Sortir du marronnage

Les deux grands chantiers abordés par le président de la Répub-lique débordent largement le cadre de sa personne et de sa cha-pelle politique. Le changement de Constitution et l’organisation des élections sont des chantiers d’intérêt national pour lesquels leprésident ne peut agir de son propre chef. Le consensus minimalqui aurait pu être adopté par toutes les forces vives de la Nation et le pouvoir en place depuis bien des ans, s’impose, de jour en jour,comme incontournable, voire indispensable dans le dégel de cette crise multidimensionnelle qui ruine le pays depuis tantôt 3 trois ans. Malheureusement, les hommes politiques, se croyant maitres du temps, ont laissé fler toutes les occasions pour sceller ce minimumen terme d’accord pour la survie de la Nation. À l’approche de la date du 7 février 2021, considérée par les opposants comme la fin de mandat du président de la République, les lignes devraient bouger un peu pour élucider cette situation de confusion. Que Jo-venel Moise doive partir, comme le souhaite l’opposition, ou qu’il reste au lendemain du 7 février 2021, cela ne peut pas se décider dans une chambre noire. Les acteurs des deux cotés de la barre ont grand intérêt à dégager ce minimum de consensus qui parait vital pour le pays.

Les deux grands chantiers abordés par le président de la Répub-lique débordent largement le cadre de sa personne et de sa cha-pelle politique. Le changement de Constitution et l’organisation des élections sont des chantiers d’intérêt national pour lesquels leprésident ne peut agir de son propre chef. Le consensus minimalqui aurait pu être adopté par toutes les forces vives de la Nation et le pouvoir en place depuis bien des ans, s’impose, de jour en jour,comme incontournable, voire indispensable dans le dégel de cette crise multidimensionnelle qui ruine le pays depuis tantôt 3 trois ans.

Malheureusement, les hommes politiques, se croyant maitres du temps, ont laissé fler toutes les occasions pour sceller ce minimumen terme d’accord pour la survie de la Nation. À l’approche de la date du 7 février 2021, considérée par les opposants comme la fin de mandat du président de la République, les lignes devraient bouger un peu pour élucider cette situation de confusion. Que Jo-venel Moise doive partir, comme le souhaite l’opposition, ou qu’il reste au lendemain du 7 février 2021, cela ne peut pas se décider dans une chambre noire. Les acteurs des deux cotés de la barre ont grand intérêt à dégager ce minimum de consensus qui parait vital pour le pays.

Le président de la République, qui semble reprendre la main, doit aussi savoir qu’il n’est pas maitre du temps et le moment n’est plus à la confusion ni au faire semblant. C’est le temps de prouver sa bonne foi à accoucher d’un accord minimum avec la classe poli-tique à laquelle il ne cesse de tendre la main dans ses discours. Car, à cette phase, il faut un accord politique avec la participation de toutes les forces vives du pays pour le sauvetage national. Les ques-tions relatives à la révision constitutionnelle, la tenue des élections et d’autres grands chantiers en perspective ne pourraient être sa chasse gardée.

En tant que garant de la bonne marche des institutions, il doit lancer des signaux clairs susceptibles d’aplanir le terrain pour un dénouement de la crise. Ce faisant, les irritants doivent être pure-ment et simplement évacués. En ce sens, la mission d’organiser le referendum sur la constitution ne pourrait être confée à ce Conseil électoral provisoire monté unilatéralement. Le retrait même de ce CEP pourrait constituer un bon signal de sa volonté à faire bouger les lignes.Au 21e siècle, les acteurs politiques ne peuvent plus con-tinuer à recourir au marronnage, au mensonge et aux coups bas comme stratégies politiques. Les acteurs politiques doivent sortir du marronnage et cesser les vieilles méthodes de négocier par per-sonnes interposées. Pourquoi, refusent-ils de rencontrer publique-ment le président de la République alors que ce dernier ne cesse de clamer avoir rencontré des opposants qu’on n’aurait jamais imaginés? Quel intérêt aurait Jovenel Moise à mentir, s’il n’avait pas vraiment rencontré ces hommes et femmes de l’opposition?

Aurait-il des conciliabules entre les deux camps sans que le pays ne le sache?Après l’adresse à la nation du président la semaine écoulée au cours de laquelle il avait annoncé avoir tenu des rencontres « secrètes » avec ses pairs de l’opposition, ces derniers ont déflé dans les médias pour prendre le contre-pied des déclarations du prési-dent. Tous les acteurs connus de l’opposition ont nié avoir eu des pourparlers avec le chef de l’État. Même l’ancien sénateur Desras Simon Dieuseul, pressenti comme Premier ministre selon des in-formations de couloirs, dit ne qu’il n’a pas encore rencontré Jove-nel Moise. Mais, il n’écarte pas la possibilité, précise-t-il.

Bref. Chez nous, la politique et l’honnêteté ne semblent pas faire bon ménage. Encore moins avec ces politiciens-marrons

Noclès Débréus

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