Texte 2
Et après le 16 décembre…
Au lendemain matin du lundi 17 décembre 1990, le peuple, en masse, était dans les rues de Port-au-Prince pour célébrer la victoire de leur idole, le prêtre des bidonvilles, Jean-Bertrand Aristide. Par ce geste, les tractations dans les grandes ambassades occidentales aussi bien que les émissaires occidentaux sur le terrain ne pouvaient plus avoir d’influence sur le résultat des élections qui allaient être annoncées après environ une dizaine de jours par l’institution électorale. De ce fait, il n’était plus question si Aristide avait gagné les élections. Il s’agissait plutôt de savoir à quel pourcentage il avait remporté ces élections.
Comme annoncé, après les fêtes de Noël, le Conseil Électoral provisoire (CEP) avait publié les résultats des élections. Aristide avait non seulement gagné les présidentielles à plus de 67% des voix, mais la plateforme FNCD (Front national pour le Changement et la Démocratie) sous laquelle il s’était porté candidat, comptait un nombre important de maires, de députés et de sénateurs parmi les nouveaux élus. Les élections n’étaient pas parfaites, mais les éternels insatisfaits ne pouvaient pas utiliser des prétextes d’irrégularités ni de fraudes électorales pour les contester. Les détracteurs d’Aristide dans ce cas ne pouvaient pour le moment rien faire d’autre que de constater la victoire du prête des bidonvilles comme un fait accompli.
Mais les macoutes n’allaient pas chômer pour longtemps. Pendant que le peuple et le secteur populaire réjouissaient et savouraient encore leurs victoires aux urnes, déjà, dans d’autres secteurs, le statu quo réfléchissait aux stratégies pour assassiner les rêves et les espérances démocratiques de la population. Le spectre du coup d’État alors était prêt à faire dérailler le train de l’expérience démocratique à peine démarrée.
Le coup d’État manqué du Dr Roger Lafontant
Si à travers des prises de position et des activités de masses, des jeunes prêtres de l’Église catholique s’étaient associés avec le peuple pour le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986, cependant toute la hiérarchie de cette institution ne supportait pas vraiment cet appel au changement radical malgré le cri du Pape Jean-Paul II lors de sa visite en Haïti en 1983. Tout en se lamentant sur le sort de misère du peuple haïtien, en mars 1983, le leader de l’Église catholique criait : « Il faut que quelque chose change dans ce pays. » Or, si toutefois la hiérarchie catholique voulait un changement à travers un gouvernement démocratiquement élu, ce n’était pas avec le prêtre Aristide. Ce dernier a toujours été vu comme un élément gênant. Pour certains, il faisait peur. Pour d’autres, il était le prophète de malheur.
Et le discours combien menaçant du Mgr. François Wolff Ligondé prononcé le 2 janvier 1991 était une preuve qu’Aristide ne faisait pas l’unanimité au sein de l’Église catholique. Et dans ce discours, Mgr. Ligondé disait « En l’an 2000, on mangera des pierres en Haïti ». Si certains interprétaient le message du Mgr. Ligondé comme une prophétie, cependant les plus avisés pensaient déjà que quelque chose, particulièrement, un coup d‘État était en gestation.
Mais, comment Ligondé pouvait-il prophétiser négativement sur le devenir d’un gouvernement démocratiquement élu qui n’était même pas encore entré en fonction ? Surtout lorsque cette déclaration était prononcée par quelqu’un qui se soumettait aveuglément au service des deux régimes des Duvalier. S’il était aussi facile de se prophétiser négativement sur le devenir d’Haïti surtout après la victoire de l’élu du 16 décembre, pourquoi était-il aussi silencieux pendant presque trente ans de gouvernance des Duvalier père et fils ? Ou était Monseigneur Ligondé lorsque les macoutes, les tortionnaires et les sbires du pouvoir des Duvalier arrêtaient, emprisonnaient et tuaient les opposants du régime dans des prisons, particulièrement à Fort dimanche ?
