Intervention militaire en Haïti : alternative salvatrice ou récidive conspiratrice ? Partie 2/2

Résultats mitigés sur le plan sécuritaire

 

Max Kail (2019), un ancien cadre de la Minustha, a étalé l’efficacité, mais aussi les difficultés de la Minustha en 2005 à stopper la prolifération des gangs au pays. L’atterrissage de la Minustha sur le sol dessalinien avait marqué la fin du règne criminel de plusieurs gangs dont trois puissants connectés à des bases politiques : Grenn Sonnen, Ravix Remissainte et Dread Wilmé. En plus que ce n’était pas sans dommage collatéral, il faut souligner que cette volonté précaire de l’éradication de l’insécurité qui s’attaque aux petits monstres des rues s’apparente à des coups d’épée dans l’eau. Une volonté forte se traduirait par des solutions en amont qui devraient remonter aux concepteurs du banditisme à l’échelle nationale et internationale.

Aujourd’hui, les défis s’amplifient tant pour les forces internes qu’externes, car les gangs ont pullulé dans différents quartiers de l’Aire métropolitaine. En plus d’être détenteurs de manches longues, ces malfrats nourrissent des connexions viscérales avec d’anciens présidents, sénateurs, députés, ministres, etc. De surcroît, les stratégies de la Police nationale sont constamment piratées puisque la force de l’ordre est infiltrée et téléguidée par des bandits à cravates bien connus d’ici et d’ailleurs. Malheureusement, ils sont des pièces de traitrise « importantes » dans le puzzle du complot qui vise à néantiser Haïti. On repère ces idiots utiles (sic. Lénine) au sein du gouvernement indécent ainsi qu’au sein de l’opposition sans conviction. Haïti est prise au piège.

Cependant, quand il y a un minimum de volonté, les résultats, quoiqu’en aval, ne tardent pas à se concrétiser. On se rappelle sous Préval que les criminels avaient l’alternative de remettre leurs armes ou de prendre le chemin du cimetière les deux pieds devant. À cet effet, les troupes de la Minustha avaient constitué un poids lourd dans la concrétisation du projet CNDDR (Commission nationale de Désarmement- Démantèlement et Réinsertion). Ce projet a généré un calme apparent qui ne languissait pas à se dissiper, car le problème était mal posé. On ne saurait résoudre durablement un problème en l’attaquant en aval. 

L’appui d’une force étrangère en soi ne pourrait jamais assainir le climat social de manière soutenable. Il faudrait surtout une approche sécuritaire ancrée dans un programme de politique public qui octroie à la justice l’autorité de menotter tous les forfaitaires, quel que soit la teinte épidermique, le statut politique, la classe sociale ou le niveau socioprofessionnel. C’est à ce défi de taille de démanteler les criminels à cravates auxquels notre société fait face, mais qu’elle élude toujours en des approches cosmétiques.

En effet, seule l’autodétermination se révèle l’approche efficiente pour faciliter la stabilité d’un pays et du coup l’inciter à emprunter la voie salutaire du développement soutenable. Tout en maintenant un leadership avisé émané des représentants locaux valables, cela n’empêche de planifier des coopérations avantageuses, dont celles d’un support étranger qui viserait l’éradication des gangs à cravates, et des criminels à sapates.

Vu que la production de la paix sociale a préséance sur toute présomption de sauvegarde d’une souveraineté nationale qui serait d’ailleurs mésinterprétée. Dans cette urgence, la présence du « Blanc » sur le sol haïtien ne serait pas synonyme d’occupation ou de violation de la souveraineté nationale. Mais, pour cesser d’alimenter un cercle vicieux, le contrôle de toute force en provenance des pays voisins doit être sous l’égide d’autorités locales à la hauteur de leurs attributions.

