L’acte brutal de la censure !

La censure a été toujours un acte d’une brutalité inouïe, d’une sauvagerie sans pareille, acte mêlé à un mépris et un dédain de l’autre. La censure est la plupart du temps le fait d’un groupe au pouvoir, politique, religieux ou économique, qui craint ce que peut provoquer la circulation d’idées contraires à leurs crédos.

Mais ce qui  offusque le plus, c’est qu’un homme, un groupe d’individus, s’arroge le droit de déterminer ce qu’on a le droit de lire ou de ne pas lire, de voir ou de ne pas voir, d’écouter ou de ne pas écouter.

En période de guerre, chez nous les gangs occupant des zones entières, la censure a pour but d’incruster un discours officiel et de cacher des vérités qui expliqueraient les vraies causes du problème.

 Aujourd’hui, la censure prend un visage plus hideux. La Presse aux ordres des pouvoirs, une société civile lobotomisée, déterminent un autre type de censure. Les maîtres de l’ombre de la société occidentale exigent une adhésion sans faille à des valeurs pourtant contestées par une grande partie de la planète. Personne n’ose par exemple remettre en question le discours officiel sur le climat en dépit des positions contraires de certains scientifiques aussi crédibles qu’il soit. Cette nouvelle censure a ainsi une nouvelle arme, celle qui consiste à décrédibiliser les voix contraires, à leur interdire l’accès aux médias de toute manière aux ordres des pouvoirs. Celui qui ose contester le discours officiel est voué aux gémonies même si aux urnes une majorité silencieuse, effrayée par la violence des nouveaux ayatollahs, peut profiter pour s’exprimer dans le secret de l’isoloir.

La censure est menée aussi toujours battant par la pensée aux ordres du ventre. Quand on surveille son garde marger, on ne laisse personne s’y approcher. Ceux qui garnissent le garde-manger savent comment  leur pouvoir est immense.

Quand la pensée se rétrécit à ce point, quand les dominants savent qu’ils leur suffisent de mettre des dollars ou un poste bien rémunéré sur la table pour que les esprits apparemment les mieux formés se dédisent, s’aplatissent, rampent, la lutte pour imposer une vraie gouvernance devient de plus en plus difficiles. Trop d’invertébrés s’accrochent à ce système pourri qui les nourrit.

 

Gary Victor

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