Des propriétaires d'entreprises funéraires se plaignent de l'insécurité aiguë à Port-au-Prince

Nous sommes au cœur de la ville de Port-au-Prince, là, depuis tantôt trois (3) ans, cette ville se transforme en un cimetière à ciel ouvert où les gangs armés tuent par dizaines les membres de la population haïtienne. Les professionnels de la mort se plaignent de l'insécurité aiguë qui s'instaure au pays où les  entreprises funéraires sont plus touchées et ne fonctionnent au plus depuis lors.

Cette situation de peur,  nous amène auprès de plusieurs propriétaires de morgues privées au cœur de la ville de Port-au-Prince, où ces entreprises funéraires sont contraintes  de fermer leurs portes face à  l'ampleur de la terreur de l'insécurité grandissante qui bat son plein alaors que  les gangs armés ne chôment pas. Ces derniers continuent à passer sous le feu les ghettos, les quartiers populaires , malgré les SOS lancés par les membres de la population haïtienne.

Ce climat d'insécurité affecte quasiment tous les secteurs de la vie nationale, comme les «Madan sara», les entreprises privées, les hôpitaux, les bureaux de l'État et autres.  Qui pis est, mêmes les morgues ainsi que les cimetières sont également touchés par le climat de  l'insécurité.

 Des propriétaires d'entreprises funéraires rencontrés à Port-au-Prince se plaignent de l'insécurité poignante.  Les gangs armés depuis quelques temps instaurent une méthode en brûlant les corps des personnes après les avoir tuées. 

Cette pratique a empêché aux parents de trouver les corps pour organiser les funérailles.  Cette pratique a donc causé du tort aux propriétaires de morgues privées qui voient diminuer considérablement leurs chiffres d'affaires. Pas de morts! Pas d'argent non plus! Les funérailles sont quasiment inexistantes depuis que la ville de Port-au-Prince est tombée sous le contrôle des gangs armés.

«Les pompes funèbres ne reçoivent presque plus de morts depuis que les bandes armés prennent le contrôle du centre ville. Les cadavres  sont brûlés  par les malfrats», se sont plaints ces responsables d'entreprises funéraires.

Ils se sont vertement pris à  la situation chaotique qui s'instaure dans le pays. Pour certains, ils ont perdu plusieurs milliers de gourdes alors que d'autres  se sont retrouvés tout simplement au chômage.

 

Wincy LINDOR

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