La PNH entre l’enclume et le marteau

La débâcle des policiers de l’UDMO et du SWAT TEAM respectivement le 13 novembre 2017 à Grand-Ravine et le 12 mars 2021 au Village de Dieu sont les mauvais précédents que le gouvernement d’alors et le haut état-major n’ont pas voulu corriger sur le champ qui donnent cette assurance aux bandes criminelles un peu partout sur le territoire national.

Les gangs armés ont pris confiance, ils se ramifient, ils s’approvisionnent en armes et munitions à travers les ports, aéroports, frontières, etc. Rares fois que ces complices sont traqués parce qu’ils sont souvent des parlementaires, des autorités du gouvernement, judiciaires, des douaniers, etc.

L’on ne voit ni ressent une volonté manifeste pour assurer la sécurité du territoire et celle de chaque citoyen qui est le premier des rôles fondamentaux  de l’État.

Alors, la pathologie est aggravante et le cancer est métastasé.

Depuis quelques années, la société haïtienne se trouve vraiment dans une situation pétaudière. C’est-à-dire de confusion et de désordre.

Ce que les Haïtiens.nes doivent comprendre, il y a un véritable malaise dans le corps social depuis quelque temps, et cela s’explique par les petits mouvements sociaux répétés des différentes catégories professionnelles de la collectivité.

Alors, à défaut de ne pas avoir une force militaire efficace pour aider le pouvoir, l’oligarchie locale et celle internationale à touffer les soulèvements populaires dans des quartiers populeux.

N’ayant pas de confiance en la police nationale d’Haïti, pour des raisons bien analytiquement plausibles puisqu’ils comprennent eux-mêmes que la police de 1995 n’est pas celle d’aujourd’hui, en raison des gens venant de domaines d’études divers ( économie, comptabilité et gestion, sociologie, droit, histoire, psychologie, anthropologie, etc.)

     Ils ont joué poings et mains liés pour politiser l’institution policière et l’affaiblir en lui faisant essuyer des échecs cuisants lors de certaines opérations mal fagotées. À chaque fois, le problème de munitions et le retard des renforts sont à la base de ces échecs.

De ce point de vue, la population commence timidement à perdre confiance dans sa police qu’elle s’est battue pour construire. 

De fait, la Police nationale d’Haïti est dysfonctionnelle au même titre que l’État !

Ces membres sont devenus incapables aux yeux d’une bonne frange de la population, ils se délogent de chez eux pour fuir les bandes criminelles et tentent de sauver leur peau.

Et pourtant, les gangs armés opèrent en toute quiétude d’esprit et se multiplient un peu partout dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et sur tout le territoire national.

Ils jouent le rôle d’interface entre la classe dominante, la classe dirigeante et l’oligarchie internationale.

Sachez que vous êtes vraiment en danger et la société haïtienne est très menacée.

Les élites haïtiennes veulent, presque toutes, une intervention militaire, comme quoi c’est le denier recours pour sauver le peuple haïtien.

Elles ne tiennent même pas compte des différents débarquements des forces interventionnistes déjà réalisées dans le passé.

 

Et ceci pour aucun résultat!

Elles ne se rendent pas compte que la corruption est l’élément central, l’épine dorsale même de tous ces maux qui rongent comme la teigne la société haïtienne dans sa quasi-totalité.

Dans les trois prochaines années, soit en 2026, si des décisions drastiques ne s’appliquent pas pour éradiquer les gangs armés, combattre la corruption ,  implémenter de bons programmes sociaux, presque tous les jeunes garçons et filles des zones  où sont logées ces bandes criminelles prendront la même voie. Sachez que la vie est la plus grande institution que possède une société, une fois qu’elle s’inscrit dans une démarche de  banalisation de la vie, elle entraîne automatiquement sa propre destruction.

 

Willy Joseph

 

WillyJ.2082@gmail.com

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