Profitons du canal de la Rivière Massacre pour revitaliser la production nationale

Le fait de manifester la volonté de trouver de l’eau par la création des canaux d’irrigation est une initiative louable prise par des agriculteurs, des femmes vaillantes, des leaders communautaires et des organisations paysannes de la Plaine Maribarou et Ouanaminthe, notamment pour la construction du Canal sur la Rivière Massacre.

ALLO AGRO / PROMODEV salue le courage et la mobilisation du peuple haïtien pour la finalisation des travaux de construction du canal sur la Rivière Massacre. Car, tout ce qui est beau mérite d’être apprécié et admiré.

Les Haïtiens et les Haïtiennes ont le droit légitime d'améliorer leur sécurité alimentaire en exploitant les ressources locales de manière responsable. La création de canaux d'irrigation dans la Rivière Massacre représente une opportunité cruciale pour intensifier la production agricole et répondre à la lutte persistante contre la faim qui sévit dans notre pays. Ce canal d'irrigation pourra fournir des ressources essentielles aux agriculteurs, permettant des récoltes plus abondantes et de meilleure qualité.

Dans un esprit de solidarité et de coopération, nous appelons les autorités de Saint-Domingue à soutenir cette initiative en collaborant pour alimenter la Plaine Maribarou, notamment Ouanaminthe en eau. Cela serait une contribution significative de la part de Saint-Domingue envers Haïti, démontrant l'importance de l'entraide régionale pour surmonter les défis auxquels notre pays est confronté depuis trop longtemps.

Pour résoudre efficacement cette crise, le Gouvernement de la République doit se ranger du côté du peuple haïtien. Car ce projet représente un outil et un incitatif essentiels pour stimuler la production agricole dans la Plaine Maribarou et à Ouanaminthe.

La PROMODEV profite de cette occasion pour demander des explications claires et encourage le gouvernement à effectuer des changements en profondeur au sein des structures gouvernementales haïtiennes, notamment le remplacement de cadres et de gestionnaires au Ministère des Affaires Etrangères, au Ministère de l'Agriculture, au Ministère de l'Environnement et au Ministère des Travaux Publics, des Transports et des Communications. Les porteurs de dossiers techniques et diplomatiques doivent être remplacés immédiatement.

De plus, le Gouvernement de la République doit accorder le bénéfice de l’urgence aux travaux de construction du canal sur la Rivière Massacre en mobilisant des équipements et des matériaux appropriés, ainsi que des cadres techniques, tout en prenant en charge la main-d’œuvre pour faciliter les opérations et l’achèvement de ces travaux.

Il est nécessaire de mettre sur pied un comité d’experts et de consultation en lien avec les organisations du Canal Massacre afin d’assurer le suivi et les audits relatifs aux évaluations environnementales. De plus, il est important de poursuivre les démarches concernant le droit international, les relations diplomatiques et la mise à l’agenda de ce dossier au niveau international.

Il faut signaler que la Rivière Massacre constitue un trésor naturel de notre belle Haïti. Toutefois, elle est aujourd'hui confrontée à une problématique d'une ampleur alarmante. Face à cette problématique urgente, nous sommes confrontés à des enjeux complexes et multidimensionnels. Il est impératif de mettre en œuvre des mesures de préservation et de restauration de la Rivière Massacre. Cela implique une sensibilisation massive de la population, une réglementation stricte des activités humaines à proximité de la rivière, le renforcement des capacités locales pour une gestion durable des ressources en eau, et des investissements dans des infrastructures adéquates de traitement des déchets et des eaux usées. Les défis sont immenses, mais nous sommes résolus à relever ce défi ensemble.

La mobilisation générale du peuple haïtien pour la construction du canal sur la Rivière Massacre doit être un facteur de motivation pour les structures gouvernementales, les organisations de la société civile et le secteur privé de se rassembler et de mettre sur pied un programme national d’irrigation et de sécurité alimentaire. Pour réaliser ce programme national, le Gouvernement de la République doit nommer une commission nationale chargée d’inventorier les bassins versants et les systèmes d’irrigation et de drainage.  En outre, cette commission aura à travailler avec le Ministère de l’Agriculture, des structures déconcentrées de l’Etat et avec des organisations de production agricole pour la mise en œuvre de ce programme qui devra s’étaler sur 10 ans.

 

Talot BERTRAND, Ing-Agr.

Spécialiste en Education Relative à l’Environnement

Secrétaire Général de la PROMODEV

Phones : +50937335953 (WhatsApp)

E-mail : talotbertrand@gmail.com

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