Des mesures d’accompagnement indispensables pour la réouverture des classes

Beaucoup de voix s’élèvent ces derniers jours réclamant la réouverture des classes en Haïti. Une demande tout à fait juste et plus que normale puisque nos enfants ne doivent pas subir le sort de l’idiotie dans une situation plus que calculée par les « Grandèt » de ce pays. Cette démarche montre que le pays ne s’avoue pas encore vaincu face à ce spectre lugubre qui veut prendre le contrôle.

Sur un autre angle, notre inquiétude est grandissante sur la bonne volonté de certains organismes et même de certaines personnes qui formulent le vœu de cette réouverture et sur les principaux mobiles qui les servent de leitmotiv. Vous n’êtes pas sans savoir que ces voix, pour la plupart, qui s’unissent pour tirer la sonnette d’alarme sont celles qui autrefois scandent et poussent la grande majorité à fermer les portes de l’École. Si c’est une prise de conscience qui les anime qu’ils nous le disent et comme ça nous pouvons crier à haut et fort  que l’éducation a franchi la barre de la conscience collective. La bougie peut-être allumée sur certaines écoles privées fonctionnant sur le label « grandes écoles » dans leur déclaration d’entraide quand elles se sentent coincées par le triste désarroi de ceux qui menacent leur existence. 

L’inquiétude est de plus en plus grandissante quand nous regardons la situation sécuritaire du pays où la police n’est pas en mesure de protéger ses paires, même les hauts dirigeants ne sont pas épargnés. Quand est-il des élèves ? Surtout qu'ils ont été la plus grande cible des ravisseurs à un certain moment.

Que dit le ministère de l’Éducation nationale ? NON, que dit le ministère d’instruction publique ?

Dans un premier temps, il relate une école « tipa tipa ».Vous connaissez le slogan, comme si ce n’était pas assez la discrimination que charrie l’école haïtienne. Dans un deuxième temps, il publie une note rien pour dire qu’il est là - nous ne devons pas nous réjouir -.Peut-être, attendez-vous à des informations telles que : le nombre de rencontres effectuées avec les différentes écoles (publiques, privées), les stratégies qui seront mises en place pour un retour en salle de classe de nos valeureux remplaçants de demain et de loin, des mesures d’accompagnement pour altérer l’aridité éducative. Illusion malheureusement.

Face à ce constat, nous nous sentons interpellés à  faire certaines propositions non exhaustives, mais urgentes qui pourraient prendre en considération avant une éventuelle réouverture des classes :

Subventionner les frais de transport (peu importe le cadre figure)

Distribuer de la nourriture à tous les établissements scolaires (niveau fondamental)

Prendre en charge trois (3) matières dans les écoles de « petite bourse » (fusion ou regroupement)

Subventionner les instituteurs pendant les trois (3) premiers mois.

Cependant les deux plus grandes questions que nous devons poser après sont :

1- Quelle École souhaiterions-nous avoir ?

2- Comment ne pas retourner dans cette situation dans les années qui suivent ?

 

Professeur Mathieu Roosevelt

Mastérant en didactique FLE

 

Réflexion  partagée par :

 GRASES : Groupe de réflexion et d’action pour le sport, l’éducation et la santé

 FOS Pwof :

AEPBD :Association des ecoles privées de bas Delmas

MACAYA lib

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES