La lente et longue marche

Ce 15 mai ramène le huitième anniversaire du journal Le National. Comme chez les enfants, où cette période correspond à l’âge de raison, à Le National, c’est le moment de raisonner davantage, revoir, corriger et mieux se projeter vers l’avenir.

Comme un pèlerin sur la route depuis 8 ans, Le National ne s’est jamais départi de sa ligne directrice consistant à offrir une information pratique, méticuleusement soignée, analysée et articulée autour des attentes et besoins des divers secteurs de notre société.

En ces temps de crise multidimensionnelle, il est encore plus que nécessaire que les médias jouent parfaitement leur rôle en vue d’aider à la création de conditions nécessaires à l’exercice d’une citoyenneté responsable, soucieuse du respect des règles de la vie en communauté et capable de concevoir et mener à terme toute initiative visant la cohésion sociale.  Il est donc urgent de s’impliquer dans la nécessaire lutte pour que ne sombrent dans les turpitudes actuelles, toutes les valeurs qui sont les fondements des sociétés fortes capables de forger leur avenir.

En huit ans, nous avons tout vu à Le National. Des assassinats en série aux enlèvements, en passant par les massacres, les attaques armées dirigées contre les populations vulnérables des bidonvilles et les zones périphériques de la capitale. Nous avons assisté au morcellement du pays par les groupes armés sous les regards impuissants des autorités ainsi que les amis de la communauté internationale qui nous sont solidaires seulement à coups de communiqués et de rencontres dans les hauts lieux diplomatiques.

Nous avons aussi assisté, impuissants, à la dégringolade de l’économie nationale marquée par les croissances négatives au fil des années. Beaucoup d’entreprises ont dû faire le dépôt de bilan. Celles qui essaient de résister encore frôlent la faillite. Et, cette situation est lourde de conséquences. De nos jours, des pans entiers de notre société sont livrés à leurs sorts. De nombreux citoyens et pire des familles ne savent plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts. 

En dépit de la morosité de la situation, au journal Le National, nous nous sommes opposés aux idées défaitistes. Car, notre histoire est jalonnée de ces moments. Comme nos Aïeux, nous devons tous nous atteler à la tâche pour renverser la vapeur. C’est donc un appel renouvelé aux forces vives de la Nation et aux esprits bienveillants de cesser les querelles de chapelle pour se mettre aux services de la patrie commune.

Le National, de son côté, continuera à apporter son grain de sable à la construction de l’édifice national. La marche s’annonce longue. Mais cela vaut la peine. Pour sauver le pays, aucun sacrifice ne devrait être trop grand.

Même si le moment ne se prête à la fête, la direction générale du Journal en profite pour remercier les commanditaires, les nombreux lecteurs et collaborateurs qui, sans eux, Le National n’aurait pas sa raison d’être. Comme dit le vieil adage italien : « chi va sano va piano e va lontano ».

 

Hervé Lerouge, ing.

PDG

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES