Le coronavirus, en perte de vitesse en Haïti ?

Selon les dernières données du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), en date du 29 juillet 2020, seulement 7 nouveaux cas de coronavirus et un cas de décès ont été répertoriés en Haïti. Des données qui font plutôt croire que la pandémie du nouveau coronavirus serait en perte de vitesse en Haïti.

Contrairement aux prévisions alarmistes, Haïti compte aujourd’hui 7 378 cas positifs de coronavirus pour un total de 159 décès. Parmi les malades, 4 467 sont déjà guéris. Pour les cas suspects, ils sont au nombre de 17 951. À travers le monde, le coronavirus fait encore des ravages dans plusieurs pays. Au niveau du continent américain, le Brésil et les États-Unis restent les pays les plus touchés par le coronavirus. Et cette pandémie pourrait même occasionner, selon le président Trump, un report des élections présidentielles de novembre prochain.

À travers, le monde, le taux de létalité s’élève à 4 %, avec 18 341 920 cas confirmés, dont 650 830 décès. Donc, beaucoup de pays n’ont pas encore passé le cap du coronavirus. Pourtant, les données du MSPP ont tendance à faire croire qu’Haïti est en train de tourner la page du coronavirus. Joseph Jouthe, Premier ministre haïtien, a fait savoir que la maladie est sous contrôle.

Sur une population de 12 millions d’habitants environ, seulement 15 000 tests ont été effectués. Et à partir de ces 15 000 tests, 7 378 cas confirmés de coronavirus ont été détectés. Avec une pareille statistique, il est difficile d’affirmer que la maladie n’a pas touché une partie importante de la population, encore moins de croire que la page est tournée ou que la maladie est sous contrôle. Ce qui est certain, c’est que jusqu’à date, Haïti est miraculeusement épargnée, en fonction des décès enregistrés de manière officielle ou non officielle.

Une approche plutôt économique

Le MSPP continue à sensibiliser la population haïtienne sur la vigilance à observer afin de limiter la pandémie du nouveau coronavirus dans sa propagation. Ce qui peut vouloir dire que la page n’est pas encore totalement tournée. Par contre, l’approche du pouvoir en place de faire croire que l’épidémie est sous contrôle et que toutes les activités peuvent reprendre est sans doute une décision économico-politique. Le coronavirus a mis à genoux l’économie de plusieurs pays. Haïti n’a pas été épargnée. La fermeture des activités dans le pays n’a jamais été une décision profitable au gouvernement qui doit collecter des taxes tous les jours afin de trouver les moyens de faire fonctionner l’administration.

Par ailleurs, le pouvoir avait ressenti la nécessité de bouger politiquement. À l’approche de la fin du mandat présidentiel, il y a avait la nécessité de poursuivre avec certains chantiers dont leur réalisation représente beaucoup pour le pouvoir en place. Et c’est pour cette raison que le chef du gouvernement, Joseph Jouthe, lors de sa déclaration sur la reprise des activités dans le pays, avait mentionné que la vie doit reprendre son cours normal et que la population doit apprendre à vivre avec le coronavirus afin d’éviter un effondrement de l’économie national.

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