avec de talentueux footballeurs dont j’étais le capitaine de l’équipe, elle marquait ce sport dans les années 80. Oui, c’était une très forte équipe de football. Salutations distinguées du capitaine à ses anciens coéquipiers.

Je me souviens encore du championnat de Volleyball au Collège Saint Pierre de Port-au-Prince, de basketball au Gymnasium de la ruelle Romain, des championnats d'été de football sur le terrain du Petit Seminaire, Collège Saint Martial, Kay Oscar, Dadadou, Parc Saint Louis, Sainte-Thérèse, Lakou Mouzin, Centre Sportif de Carrefour, etc.

Comme beaucoup de jeunes de ma génération, on jouait au football pour faire du sport et pour s’amuser. Mais, pour s’instruire ou s’informer des toutes dernières nouvelles locales et internationales dans le domaine du football, mis à part des magazines qui, rarement, nous sont tombés sur la main, on écoutait religieusement la radio et, par occasion, on suivait les émissions sportives à la télévision nationale ou télé Haïti.  Même lorsque, dans bien des cas, c’était chez le bon voisin le plus proche. 

Pour ce faire, Philippe Vorbe, Jean-Claude Sanon, Pierre-Paul Charles, Yves (Dadou) Jean Bart et Grégoire Eugène Junior (Gréguy) étaient les voix les plus écoutées pour les toutes dernières nouvelles sportives ou reportages des matchs à l’étranger.  Allo Port-au-Prince, allo Port-au-Prince, avez-vous des images?  On est depuis le Stade... pour vous faire vivre en direct, le match opposant la sélection haïtienne contre son homologue... commençait toujours le reportage d’un match de football en terre étrangère de l’un de ses chroniqueurs sportifs.

En parlant du sport, mis à part le championnat interrégional qui, pendant une période, se jouait dans tout le pays, le Violette, le Racing Club Haïtien, l‘Aigle Noir, le Victory, le Bacardy, l’Execelsoir, l’Étoile haïtienne et le Don Bosco, dans le cadre de compétions de la Coupe Pradel, avec des matches de très haut niveau, chaque soir, animaient l’ambiance au Stade Sylvio Cator de Port-au-Prince. Malheureusement ce n’était pas toutes les fois que j’avais de l’argent pour aller assister à ces matches.

C’était à cette époque glorieuse que le pays, avec la sélection haïtienne de football, avait, non seulement remporté le championnat Concacaf de 1973 au Stade Sylvio Cator de Port-au-Prince, mais par la même occasion, obtenue son billet de qualification pour la finale de la coupe du monde qui, de juin à juillet 1974, avec seize équipes, se jouait en Allemagne.

 

"Si gen 3 zan nou manke pran l, nan fè pwolongasyon,

Ane sa se tout bon, Ayiti pou devan.

Zi m, pi m bo w, Manno Sanon toup pou yo.

Philippe Vorbe, Nènè Mason, Ti Pyè Bayone toup pou yo.

Une attaque de Tom Pouce, drible un premier, un second, un troisième.... 

 

Mais il n’y avait pas seulement le sport comme moyen de divertissement. Pour les mélomanes de la musique compas, il y avait aussi de très bons groupes musicaux qui faisaient danser les jeunes et les moins jeunes. Les Ambassadeurs, les Gypsies, les Difficiles de Pétion Ville, les Shleu Shleu, les Fantaisistes de Carrefour, le Bossa Combo, le Shoogar Combo le DP Express, le Scorpio, les Loups noirs, le Tabou Combo, Skah Shah, le Gemini All Stars de Ti Manno, pour ne citer que ceux-là, ils étaient les groupes musicaux qui, partout, faisaient bouger les gens.

Si durant les carnavals des années 50 et 60, Nemours et Sicot faisaient danser Port-au-Prince, pendant les années 1980, le chanteur TiKit du groupe le Scorpio et Ti Manno du DP Express, dans leurs rivalités musicales des trois jours gras, savaient aussi créer l’ambiance dans l’aire métropolitaine de la capitale. N ap desann Lali sou konpa. Toujou sou konpa.  Retire chemiz....

