Musée du Cinéma haïtien : Jean-Claude Bourjolly à l’affiche !

Dans l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel en Haïti, le nom de Jean-Claude Bourjolly va pendant longtemps s’inscrire parmi les immortels et les incontournables.  Avec deux œuvres réalisées en 2001: « Vodou et thérapie » et « Wekòp / réveil» qui seront suivies en 2002, par un autre documentaire à la fois informatif et qui interpelle titré : « Silence Sida », ce professionnel confirme son véritable engagement pour faire évoluer et avancer positivement le secteur.

 

D’autres contributions suivies de consécration et de distinctions allaient  suivre en 2003.  Il allait connaitre un succès et une marque de reconnaissance nationale avec son film fétiche dénommé : « Sonson ».  Quatre ans plus tard, soit en 2007, Jean-Claude Bourjolly persiste et signe avec : « Le chauffeur ».  Un an plus tard, c’est la production titrée : « Jod : une âme en peine », qui reviendra dans les affiches.

Deux séries portent encore une fois les empreintes de Bourjolly, dans les télévisions haïtiennes. On peut citer : La série  « Pè Toma », entre 2005 et 2007 ; Et « Les mystères de l’amour », en 2007.  À plusieurs reprises, Jean-Claude Bourjolly a été retenu dans de nombreux festivals internationaux dans la Caraïbe, et en Afrique, particulièrement le Festival panafricain du Cinéma de Ouagadougou, au Burkina Faso  avec le film « Kamelo ».

 

Difficile de ne pas mentionner une autre production de JCB, explorant un sujet, un monument dans le patrimoine musical haïtien autour du thème : « Tropicana (Une histoire de Génération). Et viendra ensuite : « Kamelo », une autre production à succès de ce professionnel de l’audiovisuel et du cinéma haïtien, qui a pratiquement collaboré avec les principales et les plus importantes institutions du pays.  

Dans sa biographie on retient qu’il est photographe, acteur, cinéaste et réalisateur de cinéma et à la télévision. Jean-Claude Bourjolly figure parmi ces professionnels qui ont marqué le monde de l’audiovisuel et du cinéma, en particulier en Haïti. Plusieurs catalogues de produits, des ouvrages de référence et  calendriers des institutions comme la Banque de la République d’Haïti utilisent les compétences et les créations  de Jean-Claude Bourjolly, au cours des dernières années.

 

Des noms de ses anciens collaborateurs dans les plus importantes institutions du secteur reviennent souvent dans les conversations de cet artiste, humble, réservé, mais très engagé pour le bien-être de la population et le respect des institutions, tout en restant nostalgiques de l’Haïti d’autrefois.

 

Dans son parcours professionnel, on retient Raphael Stines et Kepler Hyacinthe à la Télévision nationale d’Haïti (TNH). Il allait occuper le rôle d’assistant à la production au début des années 90, dans : « Kraze Lanfè Productions », de Raphael Stines, avec qui, il allait collaborer dans la production de « Bouki nan Paradi ».

Derrière la production audiovisuelle locale : Kraze Lanfè », c’est toute une génération de téléspectateurs qui garde encore les fragments de cette belle époque, qui ne reviendra plus jamais.

 

Déjà 8 ans, en 2015,  depuis que deux films haïtiens sélectionnés au grand festival international de Film en Afrique, FESPACO : « Kamelo »,  de Jean Claude Bourjolly et « Victorieux ou morts, mais jamais prisonniers », de Mario Délatour.

 

Dans le domaine des arts graphiques, Jean Claude Bourjolly allait imposer ses empreintes créatives dans la conception et la réalisation des cartes « 103 », de l’ancienne compagnie nationale de télécommunications et de la téléphonie (TELECO), en 2000.

Durant son séjour au Canada, JCB, allait exposer autour du thème : « La peau cas lips », en 1995 et 1996, entre le Québec et Haïti.

 

Derrière les défauts qui animeraient la vie de Jean-Claude Bourjolly, comme tout être humain, on retiendra surtout des qualités qui font de lui un personnage assez exigeant, utilisant la lettre « S » pour construire son image et sa philosophie de la vie. Simplicité et sérieux, sensibilité et sévérité à la fois, quand il s’agit pour lui de garder les lignes verticales de la discipline, comme une des valeurs pour qui JCB accorde beaucoup d’importance, dans les relations humaines et le fonctionnement des institutions pour aboutir à des résultats.

 

De nombreux critiques Haïtiens et étrangers se sont déjà exprimés sur les œuvres audiovisuelles et cinématographiques de Jean-Claude Bourjolly, par l’originalité de ces sujets et les sacrifices consentis pour offrir le meilleur de lui-même, dans un pays où les industries culturelles, et le cinéma en en général sont orphelines de lois cadres actualisées, de politiques culturelles, de financement, des équipements de diffusion, de conservation et de protecteurs pour les droits d’auteurs de tous les acteurs ou maillons de la chaine.   

Dans le prestigieux magazine « Africulture.org », Jean-Claude Bourjolly figure parmi les figures retenues. Avec le film « Sonson », son travail a déjà été salué dans le Nouvelliste, Ticket, et plusieurs autres médias du pays.  

Derrière ses engagements professionnels parallèles, JCB appuie de façon bénévole de nombreux projets et des initiatives qui vont de pair avec sa vision. On le retrouve aussi bien comme membre au sein de la Fondation Maurice Sixto, aux côtés des autres personnalités comme : Gertrude Séjour, Marie-Camel Berrouet, Maurice Prosper, Ralph Leroy, Faiddlyne Policard, entre autres.

 

De Jean Claude Martineau, en passant par Carole Démesmin, sans oublier Bob Lemoine et  Reynald Délerme, ou l’ensemble des personnes composant la troupe de « Pè Toma », ce sont parmi les personnalités et les collaborateurs, pour qui le réalisateur du film « Sonson », témoigne beaucoup d’estime et de reconnaissance.

 

Des études réalisées à Montréal, et des expériences soutenues dans le cinéma et l’audiovisuel tant en Haïti qu’à l’étranger, particulièrement au Canada, Jean-Claude Bourjolly, est l’un des professionnels haïtiens, dont l’expertise pourrait contribuer dans la promotion de nouvelles images et des valeurs qui doivent illustrer les apports du cinéma dans l’éducation formelle et informelle de la population haïtienne, et des jeunes en particulier, en attendant que le pays dispose de nouveaux équipements pour combler le vide laisser dans la programmation des nombreuses stations de télévision, des salles de spectacles et de cinéma.

 

Dominique Domerçant

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