Vers le renforcement d'un système financier des risques et désastres pour le pays

Le ministère de l’Économie et des Finances ( MEF) et ses partenaires, dont la Banque mondiale, la Banque, interaméricaine de développement et la Banque caribéenne dé développement, ont lancé officiellement la conférence internationale de haut niveau sur le financement des risques de catastrophes en Haïti, ce mardi 12 avril 2022. Cette conférence est organisée dans l’objectif d'orienter les politiques vers le renforcement de la résilience et la mise en place de mécanisme innovant de financement des risques de catastrophes et désastre dans les 10 prochaines années dans le pays. Ainsi, elle a regroupé des acteurs clés, les principaux décideurs, les partenaires de développement, le secteur privé et les agences multilatérales entre autres.

Cette conférence fait suite à celle qui a été réalisée en février dernier dans le cadre du plan de relèvement intégré de la péninsule sud du pays suite au séisme du 14 août 2021. Elle montre clairement l'importance que porte le gouvernement haïtien à renforcer sa capacité à répondre aux chocs et à améliorer la protection en cas de catastrophe du gouvernement, du secteur privé et de la population haïtienne dans son ensemble, mais plus particulièrement des personnes les plus vulnérables, a laissé comprendre le responsable des opérations de la Banque mondiale en Haïti, Laurent Msellati.

Aussi, M. Laurent Msellati dit saluer l’initiative du gouvernement et son engagement dans le développement de la stratégie de financement des risques de désastre. Néanmoins, la mise en œuvre de cette stratégie va demander une action soutenue du gouvernement et des partenaires de développement dans le domaine de la gestion des risques de désastre, ainsi qu'un effort important de coordination entre les différents acteurs impliqués, a-t-il souligné.

Haïti est un pays particulièrement exposé à de multiples aléas, sismiques et hydrométéorologiques.  Cette initiative concernant le renforcement des résiliences, développé pour les dix prochaines années, offre le cadre nécessaire au renforcement pour consolider la réponse du gouvernement pour atténuer les pertes économiques et l'impact budgétaire causés par les catastrophes naturelles telles que séismes, cyclones, sécheresse, entre autres.  Une telle stratégie doit permettre à Haïti d'accroitre sa résilience financière aux catastrophes naturelles, a poursuivi M. Laurent Msellati.

Suivant le Premier ministre Ariel Henry, entre 1972 à 2022, Haïti a été frappée par plus de 110 catastrophes naturelles, qui ont causé plusieurs centaines de milliers de décès et a affecté la vie de près de 19 milliers de personnes. Docteur Ariel Henry a tenu à souligner que le tremblement de terre du 14 août a causé des dommages et des pertes évalués à 1,6 milliard de dollars américains dans les départements du Sud, de la Grand-Anse et des Nippes. «  Le caractère récurrent de ces chocs nous rappelle que le renforcement de la résilience face aux catastrophes et aux chocs climatiques est un impératif pour notre pays », a martelé le Premier  ministre, qui a tout de même évoqué que les chocs naturels augmentent  la pauvreté et réduisent le capital humain. Il dit s’y engager avec son gouvernement à intensifier l'opérationnalisation de la politique nationale de protection et de promotion sociale. « Le gouvernement en est conscient et il ne ménage aucun effort pour trouver des solutions adaptées et durables de manière à diminuer l'impact socio- économique, et financier des catastrophes naturelles, ce qui pourra réduire la vulnérabilité des communautés haïtiennes et la protection de leurs moyens de subsistance » , a-t-il renchéri.

Pour le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, le pays a fait énormément de progrès  en ce qui concerne le renforcement du cadre de gouvernance de la gestion des risques et  désastres. « Face à ces risques multiples, la mise en place d'un système de financement des risque et désastre en réponse aux chocs climatiques et autres catastrophes est une nécessité urgente et impérieuse pour notre pays», a déclaré M. Boisvert.

Toutefois, l’objectif visé à travers cette initiative c'est de réduire l'incertitude financière causée par les désastres et d'intégrer la gestion des risques et catastrophes dans la planification budgétaire du pays.

Vladimir Predvil

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