Entre-temps, Félix Lamy, avec son émission “Petit bal du samedi soir‘’ à la Radio nationale, faisait, chaque week-end, danser tout le pays.  

Les ‘’kermesses’’ et les bals de salons n’étaient pas les seuls endroits pour les jeunes gens des années 70 et 80  d’exhiber leurs afros, leurs chaussures gros talons et les pantalons pattes d’éléphant.  Il y avait aussi le cinéma.  

Impérial, Airport Ciné, Magic, Ciné Union, Bel-Air Ciné, Capitol, Paramount, Rex, Lido, etc. étaient, avec des films les uns les plus intéressants que les autres, les lieux de récréation  pour les jeunes de toutes les classes sociales.

Martissant en passant par Bicentenaire, je me souviens encore de Rond Point, Institut Francais d’Haïti, Chauffeurs Guide, Télé Haïti, Union School, l’Église Sainte Bernadette, etc.

N’empêche, dans ce pays de contraste, avec toutes ses différentes formes de loisirs, vu le manque d’infrastructures modernes répondant aux normes de développement, du coût élevé de la vie, d’analphabétisme, de corruption et d’enrichissement illicite des dirigeants, de chômage, et d’une inégalité sociale si criante, Haïti était complètement en retard par rapport aux autres pays de la région, particulièrement la République dominicaine qui était, elle, déjà en voie de développement.

Ce qui explique, pendant qu’on dansait et jouait au foot, puisqu’on n’était pas des insouciants, donc dans des rencontres en toute clandestinité, on questionnait les problèmes du pays aussi bien que le pouvoir à vie du président de la République. Ainsi, pour une plus forte prise de conscience de l’inégalité sociale existant au pays, on écoutait Liliane Pierre Paul, Konpè Filo, Jean Dominique, Marcus et tout le reste du groupe des journalistes engagés dans leurs présentations de nouvelles sociopolitiques.  Donc... Changer de décor afin de décorder certains problèmes sociopolitiques d’Haïti durant la dictature.

C’était dans cette même Haïti que les autorités ne donnaient pas de la priorité à la réforme agraire; de l’engrais pour la croissance des plantes; de programme d'irrigation et de drainage des terres de fermage; de matériels agricoles modernes pour les agriculteurs. Il n’y avait pas non plus d’assurance de soins médicaux, d'éducation gratuite, mais surtout de qualité pour les enfants des classes défavorisées. Pas de création d’emplois, d’augmentation de salaire pour les ouvriers qui travaillaient dans les factories de la sous-traitance sur la route de l’aéroport et de programme d’alphabétisation pour les gens qui ne savaient pas lire et écrire.  

Quant aux hommes d’affaires, puisqu’il n’avait pas de rigueur dans la perception de frais d’importation et de la hausse des impôts pour les riches, donc ils payaient quand ils voulaient, et ceux qu’ils voulaient à l’État. 

Dans ce pays de deux peuples, et de deux modes de vie, il y avait des gens qui possédaient tout ou qui avaient tout pris et d'autres qui n'avaient rien trouvé. 

Ces derniers, dans les quartiers populaires comme: Cité Soleil, La Saline, Bel-Air, Solino, Raboto, Lafossète, etc., ils vivaient une vie déshumanisée. 

Pendant que les riches avec de grands contacts et influences politiques, ils menaient une vie luxueuse dans les auteurs de Pétion Ville, Kenscoff, Fermarthe, Laboule, Montagne Noire pour ne citer que ceux-là. 

Les situations socio-économiques et politiques durant la dictature avaient créé de folles disparités entre les enfants dans les quartiers populaires et ceux de la bourgeoisie. 

N’en déplaise aux enfants des familles de rudes travailleurs, ceux des riches hommes d’affaires et politiques corrompus du pays, ils grandissaient et vivaient largement.  Oui, ils grandissaient dans l’abondance dans des palais luxueux construits avec de l'argent volé dans les fonds du Trésor public par leurs parents et grands-parents qui, de génération en génération, continuent d’assassiner l'idéal dessalinien.

