De Petrobras à Petrocaribe : une insoutenable odeur de gaz !

La vague anti-corruption qui a atteint nos rives est partie du Brésil et balaieaujourd'hui l'ensemble du sous-continent. L'affaire Petrobras, du nom d'une grande entreprise pétrolière, a touché un nombre important d'entreprises du secteur du bâtiment et éclaboussé l'ensemble de la classe politique brésilienne de droite comme de gauche. À l'origine, une affaire d'appels d'offre et de surfacturation à laquelle se sont prêtées de nombreuses entreprises appliquant une surfacturation de leurs prestations allant de 1% à 5%. Ces douteuses dividendes étaient ensuite distribuées à certaines personnalités politiques ou se retrouvaient dans les caisses noires des partis politiques. Grâce au courageux juge Sergio Moro, les premières inculpations ont été lancées et l'opération « Lava Jato » (lavage express) s'est déployée sur l'immense territoire de ce grand pays d'Amérique latine. Mais la justice brésilienne s'est donnée les moyens de sa politique et est parvenue jusqu'à Marcelo Odebrecht, un homme d'affaires riche et puissant qui a pignon sur rue dans toute la région. Des députés et des sénateurs se sont retrouvés sur le banc des accusés. Trois présidents, dont le charismatique et « progressiste » Luiz Inacio Lula Da Silva sont mis en cause. Au début, l'enquête semblait cibler des personnalités de gauche. La suite allait révéler l'ampleur du tsunami financier qui a menacé d'emporter toute la classe politique brésilienne et dont les ondes de choc ont touché de nombreux pays de la région. On découvrira au fil de l'enquête que beaucoup de ceux qui dénonçaient le président Lula et qui réclamaient sa tête, dans une furieuse danse du scalp, se trouvaient impliqués et ce, jusque sur les travées de l'Assemblée nationale. Le juge Moro lui-même s'était laissé aller à regarder dans une seule direction, celle du Parti des Travailleurs, pris qu'il était au début, dans les mailles médiatiques de l'affaire Lula. Preuve, s'il en était, que toute justice saine doit se garder de succomber aux affres de la dramaturgie médiatique. Ces scandales d'État qui ont balayé la région ont dressé les peuples contre une forme de gouvernance pourrie et corrompue qui détruit de l'intérieur tout système démocratique. Les graves conséquences de cette gestion graveleuse du pouvoir et des polarisations sociales qui s'en suivent peuvent conduire à de terribles retours de balancier.

La vague anti-corruption qui a atteint nos rives est partie du Brésil et balaieaujourd'hui l'ensemble du sous-continent. L'affaire Petrobras, du nom d'une grande entreprise pétrolière, a touché un nombre important d'entreprises du secteur du bâtiment et éclaboussé l'ensemble de la classe politique brésilienne de droite comme de gauche. À l'origine, une affaire d'appels d'offre et de surfacturation à laquelle se sont prêtées de nombreuses entreprises appliquant une surfacturation de leurs prestations allant de 1% à 5%. Ces douteuses dividendes étaient ensuite distribuées à certaines personnalités politiques ou se retrouvaient dans les caisses noires des partis politiques. Grâce au courageux juge Sergio Moro, les premières inculpations ont été lancées et l'opération « Lava Jato » (lavage express) s'est déployée sur l'immense territoire de ce grand pays d'Amérique latine. Mais la justice brésilienne s'est donnée les moyens de sa politique et est parvenue jusqu'à Marcelo Odebrecht, un homme d'affaires riche et puissant qui a pignon sur rue dans toute la région. Des députés et des sénateurs se sont retrouvés sur le banc des accusés. Trois présidents, dont le charismatique et « progressiste » Luiz Inacio Lula Da Silva sont mis en cause. Au début, l'enquête semblait cibler des personnalités de gauche. La suite allait révéler l'ampleur du tsunami financier qui a menacé d'emporter toute la classe politique brésilienne et dont les ondes de choc ont touché de nombreux pays de la région. On découvrira au fil de l'enquête que beaucoup de ceux qui dénonçaient le président Lula et qui réclamaient sa tête, dans une furieuse danse du scalp, se trouvaient impliqués et ce, jusque sur les
travées de l'Assemblée nationale. Le juge Moro lui-même s'était laissé aller à regarder dans une seule direction, celle du Parti des Travailleurs, pris qu'il était au début, dans les mailles médiatiques de l'affaire Lula. Preuve, s'il en était, que toute justice saine doit se garder de succomber aux affres de la dramaturgie médiatique. Ces scandales d'État qui ont balayé la région ont dressé les peuples contre une forme de gouvernance pourrie et corrompue qui détruit de l'intérieur tout système démocratique. Les graves conséquences de cette gestion graveleuse du pouvoir et des polarisations sociales qui s'en suivent peuvent conduire à de terribles retours de balancier.

Le succès probable du candidat de l'extrême droite Jair Bolsonaro aux élections du 28 octobre au Brésil constitue une véritable montée des périls. Bolsanaro est connu pour son ton brutal et décomplexé, sa misogynie et ses provocations outrancières. Son élection serait avant tout une sanction contre le Parti des Travailleurs qui aura déçu les classes pauvres et populaires. Ces dernières sont instrumentalisées par les églises évangéliques sévissant dans les quartiers populeux et qui sont séduites par le discours ultra conservateur de Bolsanero. L'équipe qui encadre Bolsanero et soutenue par la haute finance, assure le contrôle efficace des réseaux sociaux et inonde l'opinion publique brésilienne de fake news. Le système en place, un moment ébranlé par l'opération « lavage express », prépare sa reprise en main des affaires politico-judiciaires et la mise sous double verrou des institutions. De Rio à Port-au-Prince, les évènements se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément. Toujours est-il que dans notre pays, on doute encore de la capacité institutionnelle de l'État haïtien à faire aboutir des enquêtes fiables et impartiales. La mobilisation cependant a atteint son point culminant. Le
mouvement a forcé le président à sabrer dans son entourage. Et l'on annonce d'autres évènements dans les jours à venir. Il reste et demeure dans ce leve kanpe généralisé quelques brèches qu'il faudra peut-être colmater. Certains croient que surfer sur cette vague revendicatrice est un moyen rapide et efficace pour arriver au timon des affaires et leur ambition ne va pas plus loin ; d'autres groupes de citoyens plus circonspects pensent qu'il faut s'en prendre avec patience et véhémence à un système capable de se reproduire et de « cloner » un type précis de politicien au service des mêmes paradigmes. Le mouvement des jeunes de 1946 a vite été récupéré par des politiciens plus « madrés », et le printemps arabe a tourné au cauchemar. À ce propos, l'exemple d'autres pays peut servir dans la lutte commune des peuples pour de meilleurs lendemains.
 

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