Vaincre le cancer à tout prix !

On continue à voler et à piller dans plusieurs dans plusieurs zones de la région de Carrefour-Feuilles. De la rue Edmond Paul au bas de la rue Alerte, dans les parages du cimetière et de la rue Monseigneur Guilloux, la population évacue des quartiers.

La panique continue à s’installer alors que les gangs s’affrontent au  nord de la capitale à quelques centaines de mètres du Champ-de-Mars.

Rien ne s’améliore à Mariani. Quitter Port-au-Prince par le sud est toujours un exercice périlleux. Il faut s’y prendre à pied avec le risque d’être sous le feu des bandits ou  des policiers de la région de Carrefour qui semblent eux-mêmes noyés dans les sordides connivences de cette république de bandits légaux.

Tout va de plus en plus mal pour cette population souffrante, mais c’est le silence complet du côté d’une dite classe politique empêtrée dans ces pratiques de déchoukaj qui s’apparente toujours à l’ôte-toi que je m’y mette.

La population méprisée, abandonnée à elle-même, est prête à appuyer la première personne qui manifeste la moindre solidarité avec elle.

On peut la comprendre. Des moralistes, des vertueux,  des citoyens qui se veulent révolutionnaires, intègres respectueux, des lois, défenseurs glauques des droits humains, montent sur les barricades à travers la presse et les réseaux sociaux pour prévenir contre toute aventure genre chef militaire même au passé discutable s’amenant à la cité pour rétablir l’ordre.

Mais le problème, tous ces vertueux n’ont plus mis les pieds depuis des lustres même dans la zone du stade Sylvio Cator. Ils ne connaissent rien de la misère du petit peuple à Martissant, à Mariani, à Carrefour Feuilles. Ils se foutent du drame de dizaines de milliers de citoyens qui ne peuvent plus s’adonner à leurs petits commerces. Même les grands commerces ferment ou sont dans le rouge.  Dans leur petit confort qu’ils ont construit souvent à grand renfort d’hypocrisie, de mensonges, de trahisons et de manipulations, ils ne connaissent pas la situation pénible de ces centaines de milliers déplacés ne les concerne pas. En fait ils sont dans le même mépris de la population que les dirigeants politiques actuels.

Le mépris social pratiqué dans notre pays a engendré des monstres. Des aberrations sociologiques. Dérangés mentalement ceux qui se croient à l’abri dans leur confort factice. Le cancer des gangs créé dans les laboratoires lavalas et phtkiste avec le Core group comme catalyseur, nous achèvera tous si on n’y prend garde !

 

Gary Victor

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