Naufragés de l'aube

Naufragés de l'aube

Nous allons vers nulle part

Barque et avirons fatigués

de voguer au gré des cris

du large

Disloqués éclatés

Par-là des planches

 

Nous étions peuple de l'aube

Et des matins sans âge

Les yeux barbouillés d'encre

et des douleurs du large

Et de la traversée

 

En quête de jours qui chantent

Et balancent le chagrin

                                          

Sur une mer

par la voix

Qui rappelle autrefois

 

Naufragés de l'aube

Engloutis dans les fonds

Au creux glissant des mains

Le pain de lessive gluant des lendemains

Les jours coulaient amers

Et bleus de toutes les solitudes de la désespérance

 

Fermées les portes

Finies les escales dans la traversée

des basses mers

Au peuple de l'aube

Et des janviers en fleurs

 

Notre horizon était indéfini la mer

 

James Stanley Jean-Simon

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