L’épidémie de fièvre et de grippe, qui sévit actuellement en Haïti, incite les autorités à encourager la population à se faire vacciner. Pourtant, jusqu’ici la grande majorité des citoyens met en doute l’efficacité des vaccins, préférant avoir recours à la médecine traditionnelle. Le virologue, Ernst Noel, quant à lui, y a fait une approche différente en recommandant une méthode curative. Sa position a été divulguée le 10 décembre 2021 alors qu’il intervenait dans le cadre d’un colloque. Le directeur du Programme national de sécurité transfusionnelle a toutefois spécifié, le 5 janvier 2022 au Le National, que sa position n’est pas celle du MSPP.
« J’ai souvent souhaité ne pas avoir des positions publiques en ce qui a trait à la gestion du Coronavirus en Haïti, parce qu’en tant que directeur au niveau du ministère s’occupant de la sécurité transfusionnelle, je ne peux pas contribuer à faire résonner deux sons d’une cloche ». Le responsable du PNST préfère donc que soit diffusée la politique de gestion de la crise sanitaire du ministère de la Santé publique et de la Population.
Depuis le lancement de la campagne de vaccination en 2021, 75. 028 personnes se sont déjà fait complètement vacciner avec seulement 341 qui ont pris le vaccin J&J à dose unique. D’un autre côté, 124 846 personnes ont déjà reçu la première dose du vaccin Moderna sur une population d’environ 12 millions d’habitants.
Le virologue Ernst Noel remet en question l’approche préventive du MSPP, incitant une population majoritairement jeune (à 65 %) à prendre un vaccin qui n’immunise pas. Selon le scientifique, une méthode curative qui peut même être doublée de la préventive serait plus appropriée vu la méfiance des Haïtiens. La méthode curative consistant à traiter la maladie et la préventive consiste à empêcher ou réduire la propagation du Covid-19.
Devant une telle dualité et dans un souci d’éviter toute confusion au sein de la population, le virologue rappelle qu’il n’y a pas de divergences au sein du MSPP qui continue de conseiller la prise de vaccins qui, selon les responsables, réduit l’impact du Covid-19 sur le corps.
Geneviève Rose Murdith Joseph