Bref, pendant que d’une part on se posait des questions sur le discours du Monseigneur, et d’autre part, le secteur populaire et des partis politiques de tendance Lavalas se réjouissaient de leurs grandes victoires électorales, déjà des forces réactionnaires qui se refusaient d’accepter leurs défaites, préparaient un coup. Le message de l’église catholique à travers son représentant le Monseigneur Wolff Ligondé annonçait, d’une façon négative, comment demain serait fait. Ainsi, commençait alors la lutte pour l’empêchement de l’investiture à la magistrature suprême de l’État du prêtre de Saint Jean Bosco.
Effectivement, au moment où le peuple s’attendait le moins à un coup d’État de la part des macoutes, dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 janvier 1991, du Palais national, la Télévision nationale d’Haïti (TNH) retransmettait le docteur Roger Lafontant qui, dans un discours, annonça : Je m’associe aux Forces armées et aux Forces de Police pour assumer le pouvoir. En effet, « le 7 janvier 1991, Haïti se réveillera dans le chaos. Roger Lafontant, chef de l'U.R.N (Union pour la Réconciliation nationale ), avec la complicité de l'armée(ici , il convient de préciser que le haut commandement ( le général Hérard Abraham) de l'armée a réfuté l'idée du coup d'État du 7 janvier 1991) a pris d'assaut le Palais présidentiel. Encore une fois la situation devient chaotique. Vers 10h p.m Roger Lafontant a pris d'assaut la télévision pour y faire son discours. La masse populaire, en apprenant la nouvelle envahisse les rues de la Capitale, des barricades ont été érigées, des maisons enflammées, des macoutes décapités. Devant la révolte et l'indignation de la population, les forces armées d'Haïti (fad'H) et la C.I.A sont obligées de reculer. L'implication de la petite bourgeoisie dans le coup laisse le nouveau président perplexe, et cela ne fait qu'augmenter sa haine envers elle. Cet événement était le commencement du putsch de 1991. » (7)
Qui était derrière ce coup ? Pourquoi, dans l’ère du nouvel ordre mondial, un candidat démocratiquement élu dans une élection supervisée par des observateurs nationaux et internationaux ne peut même pas trouver le temps de prêter serment ? D’où venait cet attachement viscéral au totalitarisme et à l’autocratie ? En tout cas, pendant que Roger Lafontant affirmait avoir le soutien de l’armée, le général Hérard Abraham et le haut commandement militaire de leur côté, avaient immédiatement condamné le coup de force. Le général avait appelé la population à garder son calme.
L’armée d’Haïti n’avait pas été la seule à pouvoir condamner le coup du 7 janvier. La communauté internationale, particulièrement à travers l’OEA, avait tenu le jour même du coup de force, une réunion en urgence pour plancher sur la crise haïtienne.
Avec l’échec du coup d’État de Roger Lafontant le 7 janvier 1991, le gouvernement provisoire de Madame Ertha Pascal Trouillot avait pu rester en poste jusqu’au 7 février pour, comme le veut la constitution du 29 mars 1987, faire la passation du pouvoir exécutif à l’élu du 16 décembre 1990.
Quelques jours avant l’investiture de ‘Titide’, comme savaient l’appeler ses supporteurs, avec le nettoyage des rues et des photos de l’idole du 16 décembre dessinées sur des murs, Port-au-Prince et ses zones avoisinantes avaient été maquillées, question de leur donner un air de fête. Ainsi, c’était dans cette ambiance de grande réjouissance, surtout dans des quartiers populaires de la capitale et des villes de province que Jean-Bertrand Aristide prêtait serment comme président au Palais Législatif, au Bicentenaire le 7 février 1991. Pour l’histoire, il est important de mentionner que ce n’était pas la présidente sortante, Madame Ertha Pascal Trouillot, qui passerait l’écharpe présidentielle au nouveau président élu. Ce rôle fut exécuté par une femme d’appartenance paysanne.
Après presque deux cents années de lutte, d’une nation déchirée par la misère, d’instabilité politique, d’injustice et d’inégalité sociale, le 7 février 1991, c’était un pays ravagé par des décennies de dictature, de cinq ans de régimes transitoires, d’élections avortées et de coups d’État répétés qu’a hérité Jean-Bertrand Aristide. Le destin du peuple haïtien avait été confié au chef Lavalas dans la perspective de façonner un pays plus juste et égalitaire. Ainsi, il devrait se mettre au travail pour répondre au colossal espoir que le peuple avait, à travers les élections présidentielles du 16 décembre, placé en lui.
D’une note triste, deux choses marquaient la journée d’investiture du chef lavalas. « En effet, le jour même de la prestation de serment du nouveau président le 7 février 1991, une notification de rester à la disposition de la justice fit glissée au président sortant, Madame Ertha Pascal Trouillot pendant la cérémonie d’investiture à la Chambre législative. À travers ces démarches du système judiciaire, les responsables du nouveau gouvernement expliquèrent qu’ils ont entrepris une telle action dans le but de rechercher la vérité sur le coup d’État manqué de Roger Lafontant le 7 janvier. » (8) Tandis qu’au Palais national, le président grossissait le ton. Il mettait à la retraite, des officiers de haut rang de l’institution militaire. Questions, selon certains analystes politiques qui connaissaient bien la réalité politique haïtienne, surtout le rapport entre l’exécutif et les forces armées, de purger l’institution militaire des officiers considérés comme des emmerdeurs au nouveau pouvoir.
Le nouveau chef d’État, avait-il l’expérience et la volonté pour opérer les réformes nécessaires tant souhaitées par les masses défavorisées. D’un activiste militant, aux verbes enflammés de ‘’makout pa ladan l, aba enperyalis’’, à la présidence, le père Aristide devenu chef de l’exécutif savait-il exactement les responsabilités qui lui attendaient au lendemain même de l’investiture du 7 février 1991.
Pour être plus précis, du prêtre activiste au président de la République, Jean Bertrand Aristide et son équipe étaient-ils prêts à affronter le lourd héritage d’un pays ravagé par la misère ? « Le candidat Aristide, par le simplisme de ses messages et la sincérité apparente de leur accent, avait réveillé les sources profondes de la sensibilité populaire qui, au fil des jours, étaient devenues ce puissant torrent de ferveur. Comment endiguer et canaliser ces flots désordonnés avec les maigres moyens intellectuels et financiers dont disposait le nouveau chef de l’État ? Question d’autant plus inquiétante que le Président élu n’avait pas, avec une touchante candeur, avoué ses propres insuffisances. Il n’avait ni l’héritage politique d’un Déjoie, ni le réseau d’amitiés internationales d’un Bazin, ni les ressources intellectuelles d’un Manigat et pour ne citer que ceux-là. Il n’avait qu’une rhétorique sociale, au souffle court, puisée dans la doctrine de la théologie de libération et qu’il brandissait à tous les coups pour mieux occulter l’absence de toute véritable pensée politique sociale et surtout économique. » (9)
Pour répondre à l’urgence du moment, le chef de l’État avait besoin de former, avec son Premier ministre, un gouvernement composé des cadres compétents. Ce chef de gouvernement devait être un rassembleur, quelqu’un qui connait les réalités politiques nationales d’abord et ensuite capables de faire bon ménage avec la communauté internationale. Car les enjeux étaient de taille. Les défis à relever étaient énormes. Donc il fallait quitter le type de discours d’activiste et de faire un dépassement de soi pour finalement voir les choses dans un autre contexte aussi global.
