Détour linguistique aux sources du Créole haïtien

La première fois que je suis tombée sur du Créole haïtien, j’avoue avoir perdu le Nord. C’était du français que j’avais de la peine à comprendre. Je captais des mots français, mais  les phrases m’échappaient. La langue ne semblait être ni d’origine latine ni d’origine anglo-saxonne. D’où pouvait-elle bien provenir? Je me suis sentie tellement désorientée par le Créole haïtien, que je pris la décision d’apprendre davantage sur ce “Français haïtien.”  Ce détour que je propose pour essayer de percer le mystère du Créole haïtien nous plonge dans les entrailles du mouvement en cours pour comprendre et trouver une place au “Pidgin” largement utilisé en Afrique de l’Ouest[1], et qui l’est encore davantage depuis le lancement sur la BBC en 2017 d’une extension de la programmation dédiée à cette langue.[2] La révélation de cette langue sera encore plus effective, puisque Google Translate utilise l’Intelligence artificielle (I.A.) pour déchiffrer comment différentes langues africaines[3], désormais incluses dans son répertoire, fonctionnent.[4]

 

Dans mon enfance, l’anglais était à la fois ma langue maternelle et la langue officielle du Ghana. Les premières langues dans lesquelles j’ai communiqué cependant furent d’abord le Fante (une langue Akan), puis l'anglais et le Gã (Gã-Adanme). Etant bi-raciale et ayant grandi dans un foyer multi-culturel (Père Noir, Ghanéen, et mère anglaise blanche), il était normal que je pense à une carrière internationale. Je voulais être aussi fluide en Anglais, qu’en Français ou Arabe, langues clés pour travailler en Afrique, et l’Organisation des Nations Unies représentait pour moi le point de départ idéal, par rapport à ma vision culturelle et ma curiosité du monde. J’ai donc étudié le Français à l’école, et saisi l’opportunité de formation offerte au personnel étranger par les Nations Unies, pour étudier le KiSwahili au Kenya. J’avais le pressentiment que le KiSwahili était la langue voisine de l’Arabe la plus susceptible de me permettre d’apprivoiser cette dernière. Grâce aux Nations Unies, j’ai pu voyager dans plus de 20 pays et développer (puis perdre) des capacités de conversation en Woloff, Lao, dhoLuo, siSwati et seSotho[5], au cours d’enquêtes de santé communautaire. Mon intérêt et le contact avec différentes langues m’ont aidé à  apprendre et comprendre diverses façons de communiquer. Cela m’a aussi permis de saisir les modes de communication associés aux groupes de langues similaires.

 

Lorsqu’en partance de New-York en 2007 je me suis retrouvée  à bord d’un avion de la American Airlines en direction d’Haïti, pour ce qui constituait mon premier voyage dans ce pays, mon aventure avec les Nations Unies comptait déjà donc 15 ans. La prédominance de Noirs à bord m’a tout de suite interpellée. Le comportement des passagers était typique des Africains – Des femmes d’une certaine assurance équipées de sacs remplis, je m’imaginais, de cadeaux ou d’objets beaucoup plus chers au pays, essayant de se forger une place dans les casiers déjà surchargés, au-dessus de leurs têtes - les Haïtiens, tout comme les Africains de l’Ouest, sont des personnes sûres d’elles-mêmes prêtes à engager; sans crainte ou presque, des conversations de groupes.

 

Une jeune femme s’adressa à moi en Créole dans l’avion. Je perçus quelques mots français, mais ne parvins pas à comprendre ce qu’elle me demandait. Je recourus donc au meilleur Français dont je me savais capable pour lui dire, “je ne parle pas Créole”.  La femme s’arrêta net, me dévisagea de haut en bas, et me dit avec un air d’incrédulité, “w pa pale Kreyòl?” (vous ne parlez pas Kreyòl?). C’était gênant. Je sentis comme un relent de racisme dans son ton et l’expression de son visage. C’était comme si j’avais volontairement fait le choix de ne pas parler et, par voie de conséquence, de mépriser le Créole. Mon voyage de formation venait de commencer.

