Territoires perdus... pays perdu ?

Au regard de ce chaos que nous vivons, le National et Radio Télé Pacific n’ont cessé de lancer un appel à l’action pour adresser les points suivants : L’établissement d’un climat de sécurité durable, l’amélioration des conditions de vie de la population, la mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire, la révision constitutionnelle et l’organisation des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Ces cinq points constituaient la mission du Premier ministre actuel et de son gouvernement. N’importe quel citoyen peut se rendre compte que rien n’a été fait durant ces deux années et quelques mois. Le problème sécuritaire s’est empiré. De nombreux quartiers ont été pris d’assaut par des bandits suivis de hordes de pillards et des dizaines de milliers de familles se sont retrouvées à la rue. Le kidnapping continue à faire rage. Notre économie paie le prix fort à cause de l’insécurité et cela semble le cadet des soucis du gouvernement.

Le 7 février est devenu l’occasion de dresser un bilan de l’action gouvernementale. Si le gouvernement se trouve toujours un bilan, la population abandonnée à elle-même n’en trouvera certainement aucun. Acculé presque à la famine avec les gangs, les familles menacées par des bandits sans foi ni loi, la circulation dangereuse sur de nombreuses routes à l’intérieur du pays, on ne peut demander à cette population d’avoir la moindre sympathie pour cette classe politique, qu’elle soit au pouvoir ou dans l’opposition.

Le National et Radio Télé Pacific ont sans cesse rappelé l’urgence d’une gouvernance acceptable. Mais nous sommes forcés de nous rendre compte que nous sommes prisonniers d’une conception totalement dévoyée du pouvoir. L’exercice du pouvoir ne se ramène qu’à profiter des privilèges qu’il offre, privilèges qu’il faudra d’urgence enlever si nous tenons vraiment à travailler à une autre gouvernance pour notre pays. De la population, du territoire, personne ne s’en préoccupe. Et dans le chaos que nous vivons, il faudra faire attention pour que tout ne se ramène pas au traditionnel ôte-toi que je m’y mette. Dans l’état de délabrement dans lequel se trouve notre pays, ce serait la catastrophe finale.

On a parlé de territoires perdus. Nous ne sommes pas loin d’être un pays perdu avec cette folie qui court dans toutes les allées de notre société.

 

Gary Victor

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