Le conseil de sécurité des Nations Unies multiplie ses rencontres sur la situation d'Haïti

Le lundi 22 avril, le conseil de sécurité des Nations Unies s'est penché une fois de plus sur la situation sécuritaire d'Haïti, lors d'une rencontre avec les pays membres. Maria Isabel Salvador,la représentante du Binuh qui est intervenue par visioconférence, se dit préoccupée par cette crise où les groupes armés attaquent des infrastructures clés de l'État et augmentent leur territoire. Parallèlement, le groupe d'experts de l' ONU qui enquête sur la criminalité en Haïti, présentera son prochain rapport à l’occasion d'une séance d'information du comité des sanctions, le vendredi 26 avril prochain, a annoncé le conseil.

Maria Isabel Salvador, la représentante du secrétaire général des Nations Unies, également chef du Binuh a évoqué lors de son exposé la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti durant ces derniers mois. Elle a en outre souligné les attaques perpétrées par les groupes armés contre des bâtiments publics, des commissariats, des universités, des sites religieux et des hôpitaux.

Elle fait état «d'une spirale de violence dramatique, sans précédent et sans fin», qui règne en Haïti par-devant le conseil. En effet, il faut rappeler qu'au premier trimestre de cette année environ 2 500 personnes ont été tuées à cause de la remontée des actes de violence, principalement dans la capitale haïtienne; une augmentation de 53% par rapport à la période précédente, selon le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti. Face à ces actes de violence, les forces de l'ordre, dont la PNH et les FADH paraissent impuissants malgré les énormes efforts déployés pour contrecarrer les bandits.

En ce qui a trait au régime de sanctions, le vendredi 26 avril prochain, le groupe d'experts de l'Organisation des Nations Unies, qui enquête sur la criminalité en Haïti,

suite à la Résolution 2653 adoptée le 21 octobre 2023 présentera son prochain rapport à l’occasion d'une séance d'information du comité des sanctions. Ce rapport porte sur la période du 13 novembre 2023 au 15 février 2024. Selon les experts, la violence des gangs a atteint des niveaux sans précédent et s'est propagée géographiquement, avec des leaders de gangs sanctionnés qui persistent dans une violence armée intense malgré leur désignation officielle. À rappeler que les sanctions imposent notamment un gel ciblé des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes, contre toute personne qui soutient et finance les groupes armés dans le pays.

Par contre, Maria Isabel Salvador appelle à la solidarité internationale, pour soutenir Haïti dans cette impasse où il y a un besoin urgent de l'aide internationale, notamment en matière de sécurité. En ce sens, elle appelle les acteurs de la communauté internationale au financement du plan de réponse humanitaire où plus de la moitié de la population est touchée par la grave crise humanitaire et sans plus tarder pour confirmer leurs contributions nécessaires au déploiement de la mission multinationale en Haïti, qui devrait être dirigé par le Kenya, tout de suite après l'installation du Conseil présidentiel.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

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