 

Des difficultés de compréhension sont à l’origine du premier dilemme que me posa le Créole. J’essayais de rattacher à une conversation en Créole des mots français que j'avais captés, mais le français basique appris à l’école, qui me permettait de m’en sortir dans mon environnement de travail où le français utilisé était celui des affaires, n'a pas pu m’aider en Créole. J'ai certes reconnu des digrammes à consonance africaine distincte, comme par exemple, “ny”, dans “kounye’a” ou “genyen”, et “gb” dans “Legba,”[6] , mais je n’arrivais pas à comprendre les mots non français. Je ne pouvais pas non plus classer le Créole comme ressemblant à aucune des principales langues de la côte ouest-africaine, du Sénégal au Nigéria, ou des langues bantoues d'Afrique orientale et australe. Car je peux reconnaître le Woloff, le Haoussa et plusieurs langues kwa (sous-groupe du Niger-Congo) dont l'Akan, le Gã, l'Ewé, et le Yoruba (grâce à Fela) ainsi que plusieurs langues nilotique et bantoue dont le kiSwahili, qui relie les langues Bantoues à d'autres langues. Que signifiaient ces mots à consonance africaine en Créole ? D'où pouvaient-ils bien être originaires ?

 

J'étais encore plus confuse en découvrant que d'autres éléments culturels ouest-africains - battements de tambours, musique, danse, rythmes et rites religieux avaient survécu au temps, subi parfois des adaptations, mais étaient toujours présents. J'ai ainsi reconnu plusieurs battements caractéristiques de tambour Voudou[7] par leur nom et leur provenance - "nago" (d'Anago ou du Nigeria), "akbadja" (ou Agbadza d'Eweland - c'est-à-dire le sud-est du Ghana, le Togo, le Bénin et sud-ouest du Nigeria), rada, (de "Arada" / Alladah du Bénin), et adowa[8], battements et danses de l'Akan à la base de la rhumba.

 

Pendant le « kanaval » la musique « racine » généra des mouvements de danse d'origine profane et sacrée. L'irrévérence du kanaval elle-même et le format m'ont rappelé le défilé carnavalesque post-récolte appelé "kpãã" chez les Gã-Adanme. La transition à la musique folklorique haïtienne et aux rythmes de tambour, utilisant des formes de danse folklorique et moderne du sud du Ghana, du Togo et du Bénin, est donc pour moi automatique.

 

De nombreuses vidéos de cérémonies vaudous peuvent être visualisées en ligne. De nombreux aspects des rites et de l'ordre religieux vaudou également semblent avoir été préservés au fil du temps et syncrétisés avec le catholicisme en Haïti[9]. J'ai compris que ce qu'on décrit comme “culturel” ou “traditionnel” lors des fêtes, ne sont en fait que des rites religieux. Les similitudes visuelles dans la tenue vestimentaire (symbolisme des couleurs; guirlandes de Momordica charantia) et les actions telles que l'aspersion de nourriture (semoule de maïs) sont évidentes dans les cérémonies Voudou, comparativement au festival Gã Hↄmↄwↄ[10]. Bien que par exemple le Kanaval soit lié à Pâques, le style, le format et le contenu sont cependant équivalents à La[11] kpãã, pendant le Hↄmↄwↄ qui combine les rites de fertilité et de reproduction avec les rites et les célébrations des récoltes. De même, le fanal, conservé en Haïti, remonte à une tradition catholique établie au Sénégal au 18e siècle à Saint Louis, Sénégal[12] [13] . Ces similitudes interpellent une plus grande exposition des éléments culturels qu'Haïti a pu préserver et de ce qui a évolué.

 

 

Mais qu'en est-il de la langue Kreyòl elle-même ?

 

Là où je pouvais voir des liens directs de mots du patois jamaïcain avec l'Akan, je n’ai pas pu en trouver aussi facilement en ce qui concerne le Kreyòl Haïtien. Un bon ami Nigérian, lors de mon séjour en Haïti, m'a dit qu'il avait entendu une fois des ouvriers haïtiens du bâtiment chanter en chœur pendant qu'ils travaillaient. Il avait identifié du Yoruba dans les chansons et avait été ému jusqu’aux larmes. Il s’est demandé si les gens qui chantaient avaient une idée ou comprenaient ce qu'ils chantaient.

 

Des contractions dans un langage me sont familières. Le kreyòl, surtout tel qu'il est parlé dans le nord d'Haïti, n’est pas avare de contractions. “Ou” (vous) apparaît sous la forme “w” ; "bay mwen" (donnez-moi) des contrats à "bay'm" ; “li pap kapab” (il/elle ne peut pas) se contracte en “li pa ka”, etc. Gã fait de même. "Bo" (vous) se contracte avec "o ;" "hã mi" (donnez-moi) des contrats à "hã'm" ; "Oyiwala dↄŋŋ" (merci) se contracte à "oradↄŋŋ". Etc.

 

De même, le genre est neutre: “li” en Kreyòl, “e” en Gã. Il est à noter que Dieu l'Être Suprême, en Gã est à la fois masculin et féminin et est appelé Ataa Naa Nyↄŋmↄ.[14]

 

Indépendamment des sons, certains mots peuvent clairement être catégorisés comme enracinés dans "Africanissimo". Par exemple, “mamba”, “dorkounou”, “foufou”, “akra”, “chaka” (culinaire)[15], ou “mambo,” “hougan,” “wèdo”[16], (religieux)[17].

 

Je suis tombé une fois sur les expressions “mwen anba w” qui se traduisent par “je suis en dessous de toi” en anglais/français sur un tap-tap. Egalement reconnaissable cependant en Akan "me da wu ase" - "merci" - cela se traduit littéralement par: je suis (couché) sous vous. L'exclamation “adjé” est aussi présente en Gã et Fongbe (Ewe) qu'en Kreyol haïtien. Il existe sûrement un plus grand nombre de telles expressions à déconstruire. Ces affinités m'ont intriguée au point de me pousser à chercher à en savoir plus.

 

Et que dire de le "la", "lan" après un nom, par ex. ekol-la [l'école]; bagay la [la chose]; machin lan [le véhicule]. Aucune des langues européennes coloniales (anglais, français, espagnol, néerlandais, portugais) n'avait une telle structure. Ainsi, cette création des Haïtiens est vraiment unique dans la littérature populaire. C'était, cependant, assez proche d’un format en éwé (Togo/Bénin), où “la” est utilisé d'une manière que j’ai (encore) de la difficulté à comprendre très bien. Je n’arrivais tout simplement pas à comprendre comment fonctionnait la structure du Kreyòl haïtien. Bien que j'aie entendu dire que le Kreyòl haïtien est une langue récente créée par des Haïtiens, j'étais convaincue que le Kreyol devait avoir évolué à partir de quelque chose. Mais de quoi ?

 

 

Résoudre le puzzle

 

Au cours de mes voyages de travail ou de vacances dans les Caraïbes, j'ai noué d'autres liens culturels. En Jamaïque et en Guyane (vocabulaire, symboles). À Trinidad, un chauffeur de taxi dans la cinquantaine m'a surprise. Il avait des cousins éloignés qui parlaient le kreyòl, mais typique de sa génération, il n'avait pas envie de mieux le connaître. Par exemple, il ne pouvait pas comprendre pourquoi la salutation Kreyòl demande à quelqu'un comment il sentait (“koman ou senti”). J'ai expliqué que bien que "senti" signifie "odeur", cela signifie aussi "sentiment". La salutation se traduit donc davantage par "comment allez-vous (vous sentez-vous) ?"

 

Lors de la célébration haïtienne de la Journée mondiale du Sida (JMS) vers 2009, l'invité d'honneur, originaire d'un pays anglophone des Caraïbes, a prononcé un discours, où certains mots français ont été remplacés par des mots anglais, dans un Kreyòl qui a fait rire les Haïtiens. Pour les Haïtiens, ce n'était pas du Kreyòl. Ils avaient pourtant compris l'essentiel du message. Comment était l’ambiance? Tout en souriant, l'invité d'honneur fit remarquer que les Caribéens parlant kreyòl arrivaient généralement à se comprendre les uns les autres, même s'ils avaient adopté des noms différents pour les choses.

 

La première étincelle pour démêler le Kreyòl venait de jaillir pour moi. L'événement JMS m'a permis de voir le kreyòl à travers le spectre de “l'Anglais Pidgin” parlé dans toute l'Afrique de l'Ouest anglophone. “L'Anglais Pidgin” a été considéré comme une langue de “non scolarisés”. Il était autrefois considéré comme un anglais “pauvre” ou “décimé”. Il y a une plus grande appréciation du “Pidgin ”, et moins de référence à “l'Anglais Pidgin”. Si, comme l'a fait remarquer l'invité d'honneur de la JMS, le Kreyòl s'est exporté de manière compréhensible vers d'autres îles aux histoires coloniales différentes, cela a ouvert l'idée que le Pidgin a une racine linguistique commune, avec des changements basés sur la langue coloniale prédominante. Cela a ensuite conduit de manière crédible à la conclusion que le Pidgin n'est pas un anglais mal appris, mais une langue transférable utilisant l'anglais comme vecteur de communication. Tester cette théorie a noirci davantage l’horizon.

 

J'ai un bon ami haïtien qui écrit sur la culture haïtienne et la culture africaine. J'ai trouvé le matériel fascinant, car je suis devenue consultante sur les traditions africaines - en particulier Gã - que je pouvais identifier dans la culture haïtienne. Je dois ajouter ici que la culture haïtienne du vaudou est traçable jusqu’au Bénin, qui est “voisine” de la culture Gã-Adanme. Mon ami écrivain me demandait parfois de traduire certains de ses écrits du Kreyòl au Gã. C’était toute une bataille, mais j'ai commencé à remarquer que les petites phrases se transposaient facilement. Et ce fut là un moment d'apprentissage : en kreyòl, l'article définitif d'un objet suit généralement l'objet. Et c'est exactement ainsi que se parle le Gã ! Ding ! Ding ! Ding ! Ma recherche pour relier le Kreyòl à une langue coloniale aux racines latines s'est maintenant déplacée vers le groupe linguistique Kwa d'Afrique de l'Ouest, qui comprend le Gã.

 

English

Kreyòl

The vehicle

Machin lan

Tsↄne l

Give me the book

Ban mwen liv la

Ha mi wolo l

The food is not good

Manje a pa bon

Niyenii l ehii

Her school

lekol li

eskuul l

My name is… / I am called *

mwen rele.. (I call)

atseↄ mi [One calls me / on m’appelle]**

I love you

Mwen renmen w

Mi sumↄↄ bo

“Listen” (Let me tell you)

Kite’m di’w

Hã ma kꜪꜪ bo

* dans le kreyòl haïtien, la structure grammaticale semble suivre l'anglais, mais elle suit plutôt sa racine africaine. Par exemple, "Je l'appelle" est "mwen rele li" qui suit le même format en pidgin, avec une structure similaire en Gã.

** "a" en Gã se comporte comme "on" en français - un pronom neutre à la troisième personne singulier

 

 

 

 

Exemples de phrases

 

Pidgin

English

French

Kreyòl

Gã / Twi**

I dey here

I’m here

Je suis là

mwen isit (la)

Mi y bi (nꜪꜪ)

I dey come

I’m on my way

J’arrive

m’ap vini

Mii ba

I dey go come

I’ll be back

j’arrive

m’ale vini

Mii ya ma ba

I dey call am

I’m calling him/her

Je l’appel

Mwen rele li

Mii ts l

I go come

I will come

J’arriverai

m’tap vini

Ma ba

‘e-self

him/her (self)

lui/elle (meme)

 li menm

l dients

Wetin dey der

What is that

C’est quoi là

Ki sa ki genyen

Mni (nii) yↄↄ dzm

Wetin di mata

What’s the matter?

Ça va?

(Ki) sa w genyen

Mni o na / Mni feↄ bo

Where you dey?

Where are you?

Où êtes-vous?

Kote w ye

NꜪꜪgb o yↄↄ

How you dey

How are you?

Comment ça va

Koman ou ye?

Te oyↄↄ tễễ

Walk good (patois jamaique)

 

 

 

Nantie yie **

 

Ces observations m'ont également aidé à apprécier la façon dont les Afro-Américains parlent "Anglais". En réalité, ils parlent Créole ou Pidgin, une langue africaine standardisée basée principalement sur la structure linguistique Kwa[18], utilisant des mots anglais comme connecteurs. Par exemple, « où es-tu ? » peut s'intégrer directement dans le créole haïtien – Kote ou ye ? – ou Gã – ”nꜪꜪgb o yↄↄ?”.

 

Conclusion

 

Le kreyòl haïtien a sa propre identité en tant que langue. Il est en grande partie basé sur la structure grammaticale ouest-africaine et utilise des mots français comme vecteurs de communication. Le Kreyòl, Créole ou Patois s'est développé en utilisant des mots français dans les colonies françaises, et des mots anglais dans les colonies anglaises. Le Kreyòl, comme le Pidgin, n'est pas une façon inculte de parler français ou anglais. Il s'agit plutôt d'un pont de communication pour des groupes linguistiques similaires (principalement Niger-Congo). De ce point de vue, c'est comme pour le swahili qui utilise la grammaire bantoue comme base[19] et des noms arabes ou des noms d'autres langues étrangères comme vecteurs, pour communiquer avec ces étrangers.

Kate Ababio Spring, New York

24 aout 2022

 

L'auteur tient à remercier le professeur Akosua Adomako Ampofo[20], M. Nii Allotey Odunton[21],  M. Alex Cherenfant[22] et M. William Savary[23].

Elle a travaillé pendant 30 ans avec les Nations Unies et a vécu ou travaillé dans 11 pays (Ghana, Haïti, Jamaïque, Kenya, Laos, Panama, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Thaïlande, Royaume-Uni, États-Unis). Elle a également effectué des missions de conseil à court terme en eSwatini, au Malawi, au Lesotho, en République d'Afrique du Sud, au Soudan du Sud et en Zambie, avec des missions officielles dans plusieurs pays des Caraïbes. Elle a vécu et travaillé en Haïti de 2007 à 2013 en tant que conseillère technique et a aidé le ministère de la Santé publique à suivre les progrès nationaux dans la lutte contre le VIH et le sida.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

 

Kachru, B. B. 1986. The Alchemy of English: The Spread, Function and Models of Non-Native Englishes. Oxford: Pergamon Press. [Google Scholar reference]

 

Victoria M. Time and Daniel K. Pryce, “A Sociological Perspective on Pidgin’s Viability and Usefulness for Development in West Africa,” Contemporary Journal of African Studies Vol.8 No.2 (2021), pp. 1-12

 

Kane, Alistair, “The Origins Of Pidgin English,” (omniglot.com). https://omniglot.com/language/articles/originsofpidgin.htm Accessed online 24 August 2022

 

 

[1] Les chercheurs s’accordent en générale que pidgin a été créé pour faciliter la communication des locaux avec les commerçants (et puis colonisateurs) européens. Dans ce qui est décrit comme un processus de « nativisation » (terme attribué à Kachru, 1986), les mots anglais sont infusés dans la phonétique des langues locales (Time and Pryce, 2021). Cet article suggère une compréhension afro-centrique  du pidgin ouest-africain ou formation de la langue créole.

[3] En Mai 2022, Google annonce l’ajout de 10 languages africaines (Bambara, Ewe, Krio de Sierra Leone, Lingala, Luganda, Oromo, Sepedi, Tigrinya, Tsonga et Twi) à son repertoire; la majorité de ces langues sont du groupe linguistique Niger-Kongo (Kwa).

[5]

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