Contrairement à la forme classique qui n’affectait pas les enfants et les jeunes de moins de 18 ans au point de les envoyer à l’hôpital, plusieurs autres variants peuvent entrainer des complications sur la santé de cette tranche de la population jusque-là préservée. Dans la lutte contre l’épidémie et en vue de réduire le taux de létalité du virus, le vaccin Moderna est inoculé aux Haïtiens âgés de 18 ans et plus. Selon le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population, dans un interview avec Le National le 4 novembre 2021, le Pfizer peut être utilisé pour vacciner les moins de 16 ans. Les autorités réfléchissent donc quant à l’éventualité de rendre disponible ce vaccin en Haïti.
Environ 4 variants sont présents sur le territoire national et certains d’entre eux parviennent à affecter les enfants. Le ministère de la Santé publique et de la Population conjointement avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle ont donné l’alerte dans un communiqué de presse depuis le 25 octobre. Selon le directeur général du MSPP, Lauré Adrien, avec la forme classique du virus, les enfants ne tombaient pas malades et pouvaient simplement contaminer leurs parents, mais aujourd’hui avec les nouveaux variants, ils sont affectés au même point que les adultes.
Le médecin recommande aux personnes âgées de 18 ans au plus de se faire vacciner. Selon lui, un nouveau stock du vaccin Moderna est arrivé en Haïti le mercredi 3 novembre et pourra être utilisé au cours de l’année 2022. Le pays n’aura pas de problèmes pour vacciner la population bien que le premier stock de vaccins reçu des États-Unis en juillet dans le cadre du Projet COVAX expirera le 6 novembre.
Selon Lauré Adrien, environ 100 mille personnes ont déjà été vaccinées alors que le pays disposait de 500 mille doses pour 250 mille personnes en raison de deux doses chacune. Laure Adrien reconnait cependant que la situation socio politique affecte aussi le processus de campagne sensibilisation sur la vaccination contre le Covid 19.
La population haïtienne selon les constats n’a pas répondu en masse à la campagne de vaccination. Le MSPP a même partagé son stock de vaccins avec d’autres pays.
« La sensibilisation est une responsabilité citoyenne », rappelle Laure Adrien. Pour le DG du MSPP, les autorités ne peuvent forcer la population à se faire vacciner. « Des problèmes de conception ou de perception font que certaines personnes ne veulent pas être vaccinées », pense le médecin. Il rappelle cependant que le vaccin n’empêche pas d’attraper la maladie, mais protège la personne infectée contre le développement d’une forme grave de la maladie.
Du 19 mars au 25 octobre 2021, 131 683 tests ont été réalisés, 23 960 cas ont été confirmés. Il y a eu 671 décès, 4 332 cas d’hospitalisation, 20 345 personnes rétablies et le taux de létalité est estimé à 2,80 %.
Geneviève Rose Murdith Joseph