Jovenel Moise : 3 ans d'échec, selon le RDNP

Le leader du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Éric Jean Baptiste, lors d'une conférence de presse tenue, ce mercredi, a fait savoir que le chef de l'État, Jovenel Moise, est à sa troisième année d'échec. Passant en revue les maigres efforts de l'administration en place, le secrétaire général du RDNP a laissé croire que les trois années de Jovenel Moise a la tête du pays sont catastrophiques.

Jovenel Moise, lors des élections présidentielles de 2015, n'avait pas un programme politique convaincant. Trois ans après son accession au pouvoir, le chef de l'État prouve qu'il n'avait pas grand-chose à prouver. Et c'est cet état de fait que le leader du parti RDNP est en train de critiquer. Éric Jean-Baptiste a pris le temps de passer en revue l'ensemble des décisions prises par le chef de l'État et les autres membres de son administration.

Qu’il s’agisse du projet d'électricité 24 h sur 24, d’Onafanm, du Programme d'appui à l'entrepreneuriat jeunesse (Papej), etc., ils ont tous été critiqués par le chef de file du RDNP qui a toutefois souligné que les mauvaises décisions du chef de l'État ont conduit notamment à l'insécurité alimentaire, la prolifération des gangs armés, l'augmentation du phénomène kidnapping, etc.

Un rapport de recherche du groupe SMART vient de confirmer que les taux de malnutrition sont en hausse en Haïti. Selon le rapport, 6 %, c’est le taux de malnutrition aigüe globale révélé pour Haïti, alors qu’il était de 4 % selon l’EMMUS VI (2016-2017). Selon les résultats préliminaires présentés le 30 janvier 2020 par le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), la malnutrition aigüe sévère se situe à 2,1 %, dépassant légèrement le seuil d’urgence de 2 % fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre 0.8 % de l’EMMUS VI. La malnutrition chronique est aujourd'hui à 22,7 %, légèrement en hausse par rapport au 22 % de l’EMMUS VI.

En ce qui concerne le phénomène d'insécurité, il ne se passe un jour sans une victime d'assassinat ou de kidnapping. En ce début d'année, l’insécurité s’aggrave, notamment dans les quartiers défavorisés de Port-au-Prince. L’insécurité a augmenté à un point tel, même les forces de l'ordre ne sont pas épargnées. Pour seulement le mois de janvier, 8 cas d’enlèvement et de séquestration de personnes ont été signalés à la Police au niveau du Centre-ville de Port-au-Prince, de Delmas, de Léogane, de Clercine et de la Croix-des-Bouquets. Et durant la première semaine de février, plusieurs autres cas ont été également signalés.

Les gangs armés font la loi dans les 4 coins du pays. La Police nationale d’Haïti n'a pas encore trouvé la vraie stratégie pouvant faciliter un retour à la normale. La crise alimentaire et l'insécurité sont loin d'être les seuls maux du pays avec ces derniers temps. Mais quand une population est privée de tout et ne peut pas vaquer à ses occupations en toute quiétude, la lutte pour la survie même à travers des activités du commerce informel, devient de plus en plus impossible.

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