Plus d’un mois de sensibilisation pour rien

Les autorités n’ont pas obtenu les résultats escomptes auprès du grand public à travers les différents messages de sensibilisation visant à porter la population à prendre des décisions pour limiter la propagation du coronavirus dans le pays.

Entre l’insouciance des uns et l’incrédulité des autres, les risques de contamination à la Covid-19 augmentent sur le territoire national.

Environ vingt-quatre heures après l’entrée en vigueur du communiqué officiel du Gouvernement rendant obligatoire le port du cache-nez dans les lieux publics, le comportement de la population, dans sa grande majorité, n’est toujours pas modifié.

À l’exception des établissements scolaires, centres professionnels, des églises et quelques entreprises de la place qui ont choisi de modifier leur horaire de fonctionnement, les activités tournent comme avant.

Si dans certains circuits tels que : Petionville-Centre-ville, Delmas-Petionville les chauffeurs de transport en commun s’arrangent pour diminuer le nombre de passagers avec une petite hausse du prix du transport, la situation n’a pas changé d’un iota dans d’autres tronçons. C’est le cas pour Carrefour- Centre-ville, Aéroport-Claircine-Croix-des–Bouquets-Carrefour Fleuriot où des gens continuent de s’entasser dans des tap-tap, augmentant ainsi les risques de propagation de la Covid-19 sur le territoire national.

Pour ces chauffeurs, une réduction du nombre de passagers constituerait un énorme manque a gagner dans ce contexte de crise économique aiguë.

Ces derniers disent reconnaitre les conséquences fâcheuses qu’une telle attitude peut avoir sur l’ensemble de la population appellent en ce sens les autorités à revoir le prix de l’essence à la pompe pour pouvoir se mettre au diapason.

D’autre part, en dépit des multiples appels de l’État central, nombreux sont ceux qui circulent sans cache-nez tel qu’exigé par le Gouvernement à partir du 11 mai.

Le cache-nez me met mal à l’aise et je n’ai pas l’habitude de le porter, a avoué une jeune fille dans la vingtaine et passagère d’un tap-tap sur la route de Juvénat à Petion-ville.

Une autre dame, plus âgée, dit qu’elle a peur des masques après avoir entendu, sur les réseaux sociaux, des messages de personnes déconseillant le port du masque.

En début de semaine, le ministre délégué auprès du Premier ministre et en charge de la Citoyenneté et du Patriotisme avait déclaré que le Gouvernement continuera de distribuer des maques, indiquant que plus de 1.6 million de maques ont été déjà distribués à travers le pays, évoquant également la distribution de 3.7 millions de maques supplémentaires.

Mario Sylvain

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