Trop de kidnappings, trop de crimes, trop de vies gaspillées pour rien. Les enfants ont déjà séché trop de jours du calendrier scolaire. De cet aveu d’impuissance devant des gangs que sa chapelle et d’autres caméléons politiques ont érigés, le PM (Premier Malin) a fait une fuite en avant. Le PM en état de syncope s’est défaussé de ses responsabilités en y sollicitant une force étrangère. Pourtant, depuis l’intronisation de ce « woulibè » au poste le plus élevé de la République, le gouvernement ne faisait rien pour assurer la paix dans la Cité.

C’est à la suite de l’exaspération de la population pour exiger la tête du PM et de ses acolytes sur un plateau d’argent que ce gouvernement crapuleux entreprend cette démarche illégitime de mobiliser une force étrangère que certains critiques baptiseraient de MINUPA (Mission des Nations-Unies pour la protection d’Ariel). On a vu dans cette démarche l’expression d’un égocentrisme hégémonique qui va trop loin.

Avec ou sans intervention militaire étrangère, l’ineptie de l’autogoal d’accroître le prix du carburant à la veille d’une rentrée scolaire (ratée) émaillée de cette misère horrible a consacré la fin d’Ariel comme si c’était « à hier ». Échec et mat ! Au revoir Henry.

 

Complicité étrangère dans la dérive

 

Que l’on cesse de provoquer l’intelligence humaine pour étayer la thèse d’une ingouvernabilité nationale que seule l’omnipotence occidentale saurait redresser. Avant que l’on soit arrivés à ce stade chaotique, la main invisible bien visible de cette communauté internationale hypocrite est trempée dans la déchéance sociale. C’était sans aucune gêne que la représentante de l’ONU en Haïti faisait l’éloge de la fédération des gangs. Cela signifie ce que cela signifie. De Merten à Sison puis à Lalime, il se révèle que les plénipotentiaires étrangers sont ceux-là même qui supportent tout au long d’une décennie un pouvoir criminel qui institue et glorifie le banditisme multiforme au niveau de l’État. 

S’il y avait une volonté manifeste de l’ONU, l’OEA et le Core-Group à juguler le problème épineux de la pauvreté et de l’insécurité, ces entités auraient commencé par poser les bonnes questions. Ce qui aurait déjà résolu le problème à moitié tel que le postule Albert Einstein « Un problème bien posé est à moitié résolu ». Par exemple, de quels pays proviennent les kalachnikovs, AK-47, lance-roquettes et mitraillettes sophistiquées qui s’exhibent dans les bidonvilles décivilisés et les villes débiles du pays ? Qui sont les commanditaires et intermédiaires de ce négoce illicite qui en font leur beurre économique et politique ?

Le commerce des armes n’est-il pas aussi sinon mieux régulé que celui de la drogue qui sont des vecteurs de propagation du terrorisme transnational ? Par souci géostratégique et d’une paix mondiale à ne pas contaminer, un ensemble d’institutions multilatérales sont contraintes d’empêcher la distribution des armes et munitions partout sur notre village global. C’est le risque encouru par l’humanité quand l’ingérence occidentale jette son dévolu sur des gouvernants incultes et cupides.

On dirait que cette pièce échappe au puzzle conspirationniste architecturé par le laboratoire de la communauté internationale hypocrite. Parlant de contrôle inter-géospatial, pourquoi Haïti demeure-t-elle une exception qui échapperait à la supervision des autorités inter-nations comme l’Interpol, la CIA, la DEA ? La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale aurait-elle manqué à sa mission d’intensifier les actions consistant entre autres à réduire les flux illicites des armes ?

Afin de promouvoir en toute franchise l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable et de justice pour tous, c’est en amont que les institutions multilatérales et régionales doivent lutter contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions. Les superpuissances détiennent les techniques et les moyens d’identification et de traçabilité de telles transactions souterraines et de leurs forfaitaires. Maintenant, qu’en est-il de leur volonté ? C’est là où le bât blesse.

