La citadelle de la bêtise.

Pour beaucoup qui se la coulent douce à l’ombre des privilèges d’un pouvoir non dédié à la cause nationale, tout ce qui vient gommer les façades et révéler les laideurs de la réalité doit passer sous les couperets de la guillotine. De nos jours pourtant, avec le développement rapide et hallucinant du numérique et de l’internet, il est très difficile d’empêcher la circulation de l’information. Même si on essaie de créer des artifices légaux, un os à tout moment risque de passer à travers la gorge. Pire qu’une mauvaise digestion, on risque un étranglement. Et avec la piètre culture de ceux qui ont à charge l’avenir de cette nation, il y a fort à parier que même les gestes à faire pour sauver d’un étouffement sont méconnus.

Pour beaucoup qui se la coulent douce à l’ombre des privilèges d’un pouvoir non dédié à la cause nationale, tout ce qui vient gommer les façades et révéler les laideurs de la réalité doit passer sous les couperets de la guillotine. De nos jours pourtant, avec le développement rapide et hallucinant du numérique et de l’internet, il est très difficile d’empêcher la circulation de l’information. Même si on essaie de créer des artifices légaux, un os à tout moment risque de passer à travers la gorge. Pire qu’une mauvaise digestion, on risque un étranglement. Et avec la piètre culture de ceux qui ont à charge l’avenir de cette nation, il y a fort à parier que même les gestes à faire pour sauver d’un étouffement sont méconnus.

Ce qui rend la tâche encore plus difficile à ceux qui aimeraient bien que la locomotive roule sans mauvaise surprise dans les ténèbres de la continuité, c’est que la nature, en particulier nos fragilités, vient constamment rappeler les sables mouvants sur lesquels nous persistons à construire des mirages qui ne peuvent même pas prétendre être de bonnes illusions. L’averse de dimanche soir qui a transformé des quartiers de notre capitale en lac de boue et de déchets, mettant en danger la vie de dizaines de milliers de citoyens et créant des conditions pour n’importe quelle épidémie, nous démontre une fois de plus que la gouvernance nous l’avons complètement ratée et nous continuons encore à la rater avec notre refus de poser les vrais problèmes et donc aussi notre absence de courage à prendre les décisions qui s’imposent. La situation se révèle encore plus grave que s’il s’agissait d’un simple refus, d’une simple question de courage et de manque de compétence. C’est notre conception du pouvoir qui est en cause. Le pouvoir chez nous n’a jamais été compris comme la gestion du territoire et de ses ressources dans le but de garantir à la génération actuelle et surtout aux générations futures une existence décente. Le pouvoir reste simplement un lieu d’exploitation avide des ressources, sans même penser aux conditions de leur renouvellement, en se plaçant dans un court terme qui dénie à la fois à la population actuelle et future toute possibilité de s’en sortir. Les conditions pénibles de vie dans notre pays ne sont pas dues à un manque de ressources, mais au pillage de ces ressources par des groupes, se renouvelant aussi grâce à la dynamique de la précarité, qui se considèrent depuis des lustres comme des ayants droit.

La population paie lourdement les conséquences. Elle est dans des pratiques de survie qui lui ôtent toute chance de changer ses conditions d’existence. Tout pouvoir ayant comme objectif la rédemption de notre patrie devra prendre des décisions dans un premier temps impopulaires parce qu’il ne peut y avoir de choix entre des intérêts immédiats et les intérêts de la nation et donc des générations futures. Chaque fois, la nature nous rappelle que nous sommes sur le mauvais chemin. Chaque fois, nous faisons la sourde oreille. Des animaux peuvent se complaire dans la boue et dans la crasse. Mais nous sommes des Hommes. Il faudra bien un jour que cette vérité, nous nous l’enfoncions dans notre crâne pour prendre d’assaut la citadelle de la bêtise.

Gary VICTOR

Existe-t-il une morale politique qui permet de dire la vérité à ses mandants? La réponse vient de Machiavel qui écrit dans Le Prince :« La politique doit se subordonner à la morale», ce qui revient à dire qu’en politique, le mensonge est une nécessité. Voltaire lui-même dira :« Mentez, mentez, il en restera toujours quelque-chose. Il faut mentir comme le diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours». Guy Philippe a toujours été très hardi, jamais timide. En cela, il marchait sur les traces de l’homme de Ferney, qui avait sa propre ville, et qui ralliait de nombreux citoyens à sa cause, si bien qu’il eut à dire : «J’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage».

 En dépit de la tournure des événements pour l’homme de Pestel qui, à l’instar de Voltaire, a fait beaucoup de bien, il restera celui qui sut «comment se faire des amis» un peu partout au pays. En cela, il aura bien appris les leçons de Dale Carnegie. Par contre, que retient-il d’un homme politique bien connu dans nos murs : «La reconnaissance est une lâcheté». Attendons voir.

 Mérès Weche

 Roody Edmé

 Robenson Bernard

 Mérès Weche.

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