Le mois de tous les dangers !

La nuit électorale américaine de 2020est un moment de véritétrès attendu. Ces élections sont assez spéciales puisqu’elles doivent décider de ce que sera la plus grande puissance du monde dans les mois et années à venir. Car le président sortant aura changé la face du monde. Il aura projeté une image d’une Amérique forte, sûre de sa puissance, avec un leadership controversé. Une situation un peu paradoxale, puisque la puissance américaine s’est du même coup éloignée de ses alliés les plus fidèles en jouant souvent les cavaliers seuls sur plein de dossiers épineux. L’accord nucléaire, signé avec l’Iran par l’administration Obama, a été jeté aux oubliettes faisant monter d’un cran la tension dans la région. La langue de bois ou le politiquement correct ne font pas partie du vocabulaire de l’actuel président, dont les manières brutales et spontanées dans la politique étrangère ont stupéfié les membres de son administration. Un certain John Bolton, un des faucons les plus renommés de la capitale américaine, qui avait trouvé en Donald Trump un « cheval » gagnant dans la course à l’hégémonie mondiale a récemment écrit des pages amères sur son expérience à la Maison-Blanche. On ne compte plus le nombre des partisans du président à mettre en doute son leadership et même sa vision un peu floue du monde.

La nuit électorale américaine de 2020est un moment de véritétrès attendu. Ces élections sont assez spéciales puisqu’elles doivent décider de ce que sera la plus grande puissance du monde dans les mois et années à venir. Car le président sortant aura changé la face du monde. Il aura projeté une image d’une Amérique forte, sûre de sa puissance, avec un leadership controversé.

Une situation un peu paradoxale, puisque la puissance américaine s’est du même coup éloignée de ses alliés les plus fidèles en jouant souvent les cavaliers seuls sur plein de dossiers épineux. L’accord nucléaire, signé avec l’Iran par l’administration Obama, a été jeté aux oubliettes faisant monter d’un cran la tension dans la région. La langue de bois ou le politiquement correct ne font pas partie du vocabulaire de l’actuel président, dont les manières brutales et spontanées dans la politique étrangère ont stupéfié les membres de son administration. Un certain John Bolton, un des faucons les plus renommés de la capitale américaine, qui avait trouvé en Donald Trump un « cheval » gagnant dans la course à l’hégémonie mondiale a récemment écrit des pages amères sur son expérience à la Maison-Blanche. On ne compte plus le nombre des partisans du président à mettre en doute son leadership et même sa vision un peu floue du monde.

Mais il se trouve que Donald Trump n’est pas à la Maison-Blanche par hasard. Il est bien dans l’air du temps. Une époque particulièrement éprouvante où l’on assiste à la montée des périls, au retour de la haine raciale, aux dégâts mortifères du fanatisme religieux, un quart de siècle où le nationalisme le plus obtus a le vent en poupe.

Ce n’est pas non plus accidentellement que la course aux armements a repris de plus belle, cette fois pas seulement entre Russes et Américains, mais aussi avec la Chine qui vient jouer les trouble-fêtes dans ce tango meurtrier entre les deux puissances américaine et russe. Les Chinois ont pris une certaine avance dans les armes supersoniques, ce qui va forcer le Pentagone à faire la course dans ce domaine très pointu de missiles à grande vitesse.

Le président Trump a aussi une base populaire qui lui est globalement fidèle. Un aspect incontestable de son leadership est sa capacité à flatter les vieux réflexes isolationnistes et nationalistes des Américains. Son slogan,America first,a connu un succès fou dans une société ou se sont dressés de nouveaux murs d’indifférence. Le président a dans les derniers moments engrené quelques bénéfices : sur le plan interne, il est parvenu à faire entériner une nouvelle juge conservatrice à la Cour suprême, ce qui en cas de victoire, lui laisse les mains libres pour reformater encore plus les institutions américaines. En politique étrangère, il a travaillé à rapprocher Israël et le Soudan, ce, en dépit de sa décision très controversée de transférer l’Ambassade des États-Unis à Jérusalem.

Joe Biden, le candidat démocrate, est le favori des sondages. Une grande partie de l’Amérique et du monde espère un changement au cœur de l’empire américain. Le monde retient son souffle, ces élections garderont leur suspens jusqu’à la dernière minute.

Tout le monde a en mémoire, les élections de 2016 où Trump l’outsider coiffait au poteau, la candidate démocrate Hillary Clinton. Rien n’est donc joué d’avance.

Il reste encore une grande inconnue : comment réagiront certains ultras proches idéologiquement de l’actuel président, en cas de défaite de ce dernier. C’est bien pour la première fois dans l’histoire américaine qu’une élection soulève de telles interrogations.

Roody Edmé

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