Le méprisant irritant

Dans son texte la démocratie et les élites, Daniel Gaxie écrit que "Le sens commun désigne comme « élite » ou « élites » l’ensemble de ceux qui sont considérés comme les meilleurs d’un groupe ou d’une catégorie. Dans ce sens, des élites existent dans tous les secteurs de la société. On parlera par exemple d’élites ouvrières ou de l’élite sportive. Dans un sens plus restreint, l’élite est l’ensemble des personnes qui occupent les premiers rangs dans la société et, plus précisément, l’ensemble de ceux qui exercent des pouvoirs importants: élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles…

Tandisqu'en Haïti, cette élite, tout en jouissant toutes les positions privilégiées de l'État, au lieu d'être un vecteur de développement allant dans le sens collectif du bien commun pour le pays, de par leur implication dans presque toutes sortes de combines politiques et financières, est aujourd'hui très critiqué.

 

Chaque jour, tout en signant des accords qui, davantage, désaccordent la société haïtienne, cette élite, rapace on ne peut plus, continue de mépriser les gens des classes défavorisées.

Face à ce constat, ce texte est l’expression de frustration d’un haïtien qui, de par leur engagement, critique le comportement méprisant et dédaigneux de l’élite haïtienne qui, pendant des siècles, fait toujours du tort au pays.

Avant, pendant et après la mort de Jean Jacques Dessalines le 17 octobre 1806, pour les pouvoirs politiques, cette élite-là a toujours concocté toutes sortes de malversations contre  le pays. 

 

Plus récemment, de par leur comportement de soumission aux fils et filles de leurs anciens maitres, avec un contrat antisocial, on avait vu cette élite-là à l'œuvre lors de la célébration du Bicentenaire de l’indépendance en 2004.   

 

Depuis, pour le malheur du pays, ils sont nombreux des citoyens qui, basé sur des « motifs divers tels qu’assassinat, escroquerie, abus de confiance, cas de violence, agression et voies de fait, enlèvement, vol, viol, usage de faux, association de malfaiteurs, trafic illicite de stupéfiants, détention illégale d’arme à feu, corruption, vol de propriété, entre autres », tout en ayant des problèmes avec le système judiciaire, sont devenus des autorités dans des postes de grandes décisions politiques.

 

Ainsi, du président compas au ‘’nèg bannan’’, les inondations, éruptions volcaniques et mouvements de terrain sont les catasclysmes politiques les plus désastreux que connait Haïti pendant les dix dernières années.   

 

Face à cette débâcle politique, l’élite économique aussi bien que bon nombre de l’intelligentsia haïtienne se sont tus. Au lieu de dénoncer l’ingérence de l’international dans les affaires internes du pays, des hommes et des femmes de cette élite, avaient, comme par enchantement, intégrés le gouvernement du chanteur arrogant  et celui  de nègre bannann, tous deux sans aucune vision politique et économique pour Haïti.

 

C’est cette élite sans dignité humaine qui, au lieu de dénoncer l'insécurité généralisée, pour des intérêts mesquins, se positionne toujours du côté des oppresseurs du peuple. Et, cette semaine, dans le cadre d'un semblant de compromis politique, mais toujours au profit de leur petit clan de rapace, continue de signer des accords qui, définitivement n'accordera absolument rien, sinon que plus de discorde.

 

De par leur faute, et leur âme méchante, Haïti est toujours instable politiquement. Et comme conséquences, le grand perdant est le peuple qui souffre grandement de cette instabilité politique qui conduit à la pauvreté. La misère est partout. Mais, ce qui est étonnant dans toute cette triste histoire, c’est le fait que cette misère chronique soit considérée comme normale par cette élite. 

 

Qui ouvertement est impliqué dans des combines politiques machiavéliquement machiavel. C’est cette élite qui, pour montrer leur réussite mal acquise, à chaque fois l’occasion est présentée, prend plaisir à exhiber leurs richesses.  Par leur train de vie, leurs voitures de luxe, leurs tenues vestimentaires et leurs bijoux, elle crache leur arrogance et comportement inhumain face aux malheureux qui vivent dans des bidonvilles déshumanisés où, le plus souvent, ils meurent de faim.

 

Entre-temps, dans une solution de maquillage ou diluée, pour répondre aux problèmes de l'insécurité, les gens riches de cette classe, ils achètent des voitures blindées. Par ailleurs, certaines routes, où roulent ces voitures de grandes marques appartenant à cette classe aisée du pays, sont restées dans le même état qu’à l’époque coloniale: pour une grande partie, elles ne sont même pas goudronnées.

 

On vole, on kidnappe, on viole, on décapitalise, on tue et on brule le corps des paisibles citoyens, dans leur traditionnel  comportement d'égoïste, cette classe-là ne dit rien. Tout en signant des accords, elle continue à chercher leur petit intérêt mesquin même là où il n’y a vraiment presque plus rien à trouver sinon qu'a conduit le pays dans la merde jusqu'au coup.

 

Le mépris de l'élite haïtienne par rapport aux conditions de vie des gens des classes défavorisées dans les bidonvilles, c'est ce sentiment qui déduit Haïti et son développement.

 

 

Esau Jean-Baptiste

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