Quelle force pour juguler l'insécurité?

En Haïti, depuis bien des années, la sécurité des vies et des biens est devenue  le problème à résoudre pour retrouver  une certaine normalité. Le pays n’en peut plus de vivre une situation où les cas d’enlèvements deviennent une triste banalité du quotidien.

 Une situation qui a augmenté les départs pour l’étranger. Et plus l’exode est grand, plus les humiliations se multiplient dans les terres d’accueil qui vivent mal cet afflux massif de réfugiés. La police affaiblie ne fait plus de bilan hebdomadaire et/ou mensuel.

Le problème est complexe. On n’a pas à faire à un seul groupe armé, mais à des bandes multiples qui trouvent que les affaires criminelles rapportent plus  que les activités légales. Ces groupes ont une sophistication en termes organisationnels qui dépassent les faibles capacités de la PNH.

Ce jeudi 25 janvier 2024,  a eu lieu une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur Haïti. La question de la sécurité a été discutée. L'avènement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité a été au centre des discussions.

Prenant part à ces assises, le chancelier haïtien a dépeint un sombre tableau de la réalité en Haïti.

Beaucoup de promesses ont été dites, mais sceptiques, les Haïtiens attendent du concret en espérant un effort ultime de nos puissants voisins, qui savent si bien contenir le flot des réfugiés, pour assécher les sources qui approvisionnent en armes et munitions ces bandes qui sèment le deuil et ruinent les familles. 

Le pays est  à un grave tournant de son existence et il faut que tous les secteurs fassent preuve de dépassement pour affronter le mal absolu qu’est l’insécurité. Une situation qui coupe le territoire en «  zones criminelles intégrées » et qui entrave la circulation des gens et des marchandises.

Il existe entre le sud et la zone métropolitaine de Port-au-Prince, un « mur » sanglant et infranchissable qui se situe dans la zone de Mariani, tandis  que la région  frontalière si stratégique pour tout pays échappe aussi au contrôle de l’État central. Face à une telle réalité, plus d'un voit en l'avènement de la force multinationale un mal nécessaire.

 

 

La Rédaction

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