Date historique et incontournable dans l’évolution de la terre d’Haïti. Le 18 novembre semble ne plus porter les semences de la dernière grande bataille de l’Armée indigène en ces temps présents. Les héritiers se battent entre eux comme de véritables complices dans l’assassinat du rêve collectif des Pères fondateurs de la Patrie. 217 ans après, le symbolisme de Vertières mérite mieux ! Des défilés des Forces armées d’Haïti, avec les Corps des Léopards, il était une fois. Et des souvenirs qui ne reviendront presque pas dans la mémoire collective. Où sont passés les gardiens de la Nation ?
Date historique et incontournable dans l’évolution de la terre d’Haïti. Le 18 novembre semble ne plus porter les semences de la dernière grande bataille de l’Armée indigène en ces temps présents. Les héritiers se battent entre eux comme de véritables complices dans l’assassinat du rêve collectif des Pères fondateurs de la Patrie. 217 ans après, le symbolisme de Vertières mérite mieux !
Des défilés des Forces armées d’Haïti, avec les Corps des Léopards, il était une fois. Et des souvenirs qui ne reviendront presque pas dans la mémoire collective. Où sont passés les gardiens de la Nation ?
Dans le département du Nord, le site historique qui garde en majorité debout les gardiens de l’Indépendance haïtienne continue de subir dans la poussière, l’humiliation et le déshonneur, les manifestants des différents camps politiques, et parfois chimériques qui tentent de s’approprier des pièces et des drapeaux.
Dans l’impossible capacité d’inscrire de nouvelles dates dans l’histoire d’Haïti, depuis quelque temps, presque tous les acteurs politiques dans des doléances souvent légitimes ou masquées, dans leurs combats et leurs compétitions, leur communication politique et parfois même leur conspiration contre le rêve dessalinien, s’accrochent sur la date du 18 novembre, comme une dernière bouée pour tenter l’impossible révolution à travers de multiples revendications qui se résument entre les « viv » et les « aba » !
Il y a nécessité de réinventer cette date historique majeure dans l’histoire d’Haïti, en commençant par l’éducation, la seule et l’unique voie pour concilier les visions et les valeurs indispensables pour harmoniser le rêve haïtien. Quelle place la bataille de Vertières occupe-t-elle dans les manuels scolaires et dans la littérature haïtienne ? Quelles sont les lois haïtiennes qui sont élaborées autour de ce haut lieu historique et symbolique ? Quelles sont les principales institutions publiques haïtiennes qui font référence au premier des sites historiques et militaires de la République ? Quelle place occupe le mot « Vertières » dans l’administration publique et les universités haïtiennes ?
Déjà 217 ans (18 novembre 1803-18 novembre 2020), depuis la dernière grande victoire qui confirmait la superpuissance des esclaves révoltés contre l’une des plus importantes armées de cette époque.
Du sens soyons seul maître a eu toute sa raison d’être pour la première fois, le 18 novembre 1803. C’était avant que les héritiers dans leur querelle fratricide décident de piétiner l’arbre ancestral des gardiens de la liberté. 217 ans de victoire, mais surtout de déboire, qui devient pratiquement difficile à commémorer. Encore moins à célébrer dans ce pays totalement désarmé de toute l’énergie solidaire qui animait ses fondateurs !
Dans l’éducation et par l'éducation, il sera possible de réinventer l’espèce haïtienne de l’après-Bois-Caïman, pour au moins trouver la possibilité de rebâtir l’espace haïtien. Pourquoi ne pas partir de la date du 18 novembre et du site de Vertières pour inspirer les nouvelles générations qui doivent réparer les torts causés par l’actuelle génération ?
Défendre l'éducation, la seule voie pour investir dans le futur du pays, en passant par les symboles les plus valorisants pour rapprocher les familles et les citoyens, les partis politiques et les communautés, les plus forts et les plus faibles, qui ont tous des attentes envers l'État !
Dominique Domerçant
