J'ai un phare : l'Histoire

« La liberté dont vous vous glorifiez,

vous impose de plus grandes obligations

que l'esclavage d'où vous êtes sortis ».

Toussaint LOUVERTURE

 

« Nous avons osé être libres,

osons l'être maintenant

par nous-mêmes et

pour nous-mêmes « .

Jean-Jacques DESSALINES

 

Faisant miennes les déclarations lumineuses de ces deux géants de notre histoire, il m'apparaît clair que : Qui vit en dehors de l'histoire navigue à l'aveugle.

Dans l'histoire récente le gouvernement de 1957 honni par une opposition farouche menant sans relâche des intrigues soutenues a, en dépit des vicissitudes, su faire face seul à ces obstacles sans le secours des bottes étrangères sur le sol sacré de la patrie.

Il était encore question en ce temps-là de dignité, de patriotisme et surtout de respect de la mémoire des sacrifiés de 1803.

Ces jeunes hommes et femmes qui sont tombés en ce jour du 18 novembre, et dont vous souillez la mémoire, demeurent à jamais des inconnus envers qui nous avons le devoir sacré de nous incliner en signe de reconnaissance pour nous rappeler que ce sont eux qui, sous le commandement de nos héros en faisant le sacrifice ultime, ont mis au monde le NÈGRE LIBRE, qui devient ÊTRE HUMAIN.

Mais vous, les héritiers des opposants de 57, qui trépigniez d’impatience à l’endroit de cette dynastie, vous voici aux commandes de cette grande Nation depuis 37 ans avec comme fait d'armes une souillure en 1994 après celle ô combien humiliante et désastreuse de 1915 et vous voici une fois de plus, par une résolution signée par tous les membres du gouvernement en date du jeudi 6 octobre 2022, demandant officiellement l'occupation de la Nation par des forces armées étrangères en prétextant l'ingouvernabilité du pays pris en otage par des bandes armées.

Et ces mêmes dirigeants imposteurs, placés à la tête de la nation contre la volonté du peuple, se souviennent-ils de leur amère déconvenue du 17 octobre 2021 quand des bandits armés jusqu'aux dents dont un vêtu en chef d'état, après un défilé spectaculaire dans les rues de la capitale, sont allés déposer solennellement une couronne de fleurs au pied de la stèle en signe de respect et de reconnaissance pour commémorer l'acte infâme de 1806 : l'assassinat du Père de la Patrie, l'Empereur JEAN-JACQUES DESSALINES.

Quel acte plus dramatique que la déroute de ce gouvernement face à ses responsabilités !

Qu'est-ce qui peut motiver, un an moins onze jours plus tard, la résolution du jeudi 6 octobre 2022 ?

Si l'intérêt national primait, ce jour fatidique du 17 octobre 2021 devrait sonner le glas de ce gouvernement. Car l'homme par qui nous sommes devenus HOMME, le père de la nation, l'Empereur JEAN-JACQUES DESSALINES dont vous prétendiez honorer la mémoire nous a laissé ce mot d'ordre qui doit nous guider tout au long de notre existence en tant que Nation : 《 Nous avons osé être libres, osons l'être maintenant par nous-mêmes et pour nous-mêmes 》.

Quelle amère ironie de l'histoire !

Cette volonté de vous accrocher au pouvoir a finalement fait tomber les masques et montrer au peuple votre turpitude.

En crachant sur l'histoire, vous crachez sur nos pères et vous reniez VERTIÈRES. Ce comportement est l'œuvre de l'atavisme de l'esclavage colonial qui vous rabaisse tout naturellement à ne voir l'avenir qu'à travers le Blanc.

Ainsi les signataires de la résolution en date du jeudi 6 octobre 2022 qui dans son article 1 des considérants ont demandé à mot couvert l'occupation du sol sacré de la Patrie par des forces armées étrangères, auront à répondre de leurs actes devant les hommes et l'HISTOIRE.

 

Ils ont unanimement démérité de la Patrie.

 

Frantz Henry

8 février 2023

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