Les maladies infectieuses présentent partout un « danger clair et présent »

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La Covid-19 continue de démontrer à quelle vitesse « une maladie infectieuse peut balayer le monde », poussant les systèmes de santé au bord du gouffre et bouleversant la vie quotidienne de toute l'humanité, a déclaré lundi le chef de l'ONU, à l'occasion de la Journée internationale de la préparation aux épidémies.

« Elle a également révélé notre incapacité à tirer les leçons des récentes urgences sanitaires comme le SRAS, la grippe aviaire, Zika, Ebola et d'autres », a déclaré le Secrétaire général, António Guterres, dans son message.

« Et elle nous a rappelé que le monde reste terriblement mal préparé pour empêcher les épidémies localisées de franchir les frontières et de se transformer en une pandémie mondiale ».

Enrayer les maladies infectieuses

Notant que les maladies infectieuses restent « un danger clair et présent pour tous les pays », M. Guterres a affirmé que la Covid-19 ne serait pas la dernière pandémie de l'humanité.

Alors même que le monde réagit à cette crise sanitaire, il a insisté sur la nécessité de se préparer à la prochaine.

« Cela signifie qu'il faut intensifier les investissements dans l'amélioration de la surveillance, la détection précoce et les plans de réponse rapide dans tous les pays, en particulier les plus vulnérables », a-t-il déclaré.

« Cela signifie qu'il faut renforcer les soins de santé primaires au niveau local pour prévenir les effondrements... garantir un accès équitable aux interventions qui sauvent des vies, comme les vaccins pour tous les individus et... réaliser la couverture sanitaire universelle ».

Le Secrétaire général a affirmé qu'en renforçant la solidarité mondiale, chaque pays aurait une chance de se battre « pour stopper les maladies infectieuses dans leur élan ».

 

Lutter à l'unisson

Au début du mois, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est félicité de la décision prise lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) - l'organe décisionnel suprême de cette agence des Nations Unies - d'élaborer un nouvel accord mondial sur la prévention et la réponse aux pandémies. 

Tout en reconnaissant que la route sera longue, il a qualifié cette décision de « motif de célébration et d'espoir ».

« Il existe encore des divergences d'opinion sur ce qu'un nouvel accord pourrait ou devrait contenir », a-t-il déclaré, mais le consensus a prouvé que « les différences peuvent être surmontées et qu'un terrain d'entente peut être trouvé », a ajouté le chef de l'OMS. 

Se répandre comme une traînée de poudre

Pendant ce temps, alors que les cas du nouveau variant Omicron continuent de se propager comme une traînée de poudre, 70% des vaccins contre la Covid-19 ont été distribués aux dix plus grandes économies du monde, et les pays les plus pauvres n'en ont reçu que 0,8%, selon l'ONU, qui a qualifié cette situation de « non seulement injuste » mais aussi de menace pour la planète entière.

Pour mettre fin à ce cycle, l'Organisation a souligné qu'au moins 70% de la population de chaque pays doit être vaccinée, ce que la stratégie vaccinale des Nations Unies vise à atteindre d'ici à la mi-2022.

Bien que cela nécessite au moins 11 milliards de doses de vaccin, c'est faisable à condition que des ressources suffisantes soient consacrées à la distribution.

« Une épidémie n'importe où qu’elle se trouve est une pandémie potentielle partout », a déclaré le Secrétaire général. « En cette Journée internationale de la préparation aux épidémies, accordons à cette question l'attention, le soin et les investissements qu'elle mérite ».

 

ONU

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