C’était dans cet ordre d’idée que, une fois les réjouissances formelles d’investiture s’étaient terminées, immédiatement, le nouveau chef d’État se mettait au travail en choisissant son bon ami René Préval, un activiste des droits humains, au poste de Premier ministre. Après la composition de l’équipe gouvernementale, comme annoncé pendant sa campagne électorale, Aristide et son Chef de gouvernement commencèrent les démarches et pourparlers avec le secteur privé des affaires pour augmenter le salaire minimum.
Le 1er mai, à l'occasion de la fête du Travail, le président prononça un discours sans précédent dans lequel il réaffirmait son attachement aux masses populaires. « Il dénonça les exploitations de cette masse, et incita la masse populaire à embêter les bourgeois dans la jouissance de leurs biens. Il mit l'accent sur le Père "Lebrun", technique qui consiste à brûler des humains vivants, en le qualifiant de "l'arme populaire" et "la défense des pauvres". (Ici, il convient de préciser que c'est mon interprétation du discours, interprétation de la majorité de la population d'ailleurs, peut être que le président voulait véhiculer un autre message). Cette fois-ci s'en était trop la bourgeoisie décida de renverser le gouvernement. Elle et la C.I.A commencèrent les pressions sur l'ancien Général de l'armée Hérard Abraham. Refusant d'encaisser une autre fusion de sang le Général réfuta l'idée. Mais sous la pression de la bourgeoisie, il démissionnait quelques semaines après » (10)
Peu de temps après, pour remplacer Hérard Abraham, « Le président Aristide nomma le général Raoul Cédras. Le général entra en fonction. (Ici, il convient de préciser que le gouvernement Lavalas avait nommé Raoul Cédras, sous la menace des États-Unis de réduire les aides économiques, car le Général Cédras était un agent de la C.I.A depuis 1986). Le gouvernement accepta le compromis, car il sous-estimait la capacité de l'armée. Il n'appréhendait un coup de force si tôt. Dans les prochains mois, il prévoyait de séparer l'armée de la police ce qui permettrait de réduire leur capacité d'agir. Mais malheureusement ce plan a été mis en déroute par la bourgeoisie. Quelques jours avant le jour fatal des rumeurs de "coup d'État" couraient dans la capitale. Le président Aristide a encore raté une chance de faire avorter le coup en restant indifférent devant cette rumeur. » (11)
Mais avant d’arriver là, le statu quo essayait, à travers des parlementaires réactionnaires, mais surtout anti-Préval, à déstabiliser le régime Lavalas.
L’interpellation du Premier ministre René Préval par des parlementaires de la quarante-cinquième Législature, avec l’idée bien entendu, de le renvoyer par un vote de non-confiance, était le commencement du putsch de septembre 1991 contre l’administration du Président Jean-Bertrand Aristide. Il est normal que dans le cadre d’un pré requis constitutionnel que ce soit la Chambre des Députés ou celle du Sénat d’interpeller un ministre d’une administration ou le Chef du gouvernement lui-même pour des discussions autour de sa gestion de la chose publique. Mais lorsqu’on sait ce qui était derrière cette interpellation, ils étaient nombreux ceux des secteurs dits proches du pouvoir qui se sentaient menacés par des parlementaires et d’autres opposants à la nouvelle équipe. Ce qui fut, « en août, alors que les membres du Parlement discutent d'un vote de non-confiance contre lui, la session est ajournée lorsque des sympathisants d'Aristide, favorables à Préval, menacent de tuer des députés. » (12)
Si avec le support des lavalassiens devant le Parlement au Bicentenaire, le Premier ministre Préval a pu rester à son poste, en revanche, l’armée d’Haïti, supportée par la bourgeoisie et les grandes ambassades occidentales à Port-au-Prince, planifiait le coup de force contre le pouvoir exécutif du président Jean-Bertrand Aristide et de son Premier ministre René Préval.
