Prévision d’absences pour la reprise du dialogue

Prévus pour le jeudi 6 février 2020, les pourparlers seront repris, vraisemblablement avec de nombreuses défections. À part de l’Alternative consensuelle qui reste sur sa position, Paul Denis de l’INIFOS, présent à la Nonciature apostolique le weekend écoulé, n’a pas reçu d’invitation. Le RDNP est convié à cette nouvelle séance.

Le processus du dialogue politique autour de la conjoncture, entamé depuis la fin de décembre pourrait être repris, le jeudi 6 février en cours. N’ayant pas abouti au consensus espéré le weekend dernier, les acteurs vont à nouveau tenter de dépasser leurs différends. Cependant des doutes persistent puisque des protagonistes importants, ayant pris part aux trois dernières journées de discussion, n’ont pas reçu d’invitation à cet effet.

Au terme de l’ajournement des discussions, tous les acteurs ont montré une certaine volonté ardue pour que les discussions reprennent sans délai. Partie prenante dans les récents pourparlers, Paul Denis confirme n’avoir reçu aucune correspondance à cet effet. Selon l’homme politique, à la suite de l’échec des discussions prometteuses, il aurait fallu aux acteurs de faire un bilan de la situation et, dans la mesure du possible, aller vers les retissant afin de ramener tous les acteurs et tous les points de vue à la table des discussions. Pour l’ancien ministre, c’est une mauvaise manière de faire les choses.

Cette mise en quarantaine n’inquiète pas outre mesure Paul Denis. L’homme politique dit croire que la position qu’il a soutenue peut être probablement la cause. Commentant le procédé sournois dans la préparation des prochaines rencontres, M. Denis rappelle qu’il avait soutenu le départ du chef de l’État au 7 février 2021. Mais, entretemps, il aura à gérer les relations externes du pays pendant qu’un Premier ministre issu de l’opposition politique et de la société civile devra assurer la mise en œuvre du gouvernement de cohabitation politique pour prendre en main les affaires internes et la politique publique de l’État.

Partageant la même position que M. Denis, le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) sera autour de la table. Selon le conseiller politique, Gerard E. Baubrun, le RDNP avait défendu l’idée d’un gouvernement mixte. Ce gouvernement de crise, dit-il, aurait pour mission de travailler au redressement de la situation. Selon le politique, le pays ne peut plus continuer sur cette lancée, car, rescapé d’une sorte d’auto embargo, il faut redresser la barque. Et, en sa qualité de membre de l’opposition modérée, le RDNP s’ attache au principe du dialogue.

Soulignons par ailleurs que le secteur démocratique et populaire avait déjà invité ses militants à s’auto inviter dans toutes discussions qui concernent l’avenir du pays, sans considération des lieux où elles se tiennent. En conférence de presse, le mardi 4 février, André Michel, avait clairement dit aux militants de rester sur leur garde pour ne pas laisser aux opportunistes politiques le terrain de la mobilisation. « N’importe où sera tenue la poursuite des discussions soyez présents, car, le nouveau mot d’ordre est désormais: plus rien sans nous », avait déclaré l’avocat en s’adressant aux militants.

D’autres structures politiques qui étaient présentes à la Nonciature le weekend dernier ne sont pas joignables au téléphone malgré les tentatives de la Rédaction. Cependant suivant une station sœur « Mache kontre », a lui aussi soutenu qu’il n’a pas reçu d’invitation à prendre part à la poursuite des discussions. Rosemond Pradel a tenu à souligner qu’il ne pouvait pas être au courant d’une éventuelle poursuite des discussions, puisqu’il avait quitté la salle avant la fin des pourparlers.

Daniel Sévère

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