Fondation «Zanmi Timoun» préoccupée par la hausse des déportations d'enfants mineurs non accompagnés

La Fondation haïtienne «Zanmi Timoun» exprime ses inquiétudes face à l'augmentation des cas de déportation d'enfants haïtiens mineurs à la frontière de Belladère / Elias Piñas, en République dominicaine, sans accompagnement. Zanmi Timoun dénonce les faits et lance un appel à l'action.

Durant les quatre premiers mois de l'année 2024, le centre de Transit de la fondation «Zanmi Timoun» a reçu à son point frontalier de Belladères / Elias Piñas 200 enfants non accompagnés. Ces enfants endurent des conditions infernales depuis leur interception par les autorités migratoires dominicaines, subissant les mêmes traitements que les adultes.

Selon Besnard Félix, ces déportations traduisent le durcissement de la politique migratoire du gouvernement dominicain envers Haïti depuis le démarrage de la construction du canal d'irrigation en Haïti avec prise d'eau sur la rivière Massacre.

En effet, à travers une note de presse le 9 mai dernier, «Zanmi Timoun» dénonce le mauvais traitement que ces enfants subissent et appelle au respect des accords et traités internationaux relatifs aux droits de l'enfant, stipulant clairement que les États signataires doivent veiller à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre son gré.

Les enfants arrivent dans le centre «Zanmi Ti Moun» dans des conditions humiliantes : pieds nus, vêtements déchirés, affamés, ce que condamne la convention et les autres instruments internationaux relatifs aux droits de la personne.

Préoccupée par cette situation, la Fondation appelle les instances concernées à faire leur devoir et à tourner leur regard vers ces enfants déportés sans leurs parents, en insistant pour que les autorités concernées prennent des mesures afin de protéger les intérêts des enfants vulnérables.

 

Gérard H. Résil

 

 

 

 

 

 

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