Une équipe, une mission...

Celle de montrer aux donneurs de leçon raciste de l'occident que l'haïtien est un peuple plein de talent. 

Après la défaite de samedi 22 juillet sur un score de 1 but à 0 face à une forte équipe anglaise, Nérilia, Melchie, Kerly, etc. avaient montré que le pays n'a pas seulement des gangs. Des kidnappeurs, des corrompus et des corrupteurs. 

Pour un pays appauvri, déstabilisé, sans championnat national depuis plus de deux ans, les filles avaient montré au monde que l'haïtien est un peuple résilient.

De Victoria Montou dit Tante Toya, Suzanne (Sanite) Belair, Marie Jeanne Larmatinière, Henriette Saint Marc, Marie Claire Heureuse Bonheur, etc. à ces vaillantes joueuses qui défendent les couleurs du pays dans cette neuvième édition de la Coupe du monde de football féminine, Haïti continue de produire des héroïnes, dignes filles de la patrie.

C'est normal, parce qu'elles ont une histoire. Ce sont des combattantes, petites filles des grandes femmes d'un pays au passé glorieux,  d’une autre Haïti.  Non pas de celle que pensent les Occidentaux.

Haïti, est plus que ce que racontaient et continuent de raconter dans les livres d'histoires des historiens racistes des pays occidentaux. 

Par leurs écrits méchants, dans le temps ils marginalisaient Haïti comme le pays des sauvages. Aujourd’hui, dans leur comportement de racistes, les mauvais perdants décrivent Haïti comme la Somalie en Amérique. Un pays à aider.  

Tout en déformant la citation de Sigmund Freud dans "L'avenir d'une illusion'', je dirais que l'histoire d'Haïti est quelque chose qui est écrit et imposé par une minorité récalcitrante ou de mauvais perdants qui, malheureusement, ont compris comment s'approprier les moyens de puissance et de coercition.

Haïti est le pays qui, par ses luttes contre l’esclavage et grandes victoires contre l’armée expéditionnaire de Napoléon Bonaparte tout au début du 19siècle, a fasciné et surpris le monde. 

N’empêche, les grandes puissances d’alors étaient hostiles à l’indépendance d’Haïti.  Depuis lors, plus de deux cents ans après la grande épopée de Vertières, avec une ingérence à outrance dans les affaires politiques du pays, encore pour le malheur d’Haïti, cette hostilité continue.  

Ce qui crée des handicapés et problèmes de toutes sortes au développement à la première République noire. Face à ce monopole sans une Métropole comme du temps de l’esclavage, pour survivre, les combats au quotidien du peuple haïtien contre les inégalités économiques, politiques sociales imposés par une classe exploitante locale et internationale, interpellent toujours les gens avec de grandes sensibilités humaines. 

Certes, depuis leur indépendance en 1804, ce pays demeure politiquement instable. Il est le pays le plus pauvre de l’hémisphère, selon des experts et donneurs de leçons de l’international qui, de leur côté, détiennent une part non négligeable de responsabilité dans cette instabilité.

C’est ce qui amène l’Haïti d’aujourd’hui au pays des bandits composé d’une équipe du '’chanteur dévergondé, de l’ancien entrepreneur raté, inculte” et du docteur imposé pour jouer et défendre sur la carte géopolitique les intérêts mesquins du grand voisin.

Mais heureusement que ce pays, isolé, déstabilisé, saboté, appauvri et réduit à une démocratie sans démocrates par l'international, a de grandes joueuses de football comme Nérilia Mondésir, Melchie Daël Dumornay, Kerly Théus, Shirley Jeudy, Roselore Borgella, etc.

Ces dernières composent la sélection nationale de l'équipe de football féminine.  Une équipe avec une mission bien précise. Celle de prouver le contraire de ce que pensent les mauvaises langues.
 

Grenadye alaso.


 

Esau Jean-Baptiste 

 

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