Et si les sportifs haïtiens et dominicains canalisaient leur énergie pour harmoniser l'île ?

Dans la dynamique des relations entre la République d'Haïti et la République dominicaine, le sport représente l’un des champs d'activités capables de diluer les tensions de part et d'autre, entre les acteurs politiques, diplomatiques, économiques dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays.  

Dans la liste des stratégies à mettre en œuvre pour encourager un dialogue franc et sincère, en mettant les nerfs de côté, un peu trop vifs, les athlètes haïtiens et dominicains, mobilisés à travers les différentes disciplines sportives et leurs fédérations sportives respectives, devraient prendre le temps de mesurer l’apport et les impacts positifs que l’organisation des prochaines compétitions sportives et culturelles pourraient offrir.

De l'athlétisme, en passant par le Basketball, le cyclisme,  le football, parmi d’autres sports olympiques pourraient offrir l’occasion de rapprocher le plus grand nombre d'Haïtiens et de Dominicains dans le même stade pour discuter, s’amuser et pourquoi pas pour encourager le vivre ensemble.

Dans une telle démarche, on éviterait des disciplines trop proches de la violence physique comme les tirs à l’arc, le judo, le taekwondo, et surtout les matchs de boxe, ou de lutte, afin de ne pas encourager des confrontations et des affrontements physiques entre les talents athlétiques originaires des deux parties de l'île.

D’autres compétitions plus symboliques à cet élément qui fâche, et qui continue de mettre des larmes dans les familles haïtiennes et dominicaines, telles que la natation, tout en étant des sports très pacifistes, ne seront pas les bienvenus dans une telle démarche, sur la base du déséquilibre existant dans la pratique de ces disciplines entre ces deux États.

Du football, du volleyball, du basketball, du tennis, et certainement le marathon ou l'athlétisme pourraient jouer un rôle important, si et seulement si, les talents originaires de ces deux Républiques partageant l'ile  choisissent d’initier une telle démarche.

Du sport pour calmer le jeu des intérêts, pour rappeler que le sport et la culture peuvent raffermir les relations entre les deux populations. Plusieurs athlètes originaires de différents  pays  qui font face à des tensions d’ordre historique, frontalier, énergétique, politique, culturel, économique, entre autres, passent souvent par la voie de la diplomatie sportive ou la diplomatie culturelle tout court, pour harmoniser leurs relations. À quand un premier déclic qui viendra des athlètes haïtiens et dominicains ?

 

Dominique Domerçant  

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