Le temps… Le temps…

Un autre navire a été intercepté au nord au large du Cap-Haïtien avec toute une cargaison d’armes.

 

On parle d’amnistie pour les bandits. 

Mais on n’a même pas le droit de même penser à l’amnistie pour ceux qui ici, aux États-Unis et en République dominicaine ont œuvré à faire entrer tout cet arsenal dans le pays pour le distribuer dans les quartiers pauvres.

Comme si nos jeunes avaient besoin des armes, mais pas de connaissances, pas d’emplois.

Ces gens doivent payer pour cet acte qui n’est que de la haute trahison.

Il faut du matériel pour attaquer ainsi certains bastions de l’État au centre-ville durant tous ces jours. Cela n’est plus l’affaire de gang. C’est une situation planifiée, étudiée. C'est du terrorisme.

Des Haïtiens qui profitent de la situation pour, des États-Unis étant, envoyer des armes au pays, ne méritent rien de moins que la peine capitale. Les gouvernements étrangers qui laissent faire dans l’espoir d’un génocide en Haïti sont dans la logique de leur sombre dessein.

Nous, au National, nous voulons que la paix revienne dans les rues et dans les foyers. Nous voulons des institutions qui fonctionnent. Nous voulons que les affaires reprennent. Que nos jeunes retrouvent le chemin de l'école. Que nos hôpitaux, nos bibliothèques, ne soient plus la cible de bandits. C’est pour cela que nous ne pouvons que souhaiter la réussite du Conseil Présidentiel dans sa tâche. Il faut que les membres de ce Conseil comprennent que dans de telles situations d’urgence nationale, les pratiques politiques stériles que l’on connaît n’ont pas leur place. La politique, c’est aussi la lutte pour le pouvoir, mais dans une situation de guerre comme la nôtre, contre un ennemi extérieur lié à un ennemi extérieur, la politique consiste à trouver le plus vite que possible les moyens pour arrêter l’avancée des hordes ennemies, les faire reculer et les anéantir ensuite le plus que possible.

Il faudra aussi que les membres de ce Conseil changent leur rapport au temps. Les politiciens haïtiens ont un rapport au temps qui prend seulement en compte leurs multiples manigances pour le pouvoir. Le temps pou eux n’a rien à voir avec la réalité quotidienne des citoyens, des menaces auxquelles ces derniers doivent faire face. Alors on prend son temps. Le bateau coule, mais on prend son temps. On ne confond pas vitesse et précipitation, mais la lenteur devient assassine, complice de nos ennemis. 

 

Si ce Conseil présidentiel continue les mêmes pratiques de pouvoir que nous connaissons, un gouffre béant va s’ouvrir devant la nation. 

Cela nous ne pouvons pas l’accepter 

 

Gary Victor

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