Les ordinateurs ont été imaginés et conçus par des cerveaux humains. Non pas le contraire. L'intelligence artificielle, elle aussi, est un avatar de l'intelligence humaine, moins l'émotion. D'où sa capacité à évaluer sans biais une situation pour trouver la solution correcte si elle existe pour le moment.
Juste un rappel: La capacité de stockage d'un ordinateur semble être illimitée et une grande partie des données peut être sauvegardée dans le "cloud", un espace virtuel alors que pour nous, les informations sont emmagasinées quelque part dans notre mémoire. Notre cerveau, au fil du temps et de l'évolution a fini par développer son propre système de gestion et de sélection des données qui nous empêche d'être inondés en permanence de souvenirs les reléguant dans le compartiment "oubliettes". Par contre, cette capacité de stockage n'a jamais été réellement mesurée de façon quantifiable dans la mesure où il n'a jamais été possible jusqu'à présent de catégoriser toutes nos informations, pensées et expériences, tous nos désirs et rêves emmagasinés jusque-là en unités mathématiques acceptables par tous. Nous pouvons avancer que peut-être le jour où l'on arrivera à fusionner, à connecter, pour des échanges, le cerveau humain et celui d'une machine on pourra évaluer de façon quantitative les vraies possibilités du "cloud" humain et sa capacité réelle de manière objective!
Interesting, diriez-vous? Mais la question aujourd'hui que je me pose est la suivante: où vont toutes les informations que nous avons collectées de notre naissance à notre finitude? Sont-elles toutes perdues ou existe-t-il une possibibilté de les récupérer, en faire un tri qui aiderait à mieux formater, éventuellement, la pensée humaine de demain pour une évolution mieux ordonnée, même si elle restait diversifiée, de notre espèce?
À quoi servent nos vécus et expériences si, malgré l'histoire, nous refaisons les mêmes erreurs? Est-ce que celui qui meurt ne serait que de la matière absorbée par un trou noir dans lequel il disparaîtrait éternellement?
Si ce qui existe en haut existerait en bas, l'homme ne serait donc qu'un microcosme conscient de son existence et de sa mort, mais certainement pas très bien imbu de sa mission sur ce petit coin de l'Univers...
Samuel E. Prophète