C’est uniquement par connivence que les véritables acteurs du crime ne sont pas clairement identifiés et maîtrisés par ces entités internationales détentrices de tous les moyens. Avec les gyrophares de Diogène, les multinationales cherchent les vilains et les contrebandiers des armes qui entrent et qui sortent du marché noir. Elles n’arrivent pas à poser la patte sur les fabricants, les spéculateurs, les grossistes et les détaillants de la chaîne du crime. Jeu de dupe.

Quand on sait que la Douane est une structure hautement supervisée, y aurait-il erreur dans la conclusion de l’hypothèse plausible que les parrains internes du crime font la volonté de leurs parrains externes ? Dans la plupart des crimes perpétrés au sein du pays, le cerveau ne serait même pas en Haïti. Les officiels démentiels dont les mains sont souillées de crimes de sang et de lèse-patrie en sont des acteurs. Les patrons et pharaons étrangers, de leur lieu de donneur d’ordre, portent le chapeau de véritables scénaristes.

De ce constat de collusion criminelle, la dialectique ne saurait alors se ridiculiser en mettant beaucoup plus le projecteur sur les petits monstres des bidonvilles pour dégager une solution durable au problème de l’insécurité. Les véritables coupables sont les masterminds de cette contrebande criminelle. Par le passé regrettable comme à cet instant présent où l’avarice fait rage, il y a toujours de traîtres fils et de faux-amis qui nourrissent la chaîne du capitalisme déchaîné qui perd la tête (Sic. Stiglitz). Plus d’un demi-siècle après sa plaidoirie pour éradiquer le giant triplex - racisme, militarisme et matérialisme - c’est regrettable de constater que l’humanité a besoin que MLK soit réincarné pour humaniser les gouvernants du monde « moderne ».

 

La malédiction MINUSTHA, Haïti se souvient

 

En raison de leurs ressources minières, objets de convoitises des prédateurs, certaines régions se trouvent constamment exposées à des chantages et des menaces de guerre. Des économistes du développement tels que Hammond (2011) et Auty (2001) ont évoqué la thèse de la malédiction des dotations naturelles qui dessine une relation de causalité négative de la stabilité sociale avec les ressources du sol, du sous-sol et un développement économique soutenable et équitable.

On aurait pensé à un « paradoxe de l’abondance » comme évoqué par Philip Lane et Aaron Tornell dans la mesure où les dotations initiales devaient plutôt stimuler l’investissement local, améliorer l’industrie, attirer les investissements étrangers et fournir des inputs essentiels à la production nationale. En effet, l’un des facteurs explicatifs est que les nations vulnérables, pourtant riches en ressources naturelles, ont vu fragilisées les vies innocentes de leurs populations parce qu’elles sont l’objet de convoitise des grandes puissances.

Celles-ci sont entêtées à les sucer arbitrairement jusqu’à la dernière goutte de sang, quitte à ce que des conflits inutiles soient inventés pour les envahir. Par la suite, elles vont mobiliser des missions pour s’imposer à titre de planche de salut pour endiguer le mal qu’elles ont-elles-mêmes engendré. C’est ainsi qu’Haïti a connu des expériences Micivih, Minujusth, Minustha. Cette dernière étant la plus triste en raison du mal intégral qu’elle a constitué.

L’histoire récente d’Haïti devait éveiller les esprits avisés pour contrecarrer une potentielle récidive de ce triplet néfaste - viol, animosité, escroquerie - qui s’installait à notre Haïti d’ailleurs à différents épisodes tragiques. On recensait de multiples harcèlements sexuels sur nos jeunes filles, sur nos jeunes garçons, ainsi que l’exploitation outrancière du sol et du sous-sol. Au point qu’ils étaient ridiculisés à raison de Tourista, on sentait que les Casques Bleus de la Minustha faisaient une promenade de santé dans un tourisme sexuel qui n’a pas dit son nom.

Conscience citoyenne oblige, nous ne saurions jamais enterrer dans les oubliettes de l’histoire le maudit choléra injecté dans les veines de nos familles par les sadiques Casques Bleus de l’ONU qui avaient déversé leurs containers de matière fécale à une rivière dans les hauteurs de l’Artibonite. Plusieurs milliers de familles haïtiennes ont été endeuillées, pourtant c’est après plusieurs années de cette tragédie que l’ONU avait à peine reconnu ses responsabilités dans ce crime humanitaire. 

