Transmission intercommunautaire : une nouvelle phase dans la gestion du Covid-19

La confirmation de contamination d’au moins quatre personnes par voie de transmission communautaire oblige le pays à passer à la phase 2 de la gestion de la pandémie. Désormais, le pays, qui compte 25 cas de personnes infectées par le Covid-19, attend le pire dans les jours à venir.

La transmission de la maladie SARS-Cov-2 par voie communautaire dans le pays a été confirmée le lundi 6 avril par les autorités sanitaires. Moins de quatre personnes ont été contaminées par le virus sans avoir séjourné dans un pays étranger affecté par le virus. Avec cette nouvelle phase franchie dans la propagation du nouveau coronavirus, le pays peut s’attendre au pire en comparaison à d’autres pays qui ont déjà passé ce cap dans la gestion de la pandémie. Même s’il n’y aucune précision pour l’instant quant à la zone de transmission communautaire, mais la propagation du virus suit son chemin à travers les départements affectés, notamment celui de l’Ouest qui contient le plus grand nombre d’habitants.

Pour le responsable de la Direction de l'épidémiologie, de laboratoire et de recherche, Dr Patrick Dély, le premier cas de décès liés au Covid-19 est l’un des premiers cas de transmission communautaire, puisqu’il n’avait pas d’antécédents de séjour à l’étranger. À cette phase confirmée, le spécialiste croit que beaucoup d’efforts doivent être consentis pour contenir et limiter la propagation de la pandémie dans le pays. Il continue d’appeler tous les citoyens à la prudence, car cette phase est très importante, selon lui.

S, jusqu’à présent, moins de 300 personnes seulement ont été dépistées, cela est dû à la capacité du pays pour faire les tests. Le pays disposait d’environ 1 000 tests seulement pour une population de plus 10 millions d’habitants. Et, seul le Laboratoire national a la capacité de réaliser les tests. Ce qui cause le retard dans la livraison des résultats, puisque le temps entre le prélèvement et son arrivée au Laboratoire national peut être supérieur au temps nécessaire pour la réalisation du test.

Face à ce manque de moyens, les autorités ont fait savoir que d’autres machines seront disponibles pour réaliser les tests. Au nombre de 40, ces appareils sont en mesure d’effectuer entre 700 et 800 tests par jour. Et, un autre laboratoire aura la capacité de faire ce test afin de dépister le plus nombre de gens possibles.

Entretemps, le Gouvernement s’attend au pire pour ce mois d’avril. Il continuer de multiplier les efforts pour éviter une catastrophe humanitaire. Toutefois, s’il est vrai que le Gouvernement a pris de nombreuses mesures, notamment la déclaration d’urgence sanitaire, cependant, dans la pratique la situation reste presque inchangée. Les règles de la distanciation sociale et du confinement ne sont pas respectées. Les citoyens continuent de vaquer dans leurs occupations quotidiennes comme à l’accoutumée. Les pratiques d’attroupement continuent dans les espaces publics. Et, des citoyens expriment ouvertement leur doute quant la présence réelle de la maladie sur le territoire national, malgré la confirmation de 25 cas et d’un mort.

Woovins St Phard

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