Pour une adoption des mesures concrètes d’assistance aux victimes du choléra

Avocat sans Frontières Canada (ASFC) a organisé, mercredi 15 janvier 2020, au Karibe Hôtel, une conférence internationale multidisciplinaire sur le thème : « Comment répondre aux besoins des victimes du choléra » ? L’objectif, selon les organisateurs, a été de favoriser l’adoption de mesures concrètes pour les plus grandes victimes du choléra en adéquation avec leurs besoins. Cette conférence a été l’occasion, entre autres, de mettre le dossier choléra à l’avant-scène, de faire connaître le contenu de l’étude de l’ASFC sur le dossier et les recommandations auprès des leaders d’opinion en Haïti.

Compte tenu du fait que l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est éloignée progressivement d’une approche individuelle sur le choléra, Avocats sans Frontières Canada (ASFC) et l’Institut interuniversitaire de recherche et de développement (INURED) ont publié une étude sur « Comment répondre aux besoins des victimes du choléra ? Faisabilité d’une approche individuelle d’assistance pour les personnes les plus affectées par la maladie ». Elle a été présentée à l’ONU en juin 2019.

En effet, pour faire suite à celle-ci en Haïti, Avocats sans Frontières Canada (ASFC) a réalisé au Karibe Hôtel, mercredi 15 janvier 2020, une conférence internationale multidisciplinaire sur le thème : « Comment répondre aux besoins des victimes du choléra » ? L’Objectif de la conférence qui rentrait dans le cadre du projet « accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti » a été de favoriser l’adoption de mesures concrètes d’assistance pour les plus grandes victimes du choléra qui sont conformes aux besoins exprimés par celles-ci.

Selon ASFC, la conférence visait plus spécifiquement, à remettre le dossier de choléra à l’avant-scène et contribuer au débat sur les principaux enjeux relatifs, « de faire connaître le contenu et les autres recommandations de l’étude auprès des leaders d’opinion en Haïti. Des personnages comme Benjamin Vilner, coordonnateur général de l’Asosyasyon viktim kolera Kafou (ASOVIKK), le Dr. Sabine Lamour, sociologue et consultante, Me Pascal Paradis, directeur général d’ASFC pour ne citer que ceux-là ont participé à cette conférence.

Selon le directeur général d’ASFC, l’étude conclut d’abord qu’il est possible d’envisager une approche individuelle d’assistance de réparation dans les dommages et préjudices que les principales victimes du choléra ont subis. « L’étude recommande également, précise Me Paradis, à l’État haïtien d’être impliqué activement dans le dossier du choléra ». Il poursuit en faisant savoir que l’étude recommande aux Nations unies d’activer le dialogue avec les organisations de la société civile qui représentent les victimes avec les victimes elles-mêmes, de continuer à s’assurer qu’elles soient impliquées dans toutes les discussions relatives au choléra.

Me Paradis a aussi rappelé qu’il y a eu au moins 10 mille décès attribués au choléra selon les statistiques officielles et au moins 800 mille personnes qui ont été affectées. « L’une des principales conclusions de l’étude et l’un des principaux objectifs de la journée d’aujourd’hui, a indiqué Me Paradis, c’est également de s’assurer que les victimes, que les Haïtiens et Haïtiennes, soient et continuent d’être au cœur de toutes ces questions et discussions sur le choléra ».

Faut-il rappeler, Benjamin Vilner, coordonnateur général de l’Asosyasyon viktim kolera Kafou (ASOVIKK), pour sa part, a profité aussi de faire certaines recommandations à l’ONU comme l’inscription de toutes les victimes sur tout le territoire national, les aider à retrouver des certificats dans les hôpitaux pour les suites légales, mettre des structures adéquates afin d’arriver à éradiquer le choléra dans le pays…

Wisly Bernard Jean-Baptiste

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