À rappeler, chaque année fin septembre, presque tous les dirigeants de la planète, composé des chefs d’État, des Chefs de gouvernement et des ministres des Affaires étrangères se réunissent à New York pour le débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations unies. C’était dans cette optique, quelques jours avant le putsch des militaires de Port-au-Prince, qu’une délégation, ayant à sa tête le chef de l’État, était à New York, spécialement à la tribune des Nations unies pour prononcer son discours de circonstance. Comme le jour ou président Aristide rentrait de sa visite des Nations unies, le corps diplomatique qui devrait l’attendre à l’aéroport de Maïs Gâté, n’y était pas, cela avait laissé perplexes tous ceux qui, avant même le déplacement du président pour New York, soupçonnaient quelque chose, à savoir un coup d’État en gestation. Le comportement suspect des diplomates ne faisait que renforcer les doutes de certains sur les rumeurs d’un coup.
Où était venue l’idée pour les diplomates d’aller attendre le premier citoyen de la nation au Palais national ? Puisque, sans aucune note officielle, le Corps diplomatique ne devrait pas être au Palais national, a fait savoir un ancien diplomate haïtien. Même là encore, si certains d’entre eux attendaient Aristide au Palais national, entre-temps l’ambassadeur américain, Alvin Adams était à Jérémie pour rencontrer, Bernard Sansarick, sénateur de la Grand-Anse. Selon l’analyse d’un expert sur la rentrée d’Aristide à l’aéroport, « c’était au Palais National, symbole du pouvoir exécutif, d’une blancheur impeccable que les diplomates attendaient le président. Question peut-être de ne pas vouloir être témoins du plan d’assassinat du président dès son arrivée soit à l’intérieur ou aux parages de l’aéroport de Port-au-Prince. » (13)
Comme lors de la rentrée du président à l’aéroport de Port-au-Prince, rien ne s’était passé, donc trois jours après, spécialement « Le 30 septembre, des militaires s'emparent du président et persuadent le général Raoul Cédras de prendre le contrôle du gouvernement. Pour justifier le coup, ses instigateurs affirment qu'Aristide avait interféré avec les affaires de l'armée par des purges et la création d'une garde présidentielle hors de la hiérarchie militaire. Les États-Unis, la France et le Venezuela obtiennent des rebelles le relâchement et la déportation d'Aristide. Les insurgés forceront ensuite la nomination de Joseph Nérette, un juge de la Cour suprême, comme chef d'État par intérim. » (14)
Le discours enflammé du président Aristide à l’aéroport de Maïs Gâté lors de son retour des Nations unies le 27 septembre 1991 avait été interprété comme étant la cause occasionnelle au départ forcé du chef de l’État. Mais s’il y avait une cause occasionnelle, dans l’ensemble, il y avait d’autres causes plus profondes que le simple fait d’un discours dérangeant. L’élu des élections du 16 décembre 1990 était arrivé au pouvoir dans un contexte où il était non seulement coincé par le statu quo en Haïti, mais internationalement désapprouvé par de puissantes ambassades à Port-au-Prince. Faut-il bien se rappeler qu’en réalité, ce qui inquiétait la communauté internationale, la bourgeoisie haïtienne, les églises (catholique et protestante) et l’armée d’Haïti, c’est ce qu’Aristide représentait ou symbolisait : « l’ascension des forces populaires de gauche. »
Avec un discours en faveur des pauvres, Aristide menaçait les classes dominantes du pays qui, depuis l’indépendance d’Haïti en 1804 gardaient les masses défavorisées dans la crasse et la misère. Donc, parler d’augmentation de salaire minimum pour les ouvriers, de programme d’alphabétisation, de la baisse du prix des denrées alimentaires, de la perception de frais d’importation, de la hausse des impôts pour les riches, c’est comme parler de réforme agraire pendant l’administration de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines. Ainsi, compte tenu du fait que le nouveau président représentait une menace contre le statu quo en Haïti, donc le projet social et politique qu’il incarnait était devenu l’obsession des putschistes et des réactionnaires locaux aussi bien qu’une frange de l’international.
Prof Esau Jean Baptiste