Sinistre comédie

La lutte est pour le pouvoir.

Le pouvoir pour le pouvoir.

Dans le panier à crabes où se plaisent nos politiciens, personne ne voudrait que le Premier ministre actuel  démissionne si le pouvoir ne lui revient pas. Comme quoi, de l’essentiel on ne s'en  soucie pas.

Mais ce qui compte pour nos politiciens, c’est le pouvoir avec ce qu’il offre de privilèges et d’accès au Trésor public et à la manne de l’aide internationale.

Mais le pays est absent des préoccupations de ces acteurs actuels que la population ne voudrait plus voir sur la scène à offrir ce pitoyable spectacle.

Car, l’essentiel c’est le quotidien des familles haïtiennes.

Savent-ils au moins les problèmes auxquels sont confrontées nos familles ?

Avec l’augmentation vertigineuse du coût de la vie, il devient presque impossible à une simple famille de se nourrir. Il y a ensuite la question de l’insécurité. Les gangs qui pillent, violent et tuent. La police en l’absence d’une volonté politique claire n’arrive toujours pas à assurer la protection des vies et des biens.

Les entreprises, grandes ou petites peinent à survivre. Certaines ont jeté l’éponge. D’autres frisent la faillite. Aucune instance étatique n’a démontré la moindre volonté de venir en aide à tous ces entrepreneurs qui font face surtout aux problèmes de l’insécurité. Le Grand Sud depuis plus de deux ans est touché de plein fouet par cette délirante absence de gouvernance. Des hôtels fonctionnent à peine ou ont fermé leurs portes. Nos citoyens de la diaspora qui ont épargné pour venir s’offrir leur retraite dans leur pays n’osent plus faire le voyage et leurs demeures construites à la sueur de leur front restent vides. La classe moyenne, elle, ne s’est pas seulement appauvrie. Elle n’existe plus dans cet État sous la férule des bandits légaux. Le pays se meurt, mais le gouvernement et ces politiciens de ladite opposition s’en foutent et c’est le mot à employer.

La  nation sera-t-elle pour longtemps encore  l’otage de ces monstres qui manifestent la plus totale indifférence pour ce peuple souffrant, pour cette jeunesse dont les talents s’effritent et qui voit en l’exil la seule manière de se construire un avenir ?

Ce sursaut que nous attendons ne vient toujours pas parce que nous sommes prisonniers de ces jeux politiques macabres et stériles qui ne font qu’alimenter le cercle vicieux du chaos. 

Pour combien de temps encore cette sinistre comédie ?

Gary Victor

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