Mais, ce qui était le plus étonnant dans toutes ces histoires-là, c’est le fait que cette grande disparité entre les gens riches résidant dans de grandes zones résidentielles et les gens pauvres vivant dans les quartiers populaires était considérée comme normale par les autorités politiques et leurs alliés de la classe possédante du pays.

Il était tellement normal pour ces derniers, il n'avait pas eu de temps pour constater le développement des bidonvilles dans tout le reste du pays. Ils n'avaient pas non plus de temps pour se soucier de l’éducation des jeunes. Ainsi, ces derniers étaient abandonnés à eux-mêmes.  Et, si on voulait aller à l’école, surtout se faire inscrire dans un lycée, il faut avoir des contacts avec des hommes politiques ou des officiers de l’armée d’Haïti.  Malheureusement, comme beaucoup de jeunes de ma génération, je n’avais ni l’un, ni l’autre.

Mais, heureusement que ma mère avait le minimum pour payer les 100 gourdes à un racketteur qui habitait dans la zone du Bel-Air.  Donc, voici comment j’étais admis en classe de troisième au Lycée Alexandre Petion.  Négocier à un racketteur pour se faire admettre dans une école publique dans mon propre quartier du Bel-Air, tel a été, à 17 ans, l’un de mes premiers rôles de négociateur.   

Puisque cette première tranche de négociation avait réussi, l'été prochain, je suis retourné voir ce racketteur pour discuter l’admission de quelques autres camarades au Lycée Petion. Tout en négociant l’affaire, il m’avait proposé de rejoindre le Corp des VSN (Volontaires de la Sécurité nationale).  Je ne suis pas trop loin de la résidence du Chef de la Préfecture de Port-au-Prince, donc si tu es intéressé, je peux à n’importe quel moment le contacter pour te faire intégrer, me disait-il.  

De racketteur qu’il était, il s’était converti en recruteur des jeunes macoutes pour continuer la ‘’révoulition de 1957’’. Quelle révolution? Les paysans étaient sans matériels agricoles.  Des pères et des mères de famille étaient sans emplois, etc.  

Face à toute cette inégalité sociale, à travers la résonnance des mouvements estudiantins, paysans, médiatiques (surtout avec Radio Soleil, la station de l’Église catholique) et des religieux avec le style de message révolutionnaire prêché dans leurs congrégations, particulièrement les jeunes prêtres de la Théologie de la libération, le peuple haïtien mettait fin à la dynastie des Duvalier, vieille d’environ trente ans. 

Par cette action pacifique pour forcer le dictateur et ses alliés à quitter le pouvoir, la population haïtienne voulait faire une ‘révolution démocratique’ pour un changement politique d’abord, économique et social, ensuite.

Malheureusement, des décennies après le départ du dictateur le 7 février 1986, par rapport à ce qui se passe actuellement au pays, des gens de ma génération aiment répéter qu’ils ont grandi dans une Haïti où tout allait bien. Oui, sous la dictature, il n'y avait pas cette forme  d'insécurité généralisée. Mais c'était à quel prix?

Certes dans certaines zones dans l'aire métropolitaine, il y avait de l'électricité, mais qu'en était-il des bidonvilles dans cette même capitale et dans les sections rurales des villes de province du pays? Tant de choses ne marchaient pas dans ce pays.  Ou s’ils marchaient, c’était pour un petit groupe d’anciens et de nouveaux oligarques qui, depuis l’indépendance, pillaient le pays.

De quel pays ‘’ki te bon’’ que vous parliez?  J'ai grandi sous la dictature des Duvalier. Pendant que les duvaliéristes et associés pillaient les caisses de l’État, les tontons makout et militaires comme Bòs Pent, Ti Bobo, Edner Day, Anibal Lherisson, Ti boule, Franck Romain, etc., bras armés du gouvernement dictatorial,  faisaient tout pour garder leur pouvoir à vie.

Peyi an pat jan m bon

Donc, ce texte est un plaidoyer pour faire comprendre à la génération de l’après 1986 que peyi an pat janm pi bon.  Kontrèman ak jodi an, li te mwen mal.  Pat gen anyen ki te pi bon.

Par exemple, dès la naissance d’un Haïtien, son acte de naissance portait l’empreinte de discrimination comme en insistant sur les désignations dichotomiques de paysans versus citadins.  Ce qui fit qu’un acte de naissance par exemple d'un Léogânais, Jacmélien, Gonaïvien, etc. était, au départ, différent de celui d'un Port-au-Prinçien.   De plus, il y avait aussi une différence entre un enfant né dans le mariage d'un couple à celui de l'enfant né d'une union libre aussi bien de celui dont le père a déjà contracté mariage. 

Comme cette barricade existait dans tous les domaines, par exemple, les adolescentes qui devraient être dans les salles de classe étaient, certaine fois, obligées de se rendre à Port-au-Prince pour être les « Rèstavèk », des « Zoune chez sa Ninnaine » de quelqu’un qui pillait le trésor public tout simplement parce qu’ils avaient, soit la chance de se rendre à l’école ou qu’ils étaient bien connectés politiquement avec le régime dictatorial.   

Avec l’âge, comme cette fillette se développait physiquement, comme bien d’autres, ces jeunes filles de la classe défavorisée étaient, dans bien des cas, sexuellement exploitées ou abusées soit par des malades sexuels de la maison ou des adultes avec de grands moyens économiques ou de pouvoir politique.

Quant à celles-là qui étaient dans des orphelinats pour enfants, elles connaissaient aussi le même sort par des chefs d’orphelinats pour les filles ou des religieux des églises catholiques.

Mais, quand les fillettes n’étaient pas restavèk chez les « Gran-nèg », elles étaient, dans bien d’autres circonstances, des marchandes dans des marchés publics près des maisons luxueuses des autorités locales ou nationales.

La situation de l'éducation en Haïti était toujours très préoccupante. Pour les enfants qui avaient eu la chance d’aller à l’école, dans bien des cas, ils étaient obligés de parcourir des kilomètres pour aller dans des institutions publiques mal construites avec des instituteurs non qualifiés. La différence était toujours trop grande.  Le fossé était toujours trop grand entre les enfants des parents pauvres et ceux des riches.

Les barricades académiques étaient toujours trop élevées entre les enfants qui empruntaient la route de Fermathe, Kenscoff, Laboule, Montagne Noire, Bourdon à l'arrière des voitures luxueuses de leurs parents riches pour aller dans des écoles privées et congréganistes pendant que des fillettes si elles n’étaient pas ‘’restavèk’’chez des ‘’gros zouzoune’’ elles étaient dans bien des cas, des vendeuses de légumes sur les bords des trottoirs des routes que passaient des voitures luxueuses des grands hommes d’affaires et des autorités du pays. Et pourquoi pas le ministre de l’Éducation nationale…de la jeunesse et aux sports, etc. 

Il était de même pour les petits garçons. S’ils n’étaient pas ‘’gason lakou lakay Mèt Zabèlbòk’’, ils étaient des cireurs de chaussures. Ces enfants, eux aussi, ils étaient les petits enfants de Jean-Jacques Dessalines. Ils devraient être dans des salles de classe dans leurs zones de résidences pour,  chaque matin, recevoir un petit déjeuner préparé avec des productions agricoles locales dans leurs institutions scolaires. Malheureusement, les autorités dictatoriales n’avaient pas d’assez de vision pour le faire.  Ainsi que les autorités incompétentes d’aujourd’hui.

En fin de compte, jenerasyon 86 ak 2000, pa koute okenn moun  ki ap vin n di nou  Ayiti pa li an te pi bon. Sepandan, pa rapò ak sa ki ap pase jodi an, li te mwens mal.

 

Prof. Esau Jean-Baptiste

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