Malgré le Covid-19, les groupes armés continuent de terroriser la population

Malgré l'introduction et la propagation du nouveau coronavirus dans le pays, les groupes armés de l'entrée sud de la capitale haïtienne continuent de semer la terreur. Dans une attaque perpétrée le dimanche 12 avril à Portail-Léogâne, au moins quatre personnes sont décédées et sept autres blessées.

Au moins quatre individus sont morts et sept autres blessés au cours de cette attaque menée par des gangs armés dans les environs de Portail-Léogâne, le dimanche 12 avril dans la matinée. Ces victimes, qui sont en grande partie des chauffeurs des circuits internes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ont été transférées dans des centres hospitaliers. Cet incident a augmenté le niveau de panique dans cette gare routière reliant plus de quatre départements géographiques du pays. C'est un énième affront des individus armés illégalement dans cette zone.

Selon des usagers de la zone de Portail-Léogâne et l'entrée sud de la capitale, ce sont les groupes armés de village de Dieu qui ont mené cette fusillade en protestation contre une disposition policière à l'entrée de leur quartier général. Ils déplorent l'installation des séparateurs mis par les agents de la Police nationale qui les empêchent d'avoir accès au Bicentenaire. Cette technique de la PNH circonscrit le périmètre habituel d'intervention de ces individus armés qui prennent le plaisir de détourner des camions de marchandises et des véhicules de transport en commun.

Déjà, sur les réseaux sociaux, les groupes armés de l'entrée sud de Port-au-Prince ont manifesté leur mécontentement face à cette disposition policière qui tend à les limiter dans leurs actions. En revanche, ils ont annoncé pour cette semaine des représailles. Tout en exhibant une partie de leur arsenal militaire, ces groupes armés ont fait savoir qu'ils prendront le contrôle de la Nationale numéro 2 à hauteur de Martissant. S'ils s'assurent de leur puissance en équipement de militaire pour défier les forces de l'ordre légalement constituées, ils souhaitent le retrait des dispositions de la PNH pour ne pas assiéger la zone.

Une zone prise en otage par des groupes armés

Depuis environ deux années, les groupes armés de l'entrée sud de la capitale ont refait surface. Pas une semaine sans la perpétration d'un incident par ces individus armés illégalement. L'État haïtien perd totalement le contrôle de cette partie du territoire. Les institutions publiques comme les habitants de ces zones sont sous l'égide de ces individus. De nombreuses institutions publiques et privées ont été contraintes de quitter le quartier de Bicentenaire à cause de l'insécurité. Et, les membres de la population civile sont livrés à eux-mêmes.

Alors que le pays fait face au Covid-19, qui représente une grande menace pour la population haïtienne, les groupes armés n'entendent pas baisser les bras pour le moment. Ils continuent de terroriser la population. Entre le Covid-19 et les groupes armés, le pays ne se montre pas encore capable de gérer ni l'un ni l'autre. Pourtant, les deux inquiètent la population.

Woovins St Phard

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