Quel suivi a été fait pour dédommager les familles victimes ? Aucun ! Ces gens qui prétendent être les champions des droits humains, prennent-ils les Haïtiens comme des humains à part entière ? Pour le bonheur de tous les enfants de la planète, de nouvelles stratégies gagnant-gagnant s’imposent. Dans l’intérêt de la collectivité, il faut du respect mutuel dans les coopérations et surtout une redistribution équitable de la richesse des pays exploités.

En 1994, en 2004, en 2010 et avant ces dates postérieures à la chute de la dictature duvaliériste, les coûts économiques et sociaux des interventions militaires étrangères ont été monstrueux. Mille fois NON à toute intervention militaire « as usual ». Pour accélérer le processus de nettoyage du terrain, un support militaire étranger semble opportun. Mais, l’heure est surtout à une transition de rupture à assurer par des Haïtiens compétents et intègres pour remettre à l’heure les pendules de la stabilité et du développement inclusif.

Ce régime politique nul et indigne qui ne jouit ni légitimité ni popularité devait jeter le tablier depuis des lustres. Le neurochirurgien à la tête de la Primature en déconfiture n’avait ni qualité ni moralité de solliciter une intervention militaire sur le sol haïtien. En témoignent les missions de Bryan Nichols pour discuter avec des protagonistes sur le terrain, la communauté internationale ne fait plus confiance à Ariel Henry.

La société devrait prendre avantage de cette prudence de la communauté internationale à ne pas engager de grands projets souverains avec le pouvoir PHTK responsable et coupable de la dégénérescence des institutions. À ce stade, le pays serait-il sorti perdant ou gagnant d’une intervention militaire étrangère ?  Le résultat va surtout dépendre de la qualité des interlocuteurs locaux.

 

Changer de régime et de paradigme

Démence de la raison où l’évidence subirait l’assassinat du paralogisme, l’étrange ministre des Affaires étrangères de ce gouvernement indécent a claironné à la tribune des Nations Unies que tout est sous contrôle. Cette expression « tout est sous contrôle » devient définitivement un syndrome de la chancellerie. Parallèlement, le PM en coma est inapte à placer un pion au jeu de poker-menteur. En bon capitaine impotent, le chef de la Primature lui-même se plaint de l’invalidité de son gouvernement à contrecarrer les dangers et défis d’un quotidien vécu sous le signe de la providence. Échec et mat.

Haïti a atteint ce stade de pourriture en raison de la cupidité de ses traîtres fils, couplée de la complicité de ses faux-amis de la communauté internationale qui convoitent ses ressources et qui seraient jusqu’au siècle présent rancuniers des prouesses du passé glorieux de cette courageuse nation qui a chassé ses bourreaux. L’esclavage étant reconnu un crime contre l’humanité, il ne fait aucun sens que la Première république noire continue de payer injustement un prix pour une œuvre légendaire qu’elle a accomplie. Core-Group, foutez-nous la paix. Mais surtout, Haïtiens conséquents au bercail et à la diaspora, mêlons-nous de la partie pour sauver notre patrie en péril. « Quand la politique veut, l’économie peut ».

La volonté de l’État sur terre est comparable à celle de Dieu dans les cieux. « Lorsque l’État veut, Dieu le veut ». Quand on nous raconte que l’État saurait manquer à sa mission régalienne de réduire en silence les zones de turbulence, je suis alors concerné par déceler le rôle du gouvernement dans la dérive. Pas possible que des malfrats bloquent des artères stratégiques d’une république sous les yeux complices d’un gouvernement qui passe le chemin de l’injustice sans mot dire, sans maudire.

