HAÏTI, pays au statu quo et lutte pour survivre

Depuis l’égorgement du père fondateur de la patrie haïtienne JEAN-JACQUES Ier le 17 octobre 1806, l’histoire politique d’Haïti est marquée par une crise chronique puisque la masse lutte inlassablement contre le nouveau système mis en place par les  colons internes qui assombrissent son instinct de survivre. En effet, Haïti est l’un des rares pays de la région qui expérimente tous les modes de gouvernances pendant ses 218 années d’existence  comme : Gouvernorat Empire, République, Royauté, présidence à terme, présidence à vie, dictature à vie, Triumvirat, gouvernement salut public, Junte militaire, Conseil de gouvernement, gouvernement collégial. Les constitutions destinées à rétablir les regelés des jeux politiques ont bafouées par les autorités konstitisyon se papye,bayonèt se fè  affirment les dirigeants. Entre la constitution et la baïonnette, le chef d'État choisit toujours la baïonnette, car leur conception pointe vers l'horizon esclavagiste. De 1804 à nos jours, le pays a connu en virons 24 constitutions à cause de chacun  qui vienne d’accéder au fauteuil présidentiel veut sauvegarder le pouvoir. Par conséquent, si quelqu’un d’autre veut y arriver, il doit combattre celui qui est en place soit par l’assassinat ou renversement. De ce fait, peu gouvernement ont arrivé à terme de leur mandat  depuis la renaissance du pays jusqu’ aujourd’hui. Donc,  l'infamie du  fondateur de la patrie plonge Haïti dans une crise sans pareille qui est liée à la question politique, culturelle, ethnique et surtout d’ordre économique. Ce dernier qui nous intéresse plus dans ce travail.

 

       Le 17 octobre 1806, certains groupes ont exterminé le père de la Patrie de la patrie. Illico, ils font main basse sur toutes les richesses du pays en délaissant les paysans qui se composent de 95% des  Noirs dans la misère et la crasse. La population se laisse  seule sans hôpitaux, sans éducations, sans travail même à la vie cette catégorie est privée. Haïti classifie parmi les pays du monde où l’inégalité  est plus criante et unique pays dans l’hémisphère nord-américain que 5% de la population détiennent 50% du revenu national plus 85% de la richesse globale. Elle est l’unique pays de la région selon les dernières estimations de la coordination de Nationale de la Sécurité alimentaire (CNSA) que 4.7 millions d’habitants  nécessitent assistance alimentaire et 1,8 million menacent à disparaitre à cause de faim. Depuis octobre 1806, le  pays est régi par un système  de colonialisme interne qui organise le dysfonctionnement social  et  met en place la stérilité économique  en accouchant un abîme infranchissable entre d’une minorité qui dispose de tout et qui contrôle l’État en commun accord avec la communauté internationale et l’écrasante de la majorité qui n’a pas même accès au nécessaire.

 

     Pendant des siècles, la population haïtienne  bataille  à travers des grands mouvements sociaux comme en 1843 au côté d’Accaau qui revendiquait une société qui fait beau à vivre pour tous, en 1929 les étudiants et les paysans contre les Yankees qui ont imposé au pays le despote total de la minorité,  en 1946 contre le président Elie Lescot qui a exproprié la population de leur terre au profit des grandes compagnies américaines comme SHADA, Mc Donald …., en 1986 contre le régime  duvaliériste et aujourd’hui encore pendant ces quatre (4) dernières années  elle se dresse en manifestation de masse contre ce système d’apartheid qui l’exclu de tout malgré les manigances de la communauté internationale et l'État colonial national.

 

         Les conditions d'existence de la population haïtienne prouvent l'absence de la vie dans le pays pour la masse,  sur le visage de tout le peuple la misère est visible. Les jeunes qui présentent le symbole de développement sont laissés pour contre, une grande partie d’entre eux représente une véritable main d'œuvres à bon marché pour les capitaux des industries américaines et de la République dominicaine dans la région, chaque année ils sont des milliers de diplômés qui ont délaissé le pays pour aller en République Dominicaine ou dans les autres pays de l’Amérique latine comme le Brésil, Argentine, Chili enquête d'un mieux-être. Ceux qui restent dans le pays sont exposé au kidnapping, Viol, vol ou assassinat surtout au cas où Ils revendiquent une autre condition de vivre et même les universitaires malgré les pénibles circonstances ils étudient ne sont pas épargné du système colonialisme haïtien si nous nous rappelons bien de l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire dans l'enceinte  l'École Normale supérieure (ENS). Lors d'un mouvement de protestation pour l’intégration des étudiants de sa faculté  dans le système d’enseignement.

 

     Aujourd’hui, le temps est en face à ce grand peuple guerrier, il doit combattre pour percer le mur social qui empêche son émancipation et l’exclu de tous projets  socio-économiques du pays depuis vieille date ou jeter l’éponge et périmé pour des ans encore dans cet imbroglio économique et politique. Le grand peuple qui est en agonie représente une véritable source  de richesse pour  le système depuis après l'assassinat de Jean Jacques Ier en aucun cas les tenants du système n’auraient jamais voulu que le système change. Il n’y a que le peuple qui peut changer le destin de son histoire comme nos Devanciers l’avaient fait le 18 novembre 1803 contre l’Armée française. La conscience de la population doit être éveillé pour prendre le pouvoir et changer cet État démophagique pour la gloire de Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines, Christophe, Capois et les autres qui ont donné leur existence pour rendre autonome cette ancienne et la plus des riches colonies françaises. Il est évident que si un peuple ne peut solutionner ses problèmes internes il n'y a pas raison d’être. Aujourd’hui, le peuple Haïtien doit se mettre à la hauteur de la crise qui ronge le pays, la masse souffrante a une exigence citoyenne de prendre l’État et changer le statu quo qui est à la base de nos déboires. Hausser le drapeau de la dignité haïtienne et jouer notre véritable rôle comme défenseur des peuples opprimés.

Vivre une génération consciente,

Vivre la révolution,

Vivre l’autodétermination    

Ochan pou Dessalines

 

 

                          SINOBLE Frantz,

       Étudiant en Antropo-Sociologie et  Sc. Economies

           Email: frandy3900@gmail.com

 

 

                                       Bibliographie

  • DELORME Demervar, Réflexions divers sur Haïti, Paris 2è d’édition,coll. du bicentenaire,eddition Fardin 2013.
  • EDDY  A. Jean,JEAN J.Honorat, La voyoucratie criminelle, Duvalier un Fascisme de pacotille et Aristide un anarcho-Fasciste, Port-au-Prince, Editions Haïti demain,2019, 296p.
  • PROSPER Avril, L’histoire des transitions politiques en Haïti 1806-2020, Port-au-Prince, Presse de l'imprimerie S.A ,2021
  • DORTIER Michel, Sociologie des cerises politiques, Paris, Édition Référence,1992

 

  • https://Laquestionnew.com/ 4.7 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire urgent selon la CNSA.14 octobre 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

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