Covid-19: des organisations syndicales interpellent l'Exécutif

Plusieurs organisations syndicales de la sous-traitance, dans une note de positionnement, appellent l'administration, Moise/ Jouthe à poser enfin de vraies actions en vue d'accompagner la population en proie à cette pandémie qui progresse à une vitesse vertigineuse dans le pays. Elles ont aussi présenté au Gouvernement leur cahier de doléances. Selon elles, il fait du surplace en faisant le choix de manœuvres cosmétiques qui mettent la communauté en péril.

Les syndicalistes n’ont pas économisé leurs mots pour faire l’inventaire des nombreux manquements de l'équipe au pouvoir dans la gestion de la pandémie. En ce sens, ils énumèrent le laxisme de l'État dans le contrôle des points frontaliers alors que le virus faisait rage hors de nos frontières; le refus des autorités de payer le personnel médical fonctionnant sans matériels adéquats et ; finalement de la décision unilatérale et révoltante de la réouverture des usines de la sous-traitance sans parler au préalable aux dirigeants des syndicats. Les syndicalistes appellent à la suspension des mesures cosmétiques tout en dénonçant les actions posées par le Gouvernement qui sont contraires aux décisions qu’il a prises pour combattre la propagation de la Covid-19.

Le décret du 21 mai a été aussi attaqué. Il s'agit, précisent, les signataires de la note, d'une opération planifiée visant à couper la route aux opposants politiques. Les protestataires dénoncent aussi le refus catégorique de l'Exécutif de revoir le prix du carburant sur le marché, de freiner l'insécurité, le kidnapping, la gangstérisation. Ils s’en prennent aussi à la décision, jugent-ils mafieuse, de l'Exécutif d'octroyer 25 % du fonds d'accompagnement aux ouvriers au lieu des 50 % promis.

En guise de revendications, ils exigent, au nom des ouvriers, un plan d'accompagnement économique, social et sanitaire avec les fonds octroyés par les bailleurs. Avec cet argent, ils sollicitent aussi le renforcement des hôpitaux et centres de santé du pays, la réalisation de plus de tests de dépistage, le paiement des arriérés de salaires du personnel sanitaire et des professeurs. Tout cela, pour éviter que ces argents ne soient pas gaspillés dans des projets bidon ni transités à travers les ONG internationales.

Plus loin, ils réclament pour les ouvriers un ajustement de salaire raisonnable et la restitution des 25 % de l'accompagnement promis. Ils exigent aussi la mise en quarantaine de toute usine dont un ouvrier est dépisté positif au coronavirus. Une plus large vigilance sanitaire est aussi recommandée afin qu'à l'intérieur des usines les travailleurs soient suffisamment protégés. Un autre système de transport devrait être envisagé afin que la distance du mètre cinquante (1.5 m) soit respectée.

Daniel Sévère

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