Le gouvernement n’est pas impuissant. Il est juste complice. Nombreuses investigations ont établi une connivence entre les bandits des rues détenteurs d’armes lourdes aux calibres nettement supérieurs à celles de la PNH. Les désirs affairistes et électoralistes de ces dealers politiques indexés de concussion et d’autres crimes graves sont les causes de ce risque de génocide encouru, mais que notre peuple intelligent a dû éviter à maintes reprises.

 

Face à cette crise aiguë engendrée par un vide politique abyssal, Haïti doit opter de renaître de ses cendres en déclenchant à travers son élite probe la stabilité politique et la garantie du respect des institutions. C’est le moment crucial où toutes les forces vives - la société civile, la « bonne » presse, l’université, les intellectuels, les communautés de base ainsi que les bons grains de tous les partis politiques - doivent conjuguer leurs efforts et synchroniser leurs réflexions afin de proposer une offre politique consensuelle salvatrice au profit de la collectivité.

 

On ne peut rater encore ce timing décisif qui nous convie à jeter notre dévolu sur des représentants d’États aptes à transformer l’odeur des bottes « My Ass » en un parfum à base d’eucalyptus pour aromatiser nos villes et nos bidonvilles dans une retrouvaille de paix sociale. Albert Einstein disait que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».  Jouer le jeu autrement requiert des acteurs avisés, capables de négocier au profit des intérêts collectifs.

 

Filles et fils dignes des pionniers de la liberté, nous ne pouvons plus laisser notre Haïti se faire ridiculiser par l’inculture, la rature et l’imposture dans ses axes stratégiques. Indignons-nous, engageons-nous dans la construction de notre nouvelle Haïti. 

 

Carly Dollin

carlydolin@gmail.com

 

Références

  1. Acemoglu D. et Robinson J. (2011). « Why Nations Fail » : l’origine du pouvoir, de la prospérité et de la pauvreté. Crown Publishers, Inc., New York.
  2. Auty R.M. (2007) "Rent Cycling Theory, the Resource Curse, and Development Policy"
    OGEL 4.
  3. Carbonnier G. (2013). « La malédiction des ressources naturelles et ses antidotes ». Revue internationale et stratégique N° 91.
  4. IHSI - ECVMAS (2012). Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages après Séisme 2012. Institut Haïtien de Statistique et Informatique (IHSI), Port-au-Prince, Haïti.
  5. Hammond J. (2011). The Resource Curse and Oil Revenues in Angola and Venezuela. Science & Society, Vol. 75, No. 3
  6. Jacquemot P. (2010). La résistance à la « bonne gouvernance » dans un État africain. Réflexions autour du cas congolais (RDC). Revue Tiers Monde 2010/4 (n°204).
  7. Max Kail (2019). Les Dossiers Zombie : Gangs, drogue, politique et vaudou sous le mandat des Nations Unies. Publié indépendamment.
  8. ONU (2007). Traités et accords internationaux enregistrés ou classés et inscrits au répertoire au Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies. Vol. 2225, no 39574.
  9. Piketty T. (2019). Capital et idéologie. Johns Hopkins University Press.  Seuil.
  10. Seitenfus R. (2015). L’échec de l’aide internationale en Haïti : Dilemmes et égarements. C3 Edition.
  11. Stiglitz J.E. and Bilmes L. J. (2008). The Three Trillion Dollar War: The true cost of the Iraq conflict. W, W Norton and Company.

Liens

  1. Interview de T. Lalime avec T. Piketty. https://lenouvelliste.com/article/211316/au-minimum-la-france-devrait-rembourser-plus-de-28-milliards-de-dollars-americains-a-haiti-aujourdhui-soutient-le-celebre-economiste-francais-thomas-piketty
  2. Version électronique (Extrait) du livre de T. Piketty. http://piketty.pse.ens.fr/files/ideologie/Piketty2019Extraits.pdf
  3. New-York Times sur le pillage d’or d’Haïti par les USA : https://www.nytimes.com/2022/05/20/world/haiti-wall-street-us-banks.html

 

 

 

 

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