L’école en détresse

Des centaines d’écoles fermées. Des universités se vident de leurs cadres et de leurs étudiants. Haïti a les veines ouvertes. L’hémorragie ne s’arrête pas. Une saignée qui n’épargne aucun secteur. Le sauve-qui-peut est général et ces jours-ci, on semble vouloir donner le coup de grâce au secteur de l’enseignement, dont on connaît l’importance fondamentale dans une société.

Après la destruction d’une économie déjà fragilisée par le choc du Covid-19 et les nombreux « locks » déclenchés par une classe politique jamais en retard de luttes sans lendemain, ce sont les « temples » du savoir qui, aujourd’hui, sont en train de sombrer, avec perte et fracas. Le système scolaire et universitaire haïtien souffrait déjà de grosses lacunes et maintenant c’est une véritable fin du monde qui s’abat sur le secteur.

Le nombre de réfugiés académiques est en pleine croissance, des universités encore prestigieuses risquent la fermeture. L’heure de solder les comptes de nos politiques néfastes est arrivée. Pour avoir méprisé, condamné certains lanceurs d’alerte qui attiraient l’attention sur une gouvernance mal assurée et dangereuse, notre nation paie aujourd’hui le prix le plus fort.

Une société sans écoles est la voie ouverte pour l’anarchie la plus totale. Cela correspond à faire le lit du terrorisme sanglant et nihiliste qui nous accable au quotidien.

Entre-temps, le Landerneau politique est complètement paralysé. Les politiques au pouvoir et aux abords du pouvoir préparent leurs « tenues funéraires ». La messe semble dite. Mais un peu partout au pays, les organisations citoyennes d’enseignants et autres ont décrété une mobilisation pour le grand réveil patriotique contre les forces de l’inertie totalitaire. Avec eux, nous au National disons : « non à la faillite de note pays ! ». Il est encore temps de se prendre en main, de se responsabiliser, car il y va de notre survie collective !

 

Roody